Aristote, né en 384 et mort en 322 av. J.-C. est un philosophe et polymathe grec de l’Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l’Académie, l’un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connus. Il est aussi l’un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps : biologie, physique, métaphysique, logique, poétique, politique, rhétorique, éthique et économie.
L’Ethique à Nicomaque
Aristote examine la nature de la vertu et du bonheur, et propose une théorie éthique qui vise à guider les individus dans leur vie quotidienne. Le livre est divisé en 10 chapitres :
1er chapitre : le bonheur
- Le but de la vie humaine est le bonheur.
- Le bonheur n’est pas un état passif, mais plutôt une activité que les individus doivent pratiquer en cultivant leur propre excellence.
2ème chapitre : la vertu
- La vertu est un état de caractère acquis par la pratique et l’expérience.
- Il distingue les vertus intellectuelles comme la prudence, la sagesse et la connaissance et les vertus morales comme le courage et la justice.
3ème au 5ème chapitre : la justice
- Aristote a plaidé pour un gouvernement modéré, qui aurait des caractéristiques de la démocratie et de la monarchie.
- Les citoyens devraient travailler ensemble pour atteindre l’équilibre entre l’intérêt personnel et l’intérêt général.
- La justice est la vertu la plus importante d’un gouvernement.
- La justice est un principe fondamental de l’éthique. Il faut donner à chacun ce qui lui revient.
- Il distingue l’égalité, qui signifie donner à tous la même quantité et l’équité, qui signifie s’adapter aux besoins de la personne.
- Pour Aristote, les lois justes sont les lois équitables.
6ème et 7ème chapitre : l’amitié
- L’amitié est une vertu importante qui contribue au bonheur et au bien-être.
- Il faut bâtir des liens éthiques : ce sont des relations fondées sur le respect de la dignité d’autrui sans penser à son propre intérêt.
8ème et 9ème chapitre : continence et endurance
- La continence est une vertu qui consiste à résister à la tentation.
- Ne pas résister à la tentation est un vice.
- L’endurance est une vertu qui consiste à supporter la douleur et l’adversité avec courage et patience.
10ème chapitre : la contemplation
- La contemplation peut contribuer à notre bonheur et notre bien-être.
- La contemplation est l’activité la plus noble de l’être humain et permet d’atteindre la sagesse et la connaissance.
Informations complémentaires
Le bonheur selon Aristote
Pour Aristote, il existe 3 formes différentes de bonheur :
- Le bonheur par le plaisir (corps) : forme de vie bestiale qui nous ramène à notre état primitif.
- Le bonheur par la politique (honneur) : c’est un bonheur puérile, car ici le bonheur dépend d’autrui.
- Le bonheur par la méditation (raison) : vivre en harmonie avec la nature et l’univers. Il est important d’acquérir autant de connaissances que possible à travers la raison et l’observation.
Le Monde selon Aristote
Pour Aristote, le monde est divisé en 2 parties distinctes :
- Monde sublunaire : le monde sublunaire est le monde terrestre soumis aux lois physiques et est composé des 4 éléments qui sont en constante transformation. Le mouvement des corps sublunaires est linéaire.
- Monde supralunaire : le monde supralunaire est le monde des corps célestes, composé d’étoiles et de planètes notamment. Ce monde est considéré comme immuable et éternel, soumis à des lois différentes de celles du monde sublunaire.
Les citations d’Aristote
- “L’homme est un animal politique” : l’homme va naturellement vers son semblable pour dialoguer. Son pouvoir est la raison. Grâce à cette raison il va dialoguer et créer des communautés. Une personne qui vit en dehors de la cité est soit un dieu, soit une brute.
- “Le bonheur est une fin en soi” : le bonheur est le but ultime de la vie. Il ne se réduit pas à des plaisirs temporaires, mais résulte d’une vie bien menée, caractérisée par la vertu, la sagesse et la réalisation de son potentiel.
- “L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit” : il existe une progression intellectuelle, partant de l’affirmation non fondée de l’ignorant, passant par le doute prudent du savant, pour aboutir à la réflexion approfondie du sage. Cela souligne l’importance de la prudence, de la réflexion critique et de la recherche constante de la vérité dans la quête de la connaissance.
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Je vous donne ci-dessous plusieurs sources que je consultais en prépa pour me cultiver en philosophie :