Entre élections américaines, montée des violences de toutes parts, guerres en Ukraine et à Gaza, renforcement des rivalités sino-américaines et ascension des crises climatiques, l’année 2024 aura connu de véritables renversements géopolitiques.
Bilan non exhaustif des grands événements et des mesures clés qui ont formé 2024. Les actualités sont synthétisées pour favoriser un apprentissage efficace.
Toutes ces actualités ont été choisies car elles sont utilisables en copie de concours et peuvent servir à illustrer un argument ou bien faire office d’accroche en introduction (dans ce cas, il est conseillé d’approfondir le sujet à l’aide des autres articles Mister Prépa).
Cet article regroupe les actualités d’octobre, novembre et décembre 2024.
Pour lire les précédents articles :
- L’essentiel de l’actualité géopolitique 2024 (janvier à mars)
- L’essentiel de l’actualité géopolitique 2024 (avril à juin)
Octobre 2024 en 6 points d’actualité essentiels :
L’UE taxe à 35% les véhicules électriques chinois. Cette mesure de Bruxelles reste moins radicale que celles du Canada et des Etats-Unis qui ont décidé de taxer les voitures électriques chinoises à 100%.
Lire plus : Véhicules électriques : la stratégie chinoise inquiète l’occcident
La Russie accueille les BRICS+ à Kazan. Cela démontre que Moscou n’est pas tant isolée à cause de la guerre en Ukraine. Pourtant, si les membres des BRICS+ ne condamnent pas la Russie, ils appellent à la paix.
Le Sénégal lance un plan de développement économique de long terme “Sénégal Vision 2050”. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye ambitionne de diviser par 4 le taux de pauvreté et de multiplier par 3 le PIB sénégalais d’ici là. Pour y parvenir, l’Etat prévoit de dépenser 21 milliards de dollars dans les infrastructures de transport, l’éducation et la santé.
Lire plus : Le Sénégal, une nouvelle économie pétrolière ?
L’Inde et la Chine signent un accord de désengagement progressif des patrouilles militaires à la frontière. Les deux puissances s’étaient déjà affrontées dans un conflit frontalier en 1962, remporté par Pékin. Plus récemment, plusieurs affrontements meurtriers ont eu lieu : dans l’Aksai Chin en 2020 faisant 20 morts puis des combats à coups de bâtons dans l’Arunachal Pradesh en 2022.
Le Brésil décide de sanctionner les crimes contre l’environnement. Un projet de loi a été proposé au parlement brésilien pour punir les écocides. Les sanctions vont se durcir en ce qui concerne le trafic d’animaux sauvages, les atteintes à la faune aquatique ou encore le fait d’allumer un feu de forêt qui sera passible de 3 à 6 ans de prison.
Novembre 2024 en 7 points d’actualité essentiels :
Donald Trump devient le 46ème président américain. Le 5 novembre, le candidat républicain remporte, avec 312 grands électeurs, les élections face à la démocrate Kamala Harris qui remporte 226 voix. Les conséquences d’un second mandat de Trump pourrait être une baisse du soutien à l’Ukraine ou encore un protectionnisme commercial amplifié avec la Chine et assumé avec l’UE voire le Japon.
Lire plus : Le retour de Trump, un danger pour la démocratie ?
Kim Jong-Un signe un partenariat de défense avec Vladimir Poutine. A compter du 11 novembre, date de la ratification du traité, Russie et Corée du Nord mettront en place une “aide militaire immédiate” réciproque en cas d’attaque d’un de leur territoires nationaux. Kiev a déclaré que 11 000 militaires nord-coréens sont déjà sur le front aux côtés des forces russes.
Le projet de loi de finances 2025 français projette de ramener le déficit public à 5% du PIB. Le gouvernement envisage également une réduction des dépenses publiques de 40%. Cette réduction se fera par un effort budgétaire des collectivités locales et des réductions des dépenses de santé.
L’Allemagne d’Olaf Scholz au cœur d’une crise politique majeure. De nombreuses tensions au sujet de la politique économique et budgétaire allemande ont abouti au limogeage du ministre fédéral des finances Christian Lindner.
La COP 16 sur la biodiversité qui s’est déroulé à Cali, en Colombie, permet la création du “fonds de Cali”. Un fonds de 400 millions de dollars dédié aux pays en développement pour protéger leur biodiversité.
La COP29, qui s’est déroulé à Bakou en Azerbaïdjan, débouche sur un financement par les pays industrialisés de la transition écologique des pays en développement. “Au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035” – soit trois fois plus que lors du précédent accord – seront fournis par 23 pays développés ainsi que l’UE.
Joe Biden autorise l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée contre la Russie. Les Etats-Unis ont fourni des missiles ATACMS ainsi que des mines antipersonnelles à Kiev.
Décembre 2024 en 5 points d’actualité essentiels :
Volkswagen supprime 35000 postes, en partie à cause de la dégradation de la situation économique en Allemagne. L’entreprise allemande avait aussi prévu de fermer 3 sites de production, ce qui fut annulé suite aux grèves des employés.
Le 6 décembre, l’UE conclut un partenariat en vue d’un accord de libre-échange avec le MERCOSUR. Cela permettra notamment des échanges de viande bovine, de riz et de sucre entre les deux ZIR.
Lire plus : les accords du Mercosur : opportunités économiques ou concurrence déloyale ?
Après 13 ans de répression extrême, le régime de Bachar Al-Assas chute le 8 décembre. L’opposition syrienne renverse Damas, marquant ainsi la fin du règne Assad. En 12 jours seulement, Damas est tombée aux mains de la coalition insurgée.
Lire plus : La fin de l’ère Assad, le Moyen-Orient se redessine en profondeur
La Turquie renforce son soutien aux milices pour chasser les kurdes. Erdogan profite de la chute du régime Assad – qu’il a aidé à faire tomber – pour lutter contre les forces kurdes. La Turquie avait déjà mené de telles opérations contre ce peuple kurde, “damné de la guerre” (Olivier Piot) : L’opération Bouclier de l’Euphrate (2016-2017) et l’opération Source de Paix.
Lire plus : Etre kurde, quelle reconnaissance ?
Donald Trump annonce que les Etats-Unis n’interviendront pas en Syrie et cesseront l’aide à l’Ukraine. Toutefois, Donald Trump n’entrera à la maison blanche que le 20 janvier 2025, et ne peut donc pas prendre de mesures avant d’avoir pris ses fonctions.