C’est officiel : en 2024, le seuil des 60 000 euros est largement dépassé par le TOP 3 des écoles de commerce. On peut donc s’attendre à ce que ce montant devienne une moyenne pour les Grandes Écoles d’ici à 2030. Cette hausse des frais de scolarité s’inscrit dans un contexte plus global de forte augmentation des frais de scolarité des écoles de Management au cours de la dernière décennie. Mister Prépa a mené l’enquête sur cette évolution des frais de scolarité.
Cette enquête est réalisée dans l’objectif de sonder le marché des Grandes Écoles de management post-prépa et des évolutions observées sur ces dernières années. Nous avons tenté de chiffrer ces augmentations, et d’en expliquer les causes possibles (prestige du diplôme, crise COVID) et d’en dégager des tendances.
Nous pouvons aussi voir que dans leurs plans stratégiques, les écoles incluent cette problématique et développent progressivement des programmes d’accompagnement financiers pour leurs étudiants. Cela est aussi corrélé au développement massif des bourses ainsi que de l’alternance, qui ne cesse d’avoir le vent en poupe ces dernières années.
Lire plus : Comment financer sa scolarité en Grande Ecole ?
Grandes Écoles de management : L’évolution des frais de scolarité sur 10 ans
Nous avons divisé cette partie en deux sections avant d’étudier l’évolution des frais de scolarité en valeur (milliers d’euros) mais aussi en pourcentage.
Lire plus : Quel est le prix d’une école de commerce ? Enquête sur les frais de scolarité des Grandes Ecoles !
En milliers d’euros : la moyenne d’une scolarité complète en école dépasse les 45 000€
Lorsque l’on observe l’évolution des frais de scolarité des Grandes Écoles de management françaises sur ces dix dernières années, il n’est pas compliqué de s’apercevoir de la croissance pérenne et sans embuche que cette dernière a mené, de 2011 à 2024. En effet, on remarque tout simplement que les frais de scolarité de toutes les écoles n’ont fait qu’augmenter.
La moyenne de ces frais (avec césure) est ainsi passée de 25 761 euros en 2011 à 45 186 euros en 2024, soit une augmentation de 19 425 euros sur 13 ans.
Toutes les écoles, sans exception, ont énormément augmenté leur prix. De ces chiffres, on peut en ressortir plusieurs tendances : les écoles les plus chères n’ont pas tout le temps été les mêmes. De 2011 à 2014, l’ESSEC avait les frais de scolarité les plus onéreux avant que l’EDHEC ne prenne la relève (en parallèle d’une augmentation globale des frais de scolarité). Depuis 2017, HEC Paris cumule les frais de scolarité les plus onéreux parmi les écoles de management.
Institut Mines-Télécom Business School se démarque de ce classement. Elle a su garder ses frais de scolarité bien en dessous de la moyenne du marché, et ce depuis 10 ans. Cela s’explique notamment par le statut public qu’elle possède (tout comme l’EM Strasbourg qui est quant à elle semi-publique).
Ainsi, des écoles comme ESC Clermont, EM Strasbourg ou IMT-BS peuvent se vanter de frais de scolarité de respectivement 43 826, 43 409 et 29 030 euros. Même si ce sont des chiffres projectifs, cela montre que certaines écoles réussissent à maintenir des frais de scolarité raisonnables.
Quelles évolutions des frais de scolarité sur 10 ans ?
Graphique : L’évolution des frais sur 10 ans (école par école)
Le graphique ci-dessus nous permet de mettre en perspective ces évolutions et cette croissance généralisée même si certaines écoles ont connu des augmentations très relatives. En effet TBS Education est l’école du haut de tableau ayant connu la hausse la moins importante puisque les frais globaux sont passés de 28 750€ à 44 750€. SCBS ou encore l’ESC Clermont de leur côté ont connu une augmentation de moins de 10 000€.
Comparaison directe des frais de scolarité 2011-2024
Ecole | Coût en 2011 | Coût en 2024 | Evolution en % |
---|---|---|---|
HEC Paris | 35 700 | 64 500 | 80,67% |
ESSEC | 38 500 | 60 280 | 56,57% |
ESCP BS | 32 000 | 62 140 | 94,18% |
EDHEC BS | 31 100 | 58 000 | 87,09% |
emlyon bs | 31 100 | 59 000 | 89,71% |
SKEMA BS | 29 000 | 52 000 | 79,31% |
Audencia | 26 400 | 49 250 | 86,55% |
NEOMA BS | 26 515 | 49 000 | 84,80% |
Grenoble EM | 27 690 | 48 350 | 74,61% |
KEDGE BS | 25 050 | 47 200 | 88,42% |
TBS Education | 28 750 | 46 375 | 61,30% |
Rennes SB | 24 300 | 44 400 | 82,71% |
Montpellier BS | 26 011 | 43 000 | 65,31% |
BSB | 24 300 | 42 300 | 74,07% |
ICN BS | 23 400 | 41 500 | 77,35% |
IMT-BS | 7 500 | 24 350 | 224,6% |
Excelia | 22 950 | 43 600 | 89,97% |
EM Strasbourg | 19 500 | 32 300 | 65,64% |
EM Normandie | 22 150 | 40 000 | 80,58% |
ISC Paris | 27 480 | 38 910 | 41,59% |
INSEEC GE | 26 460 | 39 600 | 49,65% |
ESC Clermont | 21 000 | 33 500 | 59,52% |
SCBS | 20 700 | 29 500 | 42,51% |
Brest BS | 20 700 | 35 400 | 71,01% |
Depuis 2011, les frais de scolarité des écoles de Management ont augmenté de 75% en moyenne. En effet, le coût moyen d’une scolarité en école est passé de 25 761 à 45 186 euros.
Notons que toutes les écoles ont augmenté leur frais. Au minimum la hausse est d’environ 40% sur 12 ans (ISC Paris, SCBS). Au maximum, elle atteint 225% pour le cas particulier d’IMT-BS (qui reste l’école la plus abordable). En mettant de côté ce cas particulier, Audencia, Excelia, KEDGE BS, emlyon, EDHEC et ESCP représentent les plus grosses augmentations (>85%).
Évolution des frais de scolarité (des écoles du TOP 10)
Depuis 2011, emlyon business school est l’école du TOP 5 qui a su maintenir les frais de scolarité les plus attractifs (sauf en 2012, 2016 et 2017). L’ESSEC et ESCP possèdent des frais quasi semblables depuis 2014, quoiqu’ESCP a plus fortement augmenté ses frais entre 2022 et 2024. De son côté, HEC Paris semble avoir décroché le reste du peloton.
En 2022, les historiques écoles du TOP 7 (Audencia et GEM) sont les écoles hors TOP 5 ayant eu les frais les plus élevés mais l’ensemble des écoles hors KEDGE, récemment entrée dans le TOP 10, avaient des frais presque similaires en 2022 oscillant entre 45 600 et 46 580 euros. La donne a quelque peu changée depuis 2023 puisque SKEMA est devenue la première école hors TOP 5 à franchir le cap symbolique des 50 000 euros.
En pourcentage : en 12 ans, les frais de scolarité ont été multipliés par 1,7
Cette évolution est d’autant plus flagrante lorsque l’on regarde ce que cela représente en pourcentage. En 10 ans, la moyenne des frais des écoles a été multipliée par 1,7 avec des évolutions quelques peu inégalitaires dans le temps.
Avec la crise de 2011-2012, une énorme inflation des frais de scolarité a été enregistré (+5% en moyenne) pour la majorité des Grandes Ecoles. Parmi les hausses les plus importantes sur 2011 – 2012 nous pouvons relever : IMT-BS (+100%), EM Strasbourg (+15,4%), MBS (+10,8%), Excelia (+8.5%), emlyon (+8,0%), NEOMA (+7,2%) ou encore KEDGE (+7,1%).
Comme en 2023, ce sont les trois Parisiennes (HEC Paris, ESSEC et ESCP) qui se trouvent sur le podium des écoles de management les plus chères de France. Mais quand on regarde l’évolution en pourcentage, la lecture est toute autre : là où HEC Paris est l’école de management la plus onéreuse du pays (en 2024, ses frais dépassent pour la première fois 60 000 euros), elle n’est pas celle ayant eu l’augmentation la plus importante : en dix ans, HEC n’aura augmenté ses prix “que” de +81%, ce qui n’est pas loin de la moyenne nationale (68%). Depuis 2011, les écoles qui ont le plus fortement augmentés leurs frais de scolarité sont IMT-BS* (224%), Audencia (87%), ESCP (94%) et Excelia (90%)
*Cas particulier : IMT-BS a fortement augmenté ses frais de scolarité en 12 ans mais reste de loin l’école post-prépa la moins chère.
Évolution des frais de scolarité (des écoles hors TOP 10)
IMT-BS de par son statut privilégié se distingue très clairement de ses consoeurs. SCBS, l’ESC Clermont ou encore l’EM Strasbourg ont aussi réussi à stabiliser leurs prix sur ces dernières années. Cependant, force est de constater que la majorité des écoles hors TOP 10 se trouve entre 35 000 et 43 000 euros, même si des écoles comme Rennes SB ou Excelia ont des croissances relativement soutenues contrairement à des écoles telles que l’EM Strasbourg, ISC paris ou INSEEC.
Ainsi, nous pouvons remarquer une corrélation “presque” directe entre le niveau de l’école et les frais de scolarité qui y sont alignés.
Évolution des frais de scolarité des Grandes Ecoles de management depuis 2011
IMT-BS a vu ses frais augmenter de +224,7 % (+16 850 euros sur 10 ans), même si on doit forcément relativiser ces chiffres avec le fait que l’école conserve les prix les plus bas des classements et qu’outre cela, elle soit gratuite pour les étudiants boursiers.
IMT-BS est loin de se trouver sur le podium des écoles les plus chères de 2023 : avec des frais de scolarité s’élevant à 24 350 euros, elle est même l’école de management la moins chère de France, avec une qualité d’enseignement et des taux d’insertion professionnels tout à fait comparables à ceux de ses consoeurs. Mais elle n’est pas en reste non plus sur la problématique de la hausse des frais de scolarité car aucune autre école n’a autant augmenté ses prix qu’elle : entre 2011 et 2021, les frais de scolarité à IMT-BS ont été multipliés par trois. L’école demande ainsi environ 7 500 euros par an à chaque étudiant, alors qu’avant ceci représentait le coût total de la formation !
Les raisons expliquant l’augmentation des frais de scolarité d’IMT-BS à partir de 2012 s’explique pour une raison simple : à compter de cette date, la grande école de management du groupe IMT s’est complètement séparée de l’école d’ingénieurs. Cette augmentation de plus de 200% en 10 ans s’explique donc car les écoles d’ingénieurs publiques sont moins chères (standard initial d’IMT-BS avant cette scission)
Dans la catégorie des écoles les moins chères, seules SCBS, l’ESC Clermont et l’EM Strasbourg demandent un montant inférieur à 11 000 euros par an pour suivre le Programme Grande École.
Une hausse généralisée des frais de scolarité pour les Grandes Écoles de management
En 10 ans, le coût moyen d’études en école de management a connu une croissance exponentielle : en 2011, il était d’un peu moins de 25 000 euros pour atteindre un peu plus de 45 000 euros en 2024… Autant dire que cette tendance n’est pas prête de s’arrêter.
Grandes Écoles : Quels impacts de la crise sanitaire sur les frais de scolarité des écoles de commerce ?
En 2020, lorsque l’on entrait dans la période de crise sanitaire, la moyenne des frais de scolarité s’élevait à 34 018 euros. Aujourd’hui, en plein dans la période qui s’apparente au début de la fin de la crise sanitaire, ce chiffre s’élève à 40 947 euros (en comptant les frais optionnels de césure d’en moyenne 1 000€ par école).
Malgré le contexte dans lequel les étudiants se sont retrouvés, comme toute la population française, ce sont 22 écoles sur 24 qui ont quand même augmenté leurs frais de scolarité.
Lire plus : Remise des frais de scolarité en période COVID ? C’est niet, selon la Conférence des Grandes Ecoles
La crise sanitaire a été un révélateur puissant pour les écoles sur de nombreux plans et le coût des formations est un des points soulevés.
Entre 2019 et 2022 seulement une écoles a fait reculer ses prix : l’ISC Paris (37 300 en 2019, 36 850 en 2022). De même, seule l’EM Strasbourg a fait le choix de stabiliser ses frais de scolarité, sans les faire augmenter.
A part ces deux écoles, toutes les autres, sans exception, ont augmenté leur prix. En ne prenant très peu en compte la situation liée au contexte sanitaire, les écoles ont augmenté leur prix en moyenne de +10% sur 3 ans, pendant la période COVID.
Trois d’entre elles se démarquent cependant par leur forte évolution entre les deux périodes :
- Excelia : +25%
- NEOMA : + 21,3%
- Rennes SB : +17 %
Mais pourquoi les Grandes Ecoles de management sont-elles de plus en plus chères ?
Les écoles ont été nombreuses à communiquer sur les différentes motivations qui les ont poussées à augmenter leurs prix. Nous avons ici recensé les principales raisons liées à cette augmentation des frais de scolarité.
Cette hausse généralisée observée sur 10 ans peut s’expliquer par plusieurs raisons :
- Les financements publics sont de plus en plus rares pour les écoles : les financements publics notamment des CCI (chambre de commerce et d’industrie) étaient vitaux pour les écoles, avec cette baisse de financement, elles sont dans l’obligation de revoir leur modèle économique. Ce désengagement croissant a fait perdre plusieurs dizaines de millions d’euros aux Grandes Écoles.
- La volonté des écoles de rester compétitives sur le marché de l’éducation à l’international face aux meilleures écoles mondiales : S’il y’a bien un élément important pour les écoles, ce sont les classements et la reconnaissance internationale (passant notamment par les accréditations). Afin de ne pas se faire dépasser par les plus Grandes Écoles/universités internationales, et garder une place de choix dans les classements, elles investissent sans cesse. Le rayonnement international d’une école témoigne de son prestige et de tout ce qui en découle : partenariats internationaux, recrutement de professeurs, sélectivité plus importante, étudiants d’un meilleur niveau académique etc.
- L’augmentation des salaires en sortie d’école : il est indéniable que les diplômés d’école de commerce peuvent assez vite gagner leur vie et rentabiliser leurs études. La CGE (Conférence des Grandes Écoles) réalise chaque année une enquête annuelle sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et quand on compare les salaires médians de 2011 et 2021 on voit une amélioration. En 2011 ce montant était de 34 000 euros brut/an, en 2021 il est de 41 000 euros. Cependant cette hausse peut être relativisée quand on voit que sur la même période les frais de scolarité ont en moyenne augmenté de +15 000€ (soit 10x fois plus que l’évolution du salaire médian).
- Un investissement massif pour améliorer le cadre d’enseignement : nouveaux plans stratégiques, nouveaux campus internationaux, innovation pédagogique, recrutements d’enseignants de renoms, accès à des réseaux alumni…
Parmi les dernières innovations phares nous pouvons citer :
- NEOMA et sa “néo-pédagogie” avec entre autres son campus virtuel
- Le nouveau campus de Pantin (Paris) et le campus numérique de GEM
- Audencia et sa nouvelle école dédiée à la transition écologique et sociale : Gaïa
- Nouveau campus au coeur de la ville et nouveaux partenaires académiques prestigieux du côté d’emlyon business school
- ESCP qui rénove son campus parisien et certains de ses campus internationaux
- EDHEC qui investit 20 millions d’euros pour la RSE
- MBS et son nouveau campus futuriste au coeur de la ville
- EM Normandie et ses orientations stratégiques (EdTech, Dubaï, nouveau campus parisien…)
À noter que les écoles ont de plus en plus recours aux campagnes de collecte de fonds auprès de leurs alumni, dans une optique de diversification des sources de revenus à travers la taxe d’apprentissage.
Les aides disponibles pour atténuer les frais de scolarité en Grande École de management
Les sommes considérables que les écoles demandent aujourd’hui peuvent représenter de véritables freins à l’inscription des étudiants. Mais en parallèle de l’augmentation des frais de scolarité, les aides disponibles et les moyens d’alléger la facture se sont également développés.
L’alternance : le nouvel eldorado des étudiants de Grandes Écoles
Il est déjà possible d’effectuer une alternance et de conclure un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation avec une entreprise. Cette méthode d’apprentissage, en plus de ses nombreux bénéfices en termes d’acquisition de compétences pratiques et non pas que théoriques, permet de bénéficier d’un Programme Grande École quasi gratuit : si les étudiants devront payer l’année de Pré-Master (autrement dit la première année du PGE), les deux années de Master peuvent être entièrement aux frais de l’entreprise dans laquelle l’alternance sera effectuée. À ce jour il existe plusieurs formules d’alternance proposées par les écoles : 12 mois (uniquement en M2), 18 mois (un semestre de M1 + M2) ou parfois même 24 mois (M1 + M2).
C’est à ce jour l’option la plus avantageuse pour des étudiants : en plus de voir leurs frais de scolarité payés par l’école, ils reçoivent un salaire et acquièrent de l’expérience, ce qui permet sur le long terme d’augmenter leur compétitivité sur le marché du travail. Cependant, l’alternance n’est pas ouverte à tous les programmes et les places sont chères et certaines écoles s’avèrent sélectives.
Les aides spécifiques proposées par les écoles
De nombreuses écoles proposent des aides qu’elles ont développées, selon différents critères qui peuvent être sociaux, académiques, de motivation ou autre. Il est libre aux étudiants de se renseigner directement sur le site de l’école pour connaître celles qui sont proposées dans chacune d’entre elles. Ces aides peuvent prendre la forme de :
- Réduction plus ou moins élevée des frais de scolarité,
- Bourses du mérite,
- Bourse d’excellence,
- L’accès à des prêts sans intérêt
- Des aides financières pour favoriser l’entrepreneuriat
Lire plus : Comment alléger ses frais de scolarité en Grandes Ecoles ?
Les aides régionales/départementales
Enfin, des aides régionales et départementales existent également. Pour en savoir plus, le Conseil Général et Départemental concerné pourra fournir de plus amples informations à ce sujet. Les différentes régions accompagnent aussi les étudiants dans leur mobilité à l’international que ce soit en Europe ou ailleurs. Ces aides varient en fonction de la région ou du département.
Quelques aides possibles :
- La bourse Mermoz en Hauts-de-France
- La bourse d’études en Occitanie
- L’allocation Envoleo dans les pays de la Loire
Chaque école possède sa politique propre en termes de bourses, avec des évolutions permanentes, dans un contexte de renouvellement stratégique de la part de nombreuses écoles.
Lire plus : Excelia BS : des bourses d’excellence et une exonération des frais de scolarité pour les prépas !
Les frais pour la scolarité complète en Grande Ecole (2023-2027)
Nom de l’école | Frais scolarité 2023-2027 |
---|---|
HEC Paris | 61 700€ |
ESCP BS | 59 650€ |
ESSEC | 57 190€ |
EDHEC BS | 55 000€ |
emlyon bs | 53 300€ |
SKEMA BS | 52 000€ |
Audencia | 49 250€ |
Grenoble EM | 47 450€ |
NEOMA BS | 46 200€ |
TBS Education | 44 750€ |
KEDGE BS | 44 500€ |
Rennes SB | 43 000€ |
Excelia | 42 200€ |
Montpellier BS | 41 100€ |
BSB | 39 900€ |
EM Normandie | 38 500€ |
ISC Paris | 38 150€ |
INSEEC GE | 38 100€ |
ICN BS | 37 900€ |
Brest BS | 34 500€ |
EM Strasbourg | 32 300€ |
ESC Clermont | 30 650€ |
SCBS | 28 950€ |
IMT-BS | 24 350€ |
On peut remarquer une augmentation générale des frais de scolarité : sur 24 écoles, 19 ont augmenté leurs frais de scolarité par rapport à l’an dernier :
- Plus grosse augmentation : SKEMA et EM Strasbourg qui ont augmenté leur frais de scolarité respectifs de 6 000 euros.
- Plus faible augmentation : IMT-BS et ESC Clermont qui n’ont pas augmenté leurs frais de scolarité respectifs
Si on regarde plus attentivement on peut remarquer certaines tendances :
- Pour toutes les écoles du TOP 5, la scolarité du PGE coûte plus de 50 000 €, HEC Paris dépasse même les 60 000 €
- Le coût de la scolarité est très fortement corrélé au classement SIGEM
- De plus en plus d’écoles capitalisent sur l’alternance comme argument marketing de leur Programme Grande Ecole
Les 7 écoles les moins chères, ne remplissent finalement pas leur promotion (chiffres 2022)
On remarque en effet que les écoles les moins chères ne sont paradoxalement pas celles qui remplissent systématiquement leur promotion.
En 2022, 7 écoles n’ont pas rempli leur promotion à l’issue du processus SIGEM : BBS, SCBS, ESC Clermont, INSEEC, EM Normandie, EM Strasbourg et IMT-BS : il s’agit pourtant des 7 écoles les moins chères en 2022.
Lire plus : Pourquoi ces 7 écoles n’ont pas rempli leur promotion SIGEM ?
Mais finalement, est-ce toujours rentable de faire une Grande Ecole de management ?
Une Grande École se rentabilise extrêmement bien à la sortie lorsque l’on voit les enquêtes de satisfaction publiées par les écoles ou tout simplement les salaires annuels moyen à la sortie si l’on veut calculer le retour sur investissement rapidement.
Mais lors d’une récente enquête que nous avons réalisée sur les critères des préparationnaires auprès de 1871 étudiants CPGE de deuxième année, les frais de scolarité ne sont pas pris en compte par la moitié des étudiants dans leur choix d’école. En effet les frais de scolarité arrivent à la 14ème position de ce classement avec une importance pour plus d’un étudiant sur deux tout de même (55%, soit 8% de plus qu’en 2020). Une préoccupation de plus en plus présente du fait de la hausse généralisée mais qui reste tout de même à la marge contrairement à d’autres critères plus prépondérant.
Lire plus : Quels sont les critères des préparationnaires dans leur choix d’école ?
Par ailleurs, il convient de distinguer les écoles de management lambda avec les Grandes Écoles (membres de la Conférence des Grandes Écoles) et plus particulièrement les Programme Grande Ecole qui jouissent d’un prestige supplémentaire auprès des employeurs ou recruteurs à l’échelle nationale mais également internationale pour les écoles accréditées. Le Programme Grande École a un coût considérable certes, mais la qualité de la formation, le réseau et la reconnaissance du diplôme sont tels qu’aucune formation en France n’assure des débouchés semblables.
De même quand on étudie les classements internationaux du Financial Times, du QS, de The Economist, Times, Shanghai etc. les Grandes Ecoles françaises sont souvent parmi les mieux classées devant des institutions étrangères de renoms aux coûts pourtant bien plus onéreux.
Lire plus : Quels sont les budgets des Grandes Ecoles (découvrez le classement 2022 !)
Projection : Combien coûteront les Grandes Écoles de management en 2030 ?
Il s’agit d’estimations que nous avons calculées en fonction des années précédentes. Les écoles ont fait évoluer leur prix chaque année et nous avons calculé le pourcentage d’augmentation par an depuis 2011. De cela nous obtenons un pourcentage d’augmentation global moyen par an. Nous avons ensuite pris ce pourcentage d’augmentation global et nous l’avons appliqué à chaque école. On pourrait être tenté de dire qu’il faudrait affiner l’étude en prenant pour chaque école son pourcentage d’augmentation propre. C’est une bonne idée mais qui donne malheureusement des résultats incohérents : par exemple, IMT-BS a augmenté ses frais de scolarité de 224% depuis 2011, mais est restée l’école la plus abordable. Il y a fort à parier, au vu de sa structure, que cela reste le cas dans les années à venir. Or, conserver une telle hausse pour IMT-BS donnerait des frais de scolarité supérieurs, et de très loin, à ceux de HEC, ce qui est incohérent. De la même manière, l’ESSEC a moins augmenté ses frais de scolarité que l’ESCP depuis 2011, mais il est très probable que les frais de scolarité des deux écoles restent proches d’ici 2030, au vu de leur proximité en termes de niveau académique. Seule la première méthode permet de conserver cette proximité.
Nous tenons à rappeler que ces chiffres ne sont qu’une pure estimation, qu’ils ne prennent pas en compte un bouleversement économique qui viendrait à modifier drastiquement les prix que les écoles afficheraient.
Sur cette projection, deux écoles se démarquent : HEC Paris avec une croissance impressionnante qui avoisinerait potentiellement les 100 000€ pour la prochaine décennie et IMT-BS qui afficherait les prix les plus attractifs concernant le prix de son offre de formation.
La crise sanitaire a eu un impact réel sur le prix des écoles. Même si ça ne se caractérise pas toujours par une baisse des frais de scolarité, les écoles commencent à prendre ces problématiques en main.
Pour cela, elles utilisent plusieurs moyens : augmenter la qualité du cadre d’enseignement pour justifier le prix, ouvrir plus de places pour l’alternance et l’étendre à plusieurs programmes, multiplier les programmes de bourses..
Cependant, est-ce suffisant pour réussir à atteindre un équilibre entre prestige de l’école, accessibilité financière et ouverture sociale ? Selon nos estimations, si l’évolution constatée continue sa progression, dans 10 ans nous pourrions atteindre des années d’études à presque 30 000 euros l’année !
Nul doute que cette perspective ne réjouisse ni les étudiants, ni les écoles. Même si celles-ci se montrent de plus en plus flexibles, il faut IMPÉRATIVEMENT résoudre cette augmentation exponentielle pour éviter d’avoir des écoles inaccessibles et réservées à une petite partie de la population.
Il faudrait néanmoins trouver des solutions concrètes dans les années à venir afin de démystifier l’accessibilité à l’éducation supérieure.
ENQUÊTE frais de scolarité 2024 : des questions fréquentes !
Combien coûte HEC Paris ?
HEC Paris est la grande école de management la plus chère de France avec un prix de 64 500€ pour une scolarité complète (3 ans d’étude + 1 an de césure)
Quels sont les frais de scolarité moyen des écoles de commerce ?
En 2024, le coût moyen des frais de scolarité est de 45 186 euros, soit une augmentation de 19 425 euros sur 13 ans.
Quelles sont les écoles de commerce les moins chères ?
Les écoles les moins chères en 2024 : IMT-BS (24 350€), SCBS (29 500€), ESC Clermont (33 500€), EM Strasbourg (32 300€), Brest BS (35 400€) et ICS Paris (38 910€).
Quelle est l’évolution moyenne des frais de scolarité en 10 ans ?
En l’espace de 13 ans, les frais de scolarité des Grandes Ecoles ont en moyenne augmenté de +75,4%. Cela s’explique en partie par la crise de 2012 et celle découlant du COVID (crise sanitaire).
Quels sont les prix des écoles du TOP 5 ?
Les frais de scolarité des écoles du TOP 5 ont dépassé le seuil des 50 000€ : HEC Paris (64 500€), ESCP (62 140€), ESSEC (60 280€), emlyon (59 000€), et l’EDHEC (58 000€).
Cette enquête a été réalisée par les équipes de Mister Prépa – Planète Grandes Ecoles et dirigée par Dorian Zerroudi et Laurent Mary.
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