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Victor – D’une prépa de province à HEC Paris

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Découvrez le témoignage inspirant de Victor, qui après deux années de CPGE à Montpellier intègre la meilleure école française : HEC Paris !

Lire plus : Les conseils de Nadia, 1ère à HEC Paris ! 

Bonjour Victor, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je suis Victor Brousse, je suis admis à HEC Paris après avoir effectué mes deux années de prépa ECE au lycée Notre Dame de La Merci de Montpellier.

Pourquoi as-tu fait le choix de la classe préparatoire ? 

C’était une branche assez large, dans la continuité du lycée, donc c’était un choix assez confortable, sans vraiment avoir une idée de ce qui m’attendait.

 

Dans quel état d’esprit étais-tu durant ces deux années de CPGE ? 

Je me souviens d’un des premiers jours de cours, où j’étais impressionné par le niveau général de la classe. J’étais rentré chez moi en me disant que ça allait être dur de ne serait-ce que tenir l’année sans être dernier de la classe. Mais en même temps j’étais content d’être dans cet environnement qui nous tire vers le haut ! 

J’ai finalement été rassuré au fil de l’année et étais pendant les deux ans de plus en plus confiant. 

Globalement, pendant les deux ans, je me suis dit que je visais le top 5, et que j’allais tout faire pour l’atteindre. Mais bien que j’étais premier de ma classe, je m’efforçais à me rappeler que j’étais dans une prépa moyenne et que cela ne voulait pas du tout dire que j’allais avoir le top 5.

Quels sont les avantages d’une prépa dite de « province » ?

Je pense que ça dépend beaucoup de chacun. Une prépa de niveau moyen imposera très peu de pression aux étudiants, tandis qu’une grosse prépa sera difficilement soutenable pour quelqu’un qui ne tient pas la pression.

A part ça, si on prend un cas similaire au mien, c’est beaucoup plus confortable de rester vivre chez soi avec sa famille, sans avoir à se faire à manger, à faire des machines etc. Ça libère beaucoup de temps pour le travail, et le soutien de ses proches est très appréciable !  

Comment as-tu vécu tes deux années de prépa ?

Je me suis bien senti en prépa, j’ai eu confiance en moi du début à la fin, ce qui est important. Je pense que mon exigence envers moi-même m’a été très bénéfique et m’a permis de me perfectionner pour enfin pouvoir croire au top 5, et rêver du top 3.

 

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Quelles étaient tes notes durant la prépa ? 

En prépa j’avais de bonnes notes, étant donné que la prépa a des attentes plutôt ecricomiennes. Mes notes n’ont fait qu’augmenter au fil des deux années. Voici mes notes : 

  • ESH : ~17
  • Maths : souvent des 20, car nos exercices n’étaient jamais de type HEC ou ESSEC. 
  • Culture générale : 15-16 la première année, 11-12 en deuxième année. 
  • Langues : ~15 en anglais et en espagnol.
  • Français : ~12, avec des fulgurances ponctuelles à 16.

 

Quelques semaines avant le début des concours, comment as-tu préparé les révisions ? 

Je me suis fait un planning de révisions assez précis : chacune de mes journées étaient préparées, selon le poids de chaque matière et mes besoins.  Je sais que beaucoup de gens essaient de caler dans chaque journée toutes les matières à réviser, mais ce n’était pas ma philosophie. J’essayais plutôt d’avoir au maximum deux ou trois matières à réviser dans une journée, pour pouvoir bien m’y concentrer. 

En théorie, je travaillais de 9h à 12h, puis de 14h à 20h, puis de 22h à minuit. Chaque jour, quelque soit le programme de la journée, de 9h à 10h je travaillais les langues : vocabulaire, presse…

Une journée type pouvait être : langues de 9 à 10h, un ou deux chapitres d’ESH de 10 à 12h, sujet de maths de 14 à 18h avec correction de 18 à 20h, un ou deux chapitres d’ESH de 22h à minuit. 

Pour les maths, je corrigeais les sujets que je faisais avec un barème (soit que je trouvais dans les rapports, soit que je faisais moi-même à peu près), pour avoir une idée du pourcentage du sujet que je réussissais à faire.

Je vous conseille vraiment de réviser les maths pour l’école que vous voulez : si vous voulez une top 3, entraînez-vous absolument pour les maths I et II, mais si vous pensez que le top 3 est inaccessible, cela ne sert à rien de s’entraîner beaucoup sur des sujets HEC et ESSEC, mais concentrez-vous sur les sujets EML et EDHEC par exemple.

Avant la période de révisions, je n’avais fait aucun sujet HEC ou ESSEC entièrement : j’ai finalement eu 15,2 (maths I) et 17,9 (maths II), seulement grâce à tous les sujets que j’ai fait pendant les révisions. 

En langues, je me suis réservé seulement une journée pour chaque langue pour relire mes fiches de civi/actu et mes anciennes copies.

En ESH et CG, contrairement à ce qu’on m’a conseillé de faire, je ne me suis entraîné sur quasiment aucun sujet, mais je me suis surtout concentré sur le cours et les œuvres. 

Je n’ai fait aucune fiche en ESH, et même si c’était un peu lourd pour apprendre mon cours en temps limité, au moins j’étais sûr de n’oublier aucun point et j’ai pu relire plus de fois mon cours au lieu de préparer ces fiches.

Contraction : aucune révision.

 

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Comment se sont passés tes concours ? Quelle était ta philosophie ?

Je conseille fortement de passer le concours Ecricome, même dans le cas où vous ne seriez pas du tout intéressé par les écoles concernées. Pour moi qui ne visais pas des écoles Ecricome, ces épreuves ont été un « échauffement » très efficace car il m’a fallu un certain temps d’adaptation pour être serein face à mes copies. Je pense avoir été stressé pour les épreuves Ecricome car c’étaient les premières, mais je ne l’étais plus pour les épreuves BCE ! 

Les concours sont vraiment fatigants, et personnellement je ne faisais quasi rien entre les épreuves, hormis pendant le week-end qui divisait les 2 blocs d’épreuves BCE. 

Même si vous pensez avoir raté une épreuve, rappelez-vous que vous êtes en compétition avec les autres, donc si une épreuve est dure, elle l’est pour tout le monde et il en suffira de peu pour avoir une bonne note ! 

On a toujours des surprises (positives ou négatives) dans les notes des écrits, alors ne vous laissez pas démotiver et battez-vous jusqu’au bout, chaque note compte !! 

Enfin, facile à dire mais il ne faut pas se mettre trop de pression : les concours sont une simple série de DS comme vous en avez fait pendant 2 ou 3 ans. 

 

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants matière par matière ? 

  • Maths : S’entraîner dans un premier temps sur des exercices de type Ecricome/EML/EDHEC débloque des mécanismes et vous fait maîtriser les bases et les questions classiques. Dans un second temps, entraînez-vous massivement sur des sujets HEC et ESSEC si vous visez le top 3 (ou top 5 pour les maths II).

Apprenez à grappiller des points par ci par là, et donc à ne pas hésiter à sauter des questions. La base, c’est LE COURS : connaissez-le entièrement par coeur, et formellement.

Faites le plus d’exercices que possible : le « livre rouge » de S.Rondy est parfait car il mêle cours et exercices types pour chaque école, avec corrigés.

Ayez en tête que toutes les questions sont liées entre elles : chaque question est une aide pour la résolution des questions suivantes : typiquement, utilisez les réponses données par le sujet même si vous ne les avez pas trouvées par vous-même.

Enfin, n’essayez absolument pas de tromper le correcteur ! Ils détectent parfaitement les escrocs : si vous ne parvenez pas à aller au bout de votre raisonnement, allez jusqu’à l’admettre (« N’aboutit pas » par exemple), vous gagnerez la confiance du correcteur. Au contraire, si une réponse est donnée et que vous arrivez au résultat par un faux raisonnement comme par magie, vous serez lourdement sanctionné car le correcteur se dira que vous le prenez pour un jambon ! 

Lire plus : les conseils d’une correctrice de mathématiques pour avoir 20/20 ! 

  • ESH : Connaissez les bases sans faille et ayez des théories et exemples/chiffres originaux pour vous démarquer. Lisez des bonnes copies, c’est très formateur (tout comme dans les autres matières, et même les maths et les langues) ! 

Ne faites aucune impasse, et pensez à caler des notions de chapitres divers, même si le sujet n’ouvre pas explicitement à tel chapitre : je pense notamment aux chapitres sur l’Europe. 

N’oubliez pas la sociologie, la micro/macro et l’histoire, qui sont souvent oubliés mais qui peuvent ouvrir des pistes de réflexion.

Renseignez-vous sur des thèmes actuels qui ne sont peut-être pas directement mentionnés dans le programme officiel, mais dont la connaissance est indispensable : stagnation séculaire, suppression de dettes, intelligence artificielle…

  • CG : Ne vous dispersez pas sur des œuvres que vous ne comprenez pas. Le plus important est d’être sûr que l’argument que l’on avance est véridique et intéressant au vu du sujet.

Le style est très important en dissertation, il faut savoir bien écrire ! Alors si vous avez des problèmes d’expression, lisez beaucoup de bonnes copies (disponibles sur le site de Mister Prépa évidemment 🙂 ) ! 

N’oubliez pas de diversifier vos références : philosophie, mais aussi littérature ; et osez les références picturales, cinématographiques ou autres.

N.B. : Il est possible d’obtenir 16 et 12 en CG sans avoir lu aucun livre en relation avec le thème. 

  • Contraction : Là aussi le style est très important. Avoir les mots justes est certes parfois compliqué mais nécessaire. Privilégiez les phrases simples aux formulations farfelues. Essayez au plus d’être fluide dans votre récit : pour cela la relecture du texte d’une traite peut aider. 

Si vous n’avez pas des notes correctes en contraction, essayez sans cesse de changer de méthode pour voir laquelle vous va le mieux : lire le texte une fois ou plusieurs fois ? Rédiger paragraphe par paragraphe ou à la fin ? Etc.

  • Langues : Lisez régulièrement la presse ! Cela apporte en même temps de la civi et de la langue, c’est pas magnifique ça ?! Mais le plus important reste la langue, il faut déjà que vous ne fassiez aucune faute grave (mettre du présent à la place du passé typiquement). Apprenez du vocabulaire en masse. 

 

Tu as été admissible dans toutes les écoles, quelle a été ta réaction au moment des résultats ? 

Le 15 juin j’étais admissible à toutes les écoles hors top 5, et le 16 le top 5 devait tomber. Ce que je visais était avant tout le top 5 donc l’EML et l’EDHEC, donc j’avais surtout peur de n’avoir « que » jusqu’à SKEMA. 

C’est pourquoi j’ai été très surpris de recevoir le mail positif de l’ESSEC en premier, car je ne m’y attendais pas du tout et j’ai même lâché ma petite larme. 

Ensuite, j’ai été admissible à l’ESCP, et avec un très bon classement, donc je m’étais dit que c’était possible pour HEC. Dans la foulée j’ai été admissible à HEC et : c’était l’accomplissement de deux ans de prépa bien chargés et le relâchement d’une pression folle (en attendant les oraux…). 

 

Comment as-tu appréhendé le tour de France ? Quelles écoles as-tu présenté ? 

Pour le top 3, les dates de passage des oraux sont attribuées. Étant du début de l’alphabet, mon tour a été serré, puisque je suis resté 10 jours en région parisienne pour faire le top 3. Ensuite, je suis allé faire l’EDHEC. J’ai été admis à l’ESCP dans la foulée, donc j’ai annulé mes oraux de l’EML que je passais vers la fin des oraux.

 

Comment se préparer aux épreuves spécifiques des meilleures écoles (HEC, ESSEC, ESCP…) ?

  • Tryptique : Je ne vous donne aucun conseil pour le triptyque à part de s’y entraîner en conditions réelles étant donné que j’ai eu 5/20 justement car j’ai fait 1 seul entraînement au triptyque pour un seul rôle. 
  • Tests psychotechniques : Je conseille d’acheter un livre de tests : prenez-vous-y à l’avance et finissez le livre.
  • Pour l’entretien de l’ESCP, ne vous laissez pas déconcentrer par l’ambiance apparemment enjouée créée par le jury. 
  • Pour celui de l’ESSEC, soyez prêt à être déstabilisé du début à la fin, ne lâchez rien. 
  • Maths : Préparez-vous avec un prof qui ne dit quasiment pas un mot pendant votre oral : c’est ce qui m’est arrivé, et ça peut être très déstabilisant ! Le cours est absolument primordial, encore plus qu’à l’écrit.
  • CG : Revoyez vos cours de première année (hors thème donc), mais aussi ceux de deuxième année car vous pourrez probablement les recaler durant votre oral. Apprenez aussi à aller dans le sens du jury lors de la séance de questions : ils vous aiguilleront sur d’autres pistes et vous inviteront sans doute à remettre en question une partie de votre raisonnement.
  • Pour l’ESH, revoyez les articles de presse que vous avez traités lors des deux ans, et entraînez-vous sur des annales des dernières années, car les sujets sont très récents et ancrés dans l’actualité. Relisez entièrement votre cours sans impasse, car le sujet peut ne porter que sur une notion très précise d’un chapitre précis. 

 

Retour sur les trois jours d’épreuves orales à HEC Paris… Ton ressenti jour après jour

Je me suis globalement bien senti pendant mes trois jours d’oraux, et très peu stressé.

  • Jour 1 : CG et anglais

J’ai eu un sujet assez peu déroutant en CG (« Donner »), donc je savais m’être assez bien sorti au vu de ma culture philosophique plutôt mince, et espérais avoir un peu au-dessus de la moyenne en CSH, soit 9-10.

En anglais, j’étais assez content de ma prestation également. Seul changement par rapport à mes colles habituelles, ici l’un des deux jurés s’amusait à ne rien écouter, à regarder par-ci par-là pendant l’oral, mais c’était très peu déstabilisant car trop cramé : les deux jurés en rigolaient même pendant mon oral.

Donc journée encourageante, il faut continuer sur cette voie.

  • Jour 2 : Triptyque et espagnol

J’ai été très peu inspiré lors de mon triptyque, je n’avais pas assez d’exemples précis, les observations étaient désordonnées et non pertinentes : je savais que j’avais largement raté cette épreuve, et m’attendais à avoir 6-7

En espagnol, un texte sur l’éducation en Uruguay, qui m’a permis comme en anglais de me sentir à l’aise avec le jury et de réussir mon oral. 

Journée donc ratée, mais le coefficient est faible, le jour 3 sera déterminant. 

  • Jour 3 : ESH et maths

En ESH, j’avais fait une assez bonne prestation selon moi pour un sujet qui n’était à mes yeux pas évident : « L’équation quantitative de la monnaie a-t-elle encore un sens ? ».

Maths : sur un sujet relativement facile, j’étais assez déçu de moi car j’avais raté pas mal de questions abordables qui m’ont fait perdre du temps. La QSP était elle aussi ratée. 

Bilan : En demi-teinte, j’espérais un 14-15 en ESH, et un 9-10 en maths.

Sincèrement, après les 3 jours d’oraux à HEC, je ne pensais pas être en mesure de gagner les 16 places qu’il me manquait (416e après les écrits). 

 

Quelles ont été tes notes à l’issue des oraux ? Quels classements ?

Voici les notes que j’ai obtenues lors des 4 écoles que j’ai présentées : 

 

EDHEC : 

  • Entretien : 12,5
  • Anglais LV1 : 17
  • Espagnol LV2 : 18
  • Classement -> 863

ESCP : 

  • Entretien : 11
  • ESH : 8
  • Anglais : 11
  • Espagnol : 13
  • Classement -> 814

ESSEC :

  • Tests : 8,4
  • Entretien : 12
  • Anglais : 13,5
  • Espagnol : 13
  • Classement -> 676

HEC : 

  • Triptyque : 5
  • Maths : 12
  • CSH : 13
  • Anglais LV1 : 14
  • Espagnol LV2 : 15
  • ESH : 18

Classement -> 215

 

Le mot de la fin pour motiver les prépas dans cette dernière ligne droite ? 

Soyez organisé, et ambitieux ! 

Donnez-vous des objectifs et les moyens pour les atteindre ! 

La prépa, c’est avant tout une aventure individuelle, il vous faudra du mental : alors croyez en vous, et donnez tout !!

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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !