La COP28, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, sera la 28e édition du grand rendez-vous international sur le climat qui se tient normalement chaque année sous l’égide de l’ONU.
D’où vient l’acronyme COP ?
COP, ça signifie conférences des parties (« conference of the parties » en anglais). Elle réunit les 198 « parties », c’est-à-dire les 197 États et l’Union européenne signataires de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Durant cet évènement, les discussions entre dirigeants doivent déboucher sur un texte final, adopté par consensus et non par vote, ménageant les différences d’intérêts et de position tout en visant idéalement des progrès sur la lutte contre la crise climatique.
Les COP se tiennent chaque année dans une ville différente depuis 1995 (à l’exception de la COP26, décalée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19). Elles sont numérotées dans l’ordre chronologique. Cette année, la COP28 sur le climat succède à la COP27 de 2022, tenue à Charm el-Cheikh en Egypte. La présidence émirati de la COP 28 a déclaré souhaiter mettre l’accent sur le premier Global Stocktake (Bilan Mondial), la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du Nord et les pays du Sud.
La présidence a également mis en exergue cinq priorités pour cet évènement :
- Rendre la conférence plus inclusive et accessible,
- Appuyer les solutions d’atténuation pour augmenter les ambitions,
- Se concentrer sur les conditions du Global Goal on Adaptation et améliorer le financement de l’adaptation,
- Progresser sur l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et dommages créé à la COP 27,
- Assurer un accès plus équitable aux financements climat.
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A quoi va servir la COP28 de Dubai ?
La COP28 à Dubaï devrait réunir un record de 80.000 personnes, voire plus, selon sa présidence. L’un des objectifs clés de la COP28 sera probablement de renforcer les engagements nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Avec l’échéance des engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris approchant, les pays seront sous pression pour revoir et intensifier leurs contributions nationales déterminées (NDC). On peut s’attendre à des discussions animées sur la manière dont les pays peuvent accroître leurs efforts pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius.
Le choix du patron de la compagnie pétrolière émiratie, Sultan Al Jaber, pour présider l’événement a été critiqué par les défenseurs de l’environnement, mais défendu par d’autres qui y voient l’occasion de parler concrètement de la transition énergétique. Quoi qu’il en soit, le sort des carburants fossiles sera une nouvelle fois au coeur des discussions. La présidence émiratie avance aussi plusieurs objectifs concrets à atteindre d’ici 2030: tripler la capacité des renouvelables dans le monde, doubler l’amélioration de l’efficacité énergétique, doubler la production d’hydrogène…
Un autre point central de la COP28 sera le financement climatique. Les pays en développement, particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique, demandent depuis longtemps un soutien financier accru de la part des nations plus riches. La question clé sera de savoir dans quelle mesure les pays développés peuvent concrétiser leurs engagements financiers et comment les fonds seront alloués. Les discussions porteront également sur la manière d’assurer une distribution équitable des ressources pour aider les nations les plus touchées à s’adapter aux changements climatiques inévitables.
La COP28 sera aussi l’occasion de réaliser le premier “bilan mondial” de l’accord de Paris. Un rapport technique sorti en septembre a sans surprise conclu qu’il fallait faire “beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts” en matière climatique.
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Pour conclure, la COP28 à Dubai sera un moment décisif pour la communauté mondiale dans sa lutte contre le changement climatique. Les attentes sont élevées, mais la conférence offrira également des opportunités uniques pour catalyser des actions significatives. L’issue de la COP28 déterminera en grande partie la trajectoire future de la lutte mondiale contre le changement climatique, et l’importance de cette conférence ne peut être sous-estimée.
