La Chine serait sur le point de déployer un fonds souverain dédié aux semi-conducteurs et doté de 40 milliards de dollars pour rattraper les États-Unis et d’autres rivaux en termes de technologique.
La Chine souhaite s’imposer comme un leader des semi-conducteurs
Le président Xi Jinping insiste depuis longtemps sur la nécessité pour la Chine d’atteindre l’autosuffisance en matière de semi-conducteurs. Cette nécessité est devenue d’autant plus pressante que Washington a imposé une série de mesures de contrôle des exportations au cours des deux dernières années, craignant que Pékin n’utilise des puces avancées pour renforcer ses capacités militaires.
En octobre dernier, les États-Unis ont mis en place un vaste ensemble de sanctions qui ont réduit l’accès de la Chine aux équipements de pointe pour la fabrication de puces, et les alliés des États-Unis, le Japon et les Pays-Bas, ont pris des mesures similaires.
En août, le Président Biden signait un décret pour limiter encore davantage les investissements dans les sociétés chinoises travaillant avec des technologies comme celle des semi-conducteurs. Les restrictions précédentes ciblaient spécifiquement Huawei, avec, par exemple, un bannissement en janvier pour les licences d’exportation de technologies américaines à l’entreprise chinoise.
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La Chine souhaite déployer un fonds souverain de 40 milliards de dollars
Avec toutes les récentes restrictions imposées par les États-Unis d’Amérique, la Chine tente donc de survivre en surmontant la situation grâce à des alternatives viables. A ce titre, un fonds public de 40 milliards de dollars serait sur le point d’être créé pour dynamiser l’industrie des puces dans la région.
On estime qu’il pourrait s’agir, à ce jour, du plus grand des trois fonds déjà lancés par le China Integrated Circuit Industry Investment Fund, également connu sous le nom de Big Fund. En effet, le montant de 300 milliards de yuans (~ 41 milliards de dollars) dépasse la valeur d’autres fonds similaires lancés en 2014 et 2019, qui ont réussi à atteindre respectivement 138,7 milliards de yuans et 200 milliards de yuans, selon les rapports du gouvernement.
Au fil des années, le Big Fund a financé les deux plus grandes fonderies de puces chinoises, Semiconductor Manufacturing International Corporation et Hua Hong Semiconductor, ainsi que Yangtze Memory Technologies, un fabricant de mémoire flash, et un certain nombre d’entreprises et de fonds plus petits. Malgré ces investissements, l’industrie chinoise des puces a du mal à jouer un rôle de premier plan dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, en particulier pour les puces avancées.
Néanmions, le processus de collecte de fonds prendra probablement des mois et on ne sait pas encore quand le troisième fonds sera lancé ni si d’autres changements seront apportés au plan, ont déclaré les deux premières sources. Environ 7,5 milliards devraient provenir du ministère des Finances de Chine. Les autres contributeurs ne sont pas encore connus, mais durant les deux premières levées, on trouvait notamment China Telecom et China National Tobacco Corporation
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Pour conclure, la Chine souhaite déployer un fonds public d’envergure afin de rattraper son retard dans les semi-conducteurs tout en luttant contre les sanctions américaines. La majorité de ce fonds devrait servir à créer de l’équipement pour la fabrication de puces.
