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Que faire à la rentrée de la classe prépa ECG ?

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L’entrée en prépa marque la sortie du lycée et l’entrée dans les études supérieures. Les étudiants sont confrontés aux nombreux mythes obscurcissant l’image de la prépa, et peuvent donc se sentir un peu déroutés. Cet article donnera, espérons-le, un peu de sérénité et de clairvoyance aux élèves qui devraient choisir la voie de la classe préparatoire.

 

Des mythes de la prépa

La prépa est super compétitive, les mauvais se font rouler dessus, on ne voit pas la lumière du jour en prépa, « j’ai pas le temps : je suis en prépa » … Toutes ces phrases que l’on a pu entendre à un moment ou à un autre, relèvent-elles de la réalité ou bien du mythe ? La première chose à comprendre est que la prépa, en tant que voie d’excellence, est source de fierté pour beaucoup – et à raison. Cette même fierté pousse souvent les uns à exagérer le faix de la prépa, et les autres à donner un discours parfois décourageant.

Il est vrai que la prépa est un lieu de compétition : on y travaille en vue d’un concours. Cependant, c’est bien la classe qui va au concours et vous vous mesurerez à beaucoup d’autres étudiants : l’entraide est donc un élément central de la prépa, malgré ce que l’on peut en dire. Par ailleurs, tout le monde se “ramasse des tôles” au début et les “mauvais” ont tout le temps de progresser pourvu que le travail fourni soit sérieux. Enfin, si le travail de prépa est effectivement chronophage, il reste que beaucoup d’élèves ont besoin de temps déconnectés de la prépa, ce qui contrevient à beaucoup de ces mythes du “stakhanoviste”.

Enfin, il faut aussi noter que le travail va devenir une partie intégrante de votre vie pendant deux ans : cela paraît évident mais il ne faut pas sous-estimer la charge que représentera ce travail. Il pourra être dur de rester en prépa si les matières abordées ne vous passionnent pas un minimum. Malgré cela, la formation de la prépa ECG est, par essence, généraliste : vous aurez à étudier de nombreuses matières, toutes plus différentes les unes que les autres, ce qui vous empêchera de tomber dans une routine monotone, tant l’apprentissage est large et varié.

 

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Que faire à l’entrée de la prépa ?

La première chose à faire est de profiter de ses vacances. Sans dramatiser, c’est probablement les dernières vacances pendant deux ans, dans lesquelles vous n’aurez pas la prépa et votre travail à l’esprit. Par ailleurs, vous sortez de la terminale et du bac, ce sont donc des vacances charnières dans lesquelles vous entrez : profitez. Dans les périodes difficiles de la prépa, beaucoup se raccrochent à des souvenirs et des moments « sympas », alors tâchez d’en créer, non seulement pour en profiter mais aussi au cas où…

La deuxième chose à faire est de lire : lisez d’abord la liste préconisée par votre école, mais lisez aussi pour le plaisir (vous n’en aurez pas le temps en prépa), et pour les perles de cultures que vous pourrez trouver dans certains livres, puisqu’elles pourront vous servir aux concours. On ne sait jamais est le maître mot de vos vacances : aussi incongru que puisse paraître le choix d’un livre, d’un film, ou d’une excursion dans un musée, une idée pourra germer et peut-être vous donner des pistes en philo, en histoire… Cela peut sembler un peu tiré par les cheveux. Néanmoins un travail sérieux de votre culture générale, tant littéraire qu’artistique n’est jamais du temps perdu, tant cela pourra vous servir dans la prépa ou même la vie.

Enfin ouvrez un bescherelle. Ce conseil est transversal : maîtriser la grammaire française et plus généralement la langue, avec style, vous enlèvera une immense charge de travail, que ce soit dans l’apprentissage des langues étrangères, en histoire, en philo, ou en lettres. Maîtriser la langue est une compétence à acquérir pour votre vie entière, mais c’est en prépa qu’elle sera susceptible de vous porter le plus préjudice. En ce sens, tentez de parfaire, dans la mesure du possible, votre connaissance de l’anglais et de votre LV2. Cela vous enlèvera une charge de travail considérable, mais vous donnera aussi des points gratuits aux concours.

 

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La prépa : un moment de vie

« Qu’est ce que le temps, sinon la manière dont est faite le sursis ? ». H. D. Thoreau évoque par cette phrase l’inéluctable course que représente la vie humaine. Alors quid de la prépa dans tout cela ? Seulement ceci : ne perdez pas de vue que la prépa sera un moment dur de votre vie, mais c’est aussi un moment fondateur de votre individualité. Le but de la prépa, en un mot, est de sortir moins bête qu’on y est entré : sachez profiter de cette opportunité ! Vous pourrez développer un goût pour la philosophie, les lettres qui vous suivra dans votre vie d’adulte.

Cet apprentissage des méthodes vous prépare à la vie professionnelle qu’on le veuille ou non. On dirait alors que la prépa n’est qu’un « formatage », mot à la mode pour désigner l’apprentissage de compétences délaissant l’aspect humain de l’individu sujet au formatage en question. Il faut en fait se dire que la prépa est probablement une expérience des plus humaines : vous vous ferez des amis pour la vie, vous gagnerez aussi en indépendances et construirez vos propres projets. Profitez aussi de la prépa pour la dimension d’effort qu’elle apporte : rares sont les opportunités, qui nous permettent aujourd’hui de donner le meilleur de nous-mêmes.

La prépa est un exercice de longue haleine en ce qu’elle pèsera toujours sur votre esprit, tout au long des deux ans que dureront cet exercice. Plutôt que de ployer, sachez garder la tête haute et apprendre à gérer cette pression constante : c’est la compétence clé que la prépa vous fera acquérir. C’est un choix dur que celui de la prépa et tous ne pourront pas comprendre les mauvaises passes que vous serez amenés à connaître. C’est le dernier message : soyez fiers de la prépa, même dans les moments difficiles, soyez fiers de l’effort que vous entreprenez.

 

Sur ce, l’article se conclut. En vous souhaitant de bonnes vacances, et en espérant vous voir un jour dans une des grandes écoles de commerce, je vous dit « bonne chance » !

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Charles Duong