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Ville et développement en Afrique (analyse de sujet)

Sommaire

Dans cet article tu pourras retrouver une fiche récapitulative des enjeux  de la transition énergétique pour le monde !

Voir plus: Analyse de sujet sur la mondialisation et ses risques

 

Introduction

De nos jours, 45% des africains vivent en ville et d’ici 2100 cette proportion devrait atteindre les 2/3. En effet, c’est en Afrique que la croissance démographique et urbaine est la plus rapide. De plus, la ville en Afrique devra jouer un rôle très important dans le développement de l’Afrique.

L’Afrique possède une histoire urbaine très ancienne et riche, mais les conditions de développement ont fait que ce sont les campagnes qui ont attiré la plupart de la population. En effet, bien que l’urbanisation de l’Afrique soit très ancienne, paradoxalement l’Afrique reste le continent le moins urbanisé au monde.

Il est aussi important dans l’introduction de définir les termes et donc ici de donner la définition de la ville en Afrique.

Néanmoins, il est complexe de donner une définition homogène de la ville en Afrique. En effet, chaque pays à ses moyens de compter. Par exemple au Sénégal, une ville est représentée par 20 000 habitants ou plus alors qu’une ville en Égypte est un lieu où il y a un poste de police. De plus, certains pays comptent mal et les recensements sont par conséquent très aléatoires du fait de la faiblesse des États.

 

Problématique :

Il faudra ici s’interroger sur les relations entre villes et développement. Concentré spatial de toutes les difficultés de l’Afrique, les villes sont un miroir grossissant du mal-développement, mais en même temps le développement africain ne peut se faire sans les villes. Les villes témoignent de la capacité de l’Afrique à changer : elles illustrent une Afrique qui bouge, en mouvement et offrent des visages multiples, qui font de l’Afrique une Afrique plurielle sur la question urbaine.

 

Voir plus : L’Afrique, un optimisme présomptueux ?

I) L’Afrique a connu une urbanisation incontrôlée depuis les années 1950s, causée par le sous-développement du continent

 

A) Une croissance urbaine tardive mais spectaculaire

En effet, l’Afrique a effectué un rattrapage urbain accéléré puisqu’on se rend compte que depuis 1950, la population urbaine a été multiplié par 15 à l’échelle du continent. L’Afrique a aussi été témoin d’une croissance métropolitaine très forte, mais il convient de démontrer aussi les fortes disparités qui existe sur le continent.

 

B) Les causes de l’urbanisation sont elles-mêmes à rechercher dans le sous-développement des campagnes

Dans cette sous-partie, il faudrait développer le fait que l’exode rural est la cause n°1 de l’urbanisation. Par la suite, il faudrait montrer qu’au contraire des campagnes, les villes constituent des espaces attractifs, des lieux de modernité.

 

C) Les conséquences à l’échelle du pays : cette croissance anarchique a renforcé le sous-développement en désarticulant les territoires

Ici, il faudrait développer cette partie en distinguant le modèle monocéphale et le modèle bicéphale. Petit rappel, le modèle monocéphale est présent lorsque plus de 50% des citadins du pays vivent dans la ville principale. Le modèle bicéphale lui est représenté lorsque 2 grandes villes concentrent plus de 50% des citadins.

 

 

II) Par conséquent, les villes sont devenues les lieux de concentration de toutes les difficultés du continent africain

 

A) Une crise urbaine gigantesque

Trois points doivent être développés ici :  la croissance exponentielle des bidonvilles puisque 55% des urbains y résident. La problématique des transports avec le manque d’infrastructures ainsi que le manque de moyens financiers pour les autorités publiques sont aussi à développer.

 

B) Les villes, lieux de contrastes et d’inégalités

Il faut dans cette partie distinguer les villes en fonction de leurs paysages, leur composition sociale et aussi leurs fonctions

 

C) Le règle du sous-emploi et de l’économie informelle

Dans cette sous-partie il sera intéressant de développer le fait que l’emploi manque dans les villes où règnent chômage et sous-emploi.

 

D) Des risques omniprésents

Les risques à développer ici sont les risques alimentaires et sanitaires, les risques environnementaux ainsi que les risques de violences.

 

 

III) Il n’empêche qu’en Afrique, le développement ne peut se faire que par la ville qui est le lieu de la modernité et d’encrage dans la mondialisation par excellence

 

A) Ce sont les lieux du développement économique et social

Il faut ainsi ici étudier les indicateurs socio-économique des villes nettement supérieures à ceux des campagnes. Il s’agit aussi de démontrer que les villes sont les lieux de création de richesses mais aussi de développement car ils permettent l’intégration du progrès technique. Enfin, il faut montrer que les villes sont des lieux d’interface et d’ouverture sur le monde.

 

B) Les villes sont le lieu de diffusion de la modernité vers le reste des territoires

Cette sous-partie a pour but de mettre en exergue de nouvelles relations villes-campagnes. Il faudra ainsi montrer que les mouvements migratoires sont intenses mais aussi que les villes financent les campagnes.

 

C) Aujourd’hui, la priorité est au rééquilibrage des réseaux urbains

Enfin, il faudra mettre en avant ici les politiques de rééquilibrage du réseau urbain ainsi que l’émergence d’un continuum urbain sous l’effet de l’explosion urbaine et d’une décentralisation à l’œuvre.

 

Voir plus : Les défis contemporains auxquels est confrontée l’Afrique

 

Conclusion :

On a souvent une vision catastrophique des villes africaines, comme celles de manière plus générale du Tiers-Monde, souvent décrites comme les monstres urbains, à la croissance anarchique, ne permettant pas l’accès des pays à un développement durable. A.Dubresson souligne cependant que la grande ville en Afrique en soi n’est ni facteur de non-développement, ni un facteur de développement. Elle est facteur de développement si les acteurs sociaux investissent dans les infrastructures et assument leur rôle. La mise en place de véritables politiques urbaines est donc le défi majeur qui se pose aux grandes villes africaines.

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Aurélia Rotolo
Après une classe préparatoire provinciale à Nîmes, je fais aujourd'hui partie du programme GMT (Global Mobility Track) d'Audencia BS. Dorénavant mon nouveau challenge est de vous aider à réussir en prépa que ce soit en langues, en géopolitique ou même en méthodologie :)