Découvrez dans cet article 5 auteurs philosophiques et leurs œuvres incontournables pour commencer à préparer le programme de tronc commun de l’année prochaine sur le thème de la morale : Platon, Aristote, Kant, Stuart Mill ou encore Nietzsche, on vous donne les grandes lignes directrices de la pensée de chacun de ces auteurs sur la morale !
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Platon
Platon reste un incontournable pour sa réflexion sur la morale dans La République : il explore notamment les notions de justice et de vertu, ainsi que la structure de l’âme humaine à travers des dialogues. Par ailleurs, il introduit la théorie des Formes selon laquelle les concepts moraux (comme la justice par exemple) existent sous une forme parfaite et immuable. Dans une perspective d’approfondissement, Gorgias et Phédon reprennent ces thématiques, traitant respectivement de la rhétorique et de la morale, ainsi que de l’immortalité de l’âme. Ainsi, nous pouvons retenir que Platon établit les bases de la pensée éthique occidentale en liant la morale à la recherche de la vérité et du bien suprême.
Aristote
Bien qu’il soit l’élève de Platon, Aristote développe une approche différente de la morale dans son Éthique à Nicomaque : en effet, il propose une éthique basée sur la vertu, définissant le bonheur comme la finalité ultime de la vie humaine (on parle alors d’ « eudémonisme »). Selon lui, la vertu est un juste milieu entre deux extrêmes (la doctrine du juste milieu) et est atteinte par l’habitude et l’exercice de la raison. Par ailleurs, contrairement à Platon, il se concentre sur le développement personnel et les qualités morales concrètes, influençant ainsi encore aujourd’hui la tradition éthique occidentale.
Kant
Par Fondation de la métaphysique des mœurs et Critique de la raison pratique, Kant a proposé une définition bien à lui de ce qu’est la morale. Il a notamment introduit la notion d’impératif catégorique, un principe éthique universel qui stipule que l’on doit agir selon des maximes que l’on voudrait voir devenir des lois universelles. Selon lui, la moralité repose sur l’autonomie de la volonté et la rationalité, indépendamment des conséquences.
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Stuart Mill
John Stuart Mill est la figure de proue de l’utilitarisme, doctrine exposée dans son œuvre Utilitarisme : il défend l’idée selon laquelle la moralité d’une action se juge à ses conséquences sur le bonheur général, le but ultime étant de maximiser le plaisir et de minimiser la douleur, pour le plus grand nombre. Il soutient ainsi que les actions sont justes si elles tendent à promouvoir le bonheur du plus grand nombre et injustes si elles produisent le contraire. Pour comprendre cette réflexion qui reste finalement très pragmatique, vous pouvez vous prêter au jeu du « dilemme du tramway », une expérience de pensée qui vise à tester vos valeurs morales au prisme de la théorie utilitariste.
Nietzsche
Bien que controversée, la théorie morale de Nietzsche rejette les valeurs morales traditionnelles, notamment celles du christianisme, qu’il considère comme une « morale des esclaves » promouvant la faiblesse et la soumission. Il propose bien plutôt une « transvaluation des valeurs », par laquelle l’individu crée ses propres valeurs basées sur la force, la créativité ainsi que l’affirmation de soi. Par exemple, au lieu de prôner l’humilité, Nietzsche valorise la fierté et la puissance personnelle. Dans Ainsi parlait Zarathoustra, il introduit ainsi le concept du « Surhomme », un être qui dépasse les limites humaines ordinaires et établit ses propres normes morales. Vous l’aurez compris : selon Nietzsche, la véritable morale est celle qui émerge de la volonté de puissance et de l’authenticité personnelle.
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