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Le bien – être animal du point du vu britannique et américain

Sommaire

Le bien – être animal semble être un sujet à controverse au sein de la société de consommation dans laquelle nous vivons. Néanmoins, le fait que le nombre de personnes désormais « végétaliennes » (=vegan) ait quadruplé ces 5 dernières années au Royaume – Uni montre que des interrogations ont été soulevées quant au traitement des animaux. En effet, est – il encore moralement acceptable de recourir à la nourriture animale ?

La justice reconnaît désormais les animaux comme des êtres doués de sensations à l’image de l’homme 

Il est important de se rappeler que les animaux n’ont pas à être considérés comme de simples « choses ». Ces derniers doivent être traité avec bienveillance dans la mesure où ce sont des êtres doués de sensations.  Or, d’après le neuroscientifique renommé António Damásio, si l’ être vivant  est « sentient »  alors il est au minimum « conscient ». Par conséquent, la protection des animaux est donc inscrite dans des textes légaux   l’article 13 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne de 1957 (=Article 13 of the Treaty on the Functioning of the EU) stipule que les êtres vivants sont bien des êtres sentients à respecter.

Le Royaume-Uni : un pays particulièrement engagé dans la cause animale

Au Royaume – Uni, le projet de loi sur le bien – être animal de 2021 (Animal Welfare (=Kept Animals) bill) a fait passer la peine de prison subie en cas de maltraitance animale de 6 mois à 5 ans.  De plus, le ministre britannique Lord Zac Goldsmith, s’occupant notamment du bien – être animal sur le territoire, a déclaré que les méthodes inhumaines comme d’ébouillantage des homards encore vivants allait être illégales dans le pays. De plus, depuis 2000, la production de foie gras et le gavage des oies (=force feeding) sur le territoire est interdite. Mais, dans le cadre du Brexit qui laisse place à une plus grande liberté pour le pays en termes de régulation, le Royaume – Uni prévoit également d’interdire l’importation de foie gras français sur le territoire : ceci non sans conséquences pour l’économie française. Les défenseurs du droit des animaux ne cessent de se battre pour octroyer aux animaux une véritable personnalité juridique (= to grant ø animals a legal personhood), en plus des lois qui les protègent.

L’industrie agraire : une des industries les plus meurtrières

Force est de rappeler que l’industrie agraire a recourt à des méthodes inhumaines telles que le gazage ou le hachage de poussins. En effet, de nombreux producteurs refusent d’avoir recours à d’autres alternatives technologiques -dès lors moins brutales- en raison de leur prix. Néanmoins, il faut garder espoir quant à des potentiels avancés en termes d’éthique. L’enjeu majeur est alors de concilier éthique et écolonomie. En effet, depuis 2022, l’Allemagne a interdit l’abattage de masse des poussins sur son sol. Cet engagement dans la lutte animale ne cessera d’être renforcé par la forte conscience écologique du roi Charles III. Le secrétaire général de ce dernier a effet envoyé une lettre à l’association PETA afin e confirmer que la consommation de foie gras serait interdite dans toutes les résidences royales pour le repas de Noël 2022

La gouvernance Trump aux Etats-Unis a représenté un pas en arrière pour la protection animal

Il faut avouer que la gouvernance de Trump aux Etats-Unis a été un moment béni pour les chasseurs doués d’une folie meurtrière (= to go on a killing spree). En effet, en 2020, l’administration Trump a retiré le loup gris de la liste des espèces en danger (=endangered species list), ce qui a mené a de nombreuses dérives comme la non-punition d’une tuerie de plus de 200 loup gris en moins de soixante heures par des chasseurs au Wisconsin en 2021, les quotas de chasse étatique pour cette espèce étant de 119 loups gris pour la saison. Fort heureusement, l’administration Biden a réagi rapidement en intégrant à nouveau cette espèce dans la liste. Cependant, notamment aux Etats-Unis, on peut parfois malheureusement penser que se battre pour le bien – être animal est une cause certes noble mais aussi voué à l’échec (= a noble but doomed cause) , au vu du poids de la tradition de chasse qui ne cesse d’influencer la régulation mais aussi des lobbys alimentaires et des syndicats agricoles qui font pression. 

Remarque :

 Malgré tout le mal que le Covid – 19 a provoqué, de nombreux spécialistes animaliers avouent que les périodes de confinement ont été positives pour la faune dans mesure où elle a pu reprendre un peu de ses droits en profitant d’un environnement plus calme et moins pollué.

Vocabulaire :

Le bien – être animal :  ø animal welfare

La cruauté envers les animaux :  ø cruelty TO animals

Un sujet à controverse : a burning issue / a hot – button issue

L’industrie de la volaille : the poultry industry 

Hâcher un poussin : to mince a chick

Une oie gavée : a force – fed goose (rq : one goose but two geese)

Être engagé : to be committed

Un abattoir : a slaughterhouse

Un projet de loi : a bill

L’humiliation publique : public shaming

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Charlotte Faure