Découvrez le premier article de cette série « un mois pour performer en philosophie », une série qui vous guide dans toutes les étapes de votre dissertation et qui vous donne des conseils ciblés pour produire une copie pertinente. Cet article se focalise sur la première étape de votre dissertation, absolument fondamentale et dont dépend finalement la qualité de votre copie : l’analyse du sujet. Comment bien lire le sujet, quels sont les différents types de sujets, comment bien les analyser ou encore quels sont les écueils à éviter, autant de questions que l’on se pose et auxquelles nous vous apportons des éléments de réponse !
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La lecture du sujet
Là encore, de même que pour la lecture du sujet de composition française, il s’agit d’accueillir l’énoncé sans crispation. En effet, cette étape de lecture du sujet -avant même de mener son analyse- est primordiale : la façon dont vous l’abordez déterminera toute la suite de votre devoir ! Ainsi, avant de fluoter des mots-clés ou de se précipiter sur son brouillon, il est important de prendre le temps de le lire plusieurs fois.
Le petit conseil : mieux vaut éviter de recopier le sujet sur son brouillon (surtout s’il est long) pour ensuite l’analyser directement sur votre feuille : il suffit d’un seul mot oublié ou modifié pour que l’intégralité de votre analyse soit à revoir, au mieux incomplète, au pire complètement fausse. Pour faire votre analyse, partez toujours du libellé tel qu’il est écrit sur le sujet qui vous a été distribué !
Les différents types de sujet
Selon le type de sujet qui vous est proposé, vous serez amené à traiter votre devoir d’une manière différente. Il est donc toujours utile d’identifier le type de sujet dont il s’agit avant de se lancer dans l’analyse et dans l’élaboration de votre plan.
1. Les questions fermées : il s’agit des sujets formulés sous formes de questions auxquelles vous pouvez répondre par « oui » ou par « non ». En général, ce sujet peut -être traité de manière dialectique (thèse, antithèse, synthèse).
2. Les questions ouvertes : il s’agit des sujets formulés sous forme de questions auxquelles vous ne pouvez pas simplement répondre par « oui » ou par « non ».
3. Les sujets-notions : il s’agit des sujets dont le libellé se limite à une ou plusieurs notions. Ce type de sujet vous invite donc à formuler par vous-même une problématique, et permet donc une plus grande liberté dans la manière de traiter le sujet.
Analyser le sujet : les différentes étapes
- Définir/expliquer/reformuler le sujet: il s’agit ici de mener un travail préalable de définition des mots-clés (vous pouvez, pour vous aider, avoir recours à l’étymologie, aux synonymes et aux antonymes) pour ensuite être capable d’expliquer le sens de sujet. Vous devez alors être en mesure de le reformuler pour montrer au correcteur que vous avez vraiment compris le sens du sujet.
- Trouver le problème que pose le sujet: ce problème à identifier, c’est ce qui fait tout l’intérêt de votre dissertation : pourquoi y’a-t-il un point de blocage, un problème, une contradiction ? Il s’agit-là d’être en mesure d’expliciter le problème puis le poser de manière simple et évidente. S’il n’y a pas de problème, il n’y a pas de dissertation.
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Les erreurs à ne pas faire
Faire une analyse littéraire du sujet : attention à ne pas procéder comme en composition française, où l’on vous demande souvent une analyse grammaticale et littéraire de la citation. En philosophie, les procédés littéraires utilisés et la grammaire ne nous intéressent pas (sauf s’il y a un enjeu majeur pour la compréhension du sujet) : il s’agit avant tout d’expliciter le sens, de mettre en évidence l’intérêt du sujet et de le reformuler.
Faire une analyse trop rapide : notamment pour les sujets-notions, la tentation est parfois grande de faire une analyse sommaire, minimaliste. Et pourtant, il faut rester conscient qu’une analyse précipitée échoue à rendre compte de la spécificité et de la complexité du sujet ou, pire, conduit parfois à de fatales erreurs de compréhensions. Aussi est-il absolument crucial de sans cesse reformuler, expliciter, tirer le fil de vos propos.
Manquer la spécificité du sujet : attention à ne pas recycler paresseusement une analyse d’un sujet déjà traité qui se rapproche du sujet que vous avez sous les yeux ! À chaque sujet sa spécificité, sa complexité, et donc sa manière unique d’être abordé.
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