Misterprepa

La mondialisation et ses risques : enjeux et défis ? (analyse de sujet)

Sommaire

La mondialisation est définie par Philippe Moreau Defarges comme un processus de multiplication des flux et des réseaux de toutes sortes (marchandises, services, idées, modes, mais aussi maladie) s’étendant progressivement à toute la terre. Ce processus, qui peut parfois être flou pour certains étudiants bien que très souvent mentionné pendant les cours d’HGGMC, va dans cet article être abordé aux côtés de ses risques afin d’étudier ses enjeux et ses défis.

 

Lire plus : Chiffres exemples sur la mondialisation

 

Introduction 

Les crises sanitaires et pandémies qui se multiplient au fur et à mesure sont des phénomènes qui démontrent que l’homme se rapproche des animaux, des forêts primaires, libérant des virus cantonnés dans ces endroits : SRAS, EBOLA, COVID-19. Cet exemple montre qu’avec la mondialisation, les risques globaux s’accroissent au point que même les pays où les populations qui participent peu à la mondialisation sont tout autant exposés aux risques qu’elle génère.

 

Ici, la problématique de ce sujet réside dans le fait que l’homme rencontre des difficultés à trouver une régulation préventive bien que les organisations internationales à cet effet se soient multipliées. Faudrait-il donc y voir un déficit de prise de conscience envers certains risques ou bien le fait qu’il y ait une prise de conscience mais qu’il y ait trop de divergence entre les pays (niveau économique, social, politique) rendant difficile les compromis, ou bien enfin une résistance des États qui, bien que remis en cause par la mondialisation, paraissent les plus à même et les plus efficaces pour gérer les impacts nationaux des risques globaux. 

 

PLAN POSSIBLE 

En sachant qu’un plan peut se faire en 9 parties (Trois grandes parties, trois sous-parties par grande) ou en 27 (chaque sous partie possède trois idées), je vais aujourd’hui vous proposer un plan en 9 parties. (Si jamais vous avez besoin de plus de détails n’hésitez pas à poser vos questions sur notre serveur Discord  ) 

 

Du fait de 3 caractéristiques : interdépendance, faible régulation, facteur de conflictualités, la mondialisation engendre un certain nombre de risques globaux qui touchent les économies, les sociétés, et les structures politiques (I).

Ces risques suscitent alors des contestations à différentes échelles dirigées contre le processus de mondialisation, permettant la mise en œuvre de mécanisme de régulation internationaux mais dont l’efficacité reste inégale. (II)

En conséquence, les États, dont les prérogatives ont pourtant été remises en cause par la mondialisation, se trouvent paradoxalement confortés dans leur mission principale de régulateur de risques. (III). 

 

(J’ai écrit le I) II) III) afin que vous puissiez bien détachez chaque partie et comprendre l’enchaînement mais à l’intérieur d’une copie, il est déconseillé de les noter).

Afin de répondre à cette problématique nous pourrions ainsi avancer le plan détaillé suivant :

 

  

I)     Du fait de 3 caractéristiques : interdépendance, faible régulation, facteurs de conflictualités, la mondialisation engendre un certain nombre de risques globaux qui touchent les économies, les sociétés, et les structures politiques

 

A)    Les interdépendances et les interconnexions nées de la mondialisation favorisent la propagation des risques financiers, économiques mais aussi humains se concrétisant par des craintes ou même des crises majeures. 

Ici, il serait intéressant de parler dans un premier temps du fait que la globalisation accroit le risque de crise financière (dérégulation, déréglementation, mouvement de capitaux permanent), puis du fait que la conjoncture mondiale (interdépendances accrues) accroît le risque de crise économique. Enfin, il faudrait aborder le domaine extra-éco avec la propagation des virus.

 

Lire plus : Coronavirus, la mondialisation des enjeux sanitaires

 

      B)    La mondialisation génère aussi des externalités négatives qui, faute de régulation à l’échelle mondiale, engendrent des risques propres.

Premièrement, on pourrait parler des externalités négatives sur le plan environnemental, puis sur le plan socio-économique et territorial. Enfin, il serait approprié d’aborder les externalités négatives liées à l’augmentation des trafics et des réseaux criminels organisés qui prolifèrent avec la mondialisation.

 

      C)    En accentuant les confrontations tant sur le plan économique que géopolitique.

On peut ainsi ici argumenter grâce aux conflictualités économiquesgéopolitiques et de nature culturelle.

 

 

II)     Ces risques suscitent alors des contestations à différentes échelles dirigées contre le processus de mondialisation, permettant la mise en œuvre de mécanismes de régulation internationaux mais dont l’efficacité reste inégale.

 

      A)    La croissance des risques engendrés par la mondialisation entraîne des contestations que l’on retrouve à différentes échelles. La société civile tente ainsi de faire pression sur le gouvernement pour remettre en cause l’adhésion à ce processus de mondialisation.

Ici, on peut développer l’idée de la mobilisation de quelques segments de la société notamment par le biais d’ONG, les changements conséquents de la part des gouvernements (ex : peur d’un afflux de population), ou encore la mobilisation transnationale contestant l’absence de mobilisations internationales.

 

      B)    Cette contestation est d’autant plus forte que l’État qui remplissait traditionnellement le rôle de l’assureur face à ces risques multiples voit cette tâche compliquée par la mondialisation

Les tâches traditionnelles de redistributions et de protection sociale sont sérieusement remises en cause dans les pays développés, de plus la capacité des états à protéger les populations des risques extérieurs semble également affaiblis. En outre, les initiatives nationales de régulation sont souvent inefficaces face à des risques mondialisés

 

      C)    Parallèlement des méthodes de régulation internationale sont mises en place mais dont la portée d’efficacité est limitée par les difficultés inhérentes au multilatéralisme

Pour commencer, on peut aborder la volonté de réguler les phénomènes par la production de normes dans un cadre multilatéral soit par le biais des institutions internationales ou négociation multilatérales plus ou moins formelles. Il est ensuite intéressant de développer les capacités d’interventions pour faire face aux crises/conflits. Mais en réalité, cette production de normes reste ce qu’elle est et est souvent inefficace puisqu’elle reste soumise à l’acceptation des états et notamment à la transposition dans le droit interne de ces normes internationale.

 

III)   En conséquence, les États dont les prérogatives ont pourtant été remises en cause par la mondialisation, se trouvent paradoxalement conforté dans leur mission principale de régulateur de risques.

 

      A)    Les modes de régulation à l’échelle étatique sont encore loin d’être épuisé et restent les plus efficaces face aux risques de la mondialisation.

Idées à développer : L’état providence des pays développés est encore le plus efficace pour réduire les effets négatifs induits, la plupart des états se sont d’ailleurs dotés de stratégie agressive, non coopérative face aux risques. Certains vont même beaucoup trop loin encore n’hésitant pas à mettre des lois d’extraterritorialité.

 

      B)    C’est d’autant plus vrai que les états utilisent les coopérations à différentes échelles pour mettre en œuvre leur propre stratégie de réduction des risques (sans forcément y réussir)

Les États possèdent des stratégies nationales qu’ils cherchent à favoriser lors des négociations multilatérales, ils complètent aussi parfois leur protection par une coopération régionale ou bilatérale. Le tout avec cependant des limites car les risques ne sont pas toujours pris en compte de façon suffisantes. 

 

      C)    Les états peuvent cependant s’appuyer sur d’autres acteurs transnationaux ou infranationaux pour mettre en œuvre leur stratégie de protection face aux risques. 

Dans les pays où les états ne sont pas en mesure de donner une assurance minimale, les ONG ou les organisations internationales peuvent se substituer à eux. Les entreprises peuvent aussi être mobilisés comme un mode de régulation des risques, ainsi que les acteurs politiques locaux dans le cadre des politiques de décentralisation face aux risques.

 

Lire plus :  5 auteurs indispensables sur la mondialisation

 

 Ce qu’il faut retenir 

En conclusion, la mondialisation, plus qu’à la période de l’internationalisation, a pour conséquence d’accélérer la transmission des crises et donc de générer des crises supplémentaires. Face à cela, la crise du multilatéralisme, les oppositions entre les États aux intérêts divergents : états riches, émergents, pauvres, les effets économiques de la gestion de ces risques font qu’il est difficile de mettre en place une gouvernance mondiale même si on s’y essaie et si quelques progrès se profilent d’où le fait d’en revenir à l’état.

 

   è Pour l’introduction : bien penser à problématiser le sujet : comprendre la spécificité du sujet. Définir les termes : autant géographiquement que dans la définition du terme. 

Newsletter
Image de Aurélia Rotolo
Aurélia Rotolo
Après une classe préparatoire provinciale à Nîmes, je fais aujourd'hui partie du programme GMT (Global Mobility Track) d'Audencia BS. Dorénavant mon nouveau challenge est de vous aider à réussir en prépa que ce soit en langues, en géopolitique ou même en méthodologie :)