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Lauralyne Demesmay : entre Miss France et Prépa HEC

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Amateurs de l’émission Miss France, son visage vous sera sûrement familier !
En effet, en parallèle de ses études, la jeune étudiante a mené une double vie puisqu’elle représentait en 2019 la Franche Comté à la plus prestigieuse des compétitions de beauté. Nous avons souhaité revenir sur ce profil atypique pour vous montrer à quel point l’organisation est la clé en prépa et que la filière CPGE n’a rien d’un bagne ! Entretien datant de 2019.

 

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Mister Prépa : Bonjour Lauralyne, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Lauralyne : Bonjour ! Je m’appelle Lauralyne Demesmay, j’ai 19 ans et suis étudiante en prépa ECE au lycée Carnot (Dijon). En parallèle de mes études, je m’implique beaucoup dans le domaine de la mode, après être passée notamment par Miss France l’an dernier.

M.P: Pourquoi faire une prépa ?

Lauralyne : J’étais très bonne élève en terminale, particulièrement en maths et en économie, mes profs me conseillaient la prépa, on me disait que c’était très challengeant. Hormis cela, le commerce m’a toujours attiré et j’ai toujours été à l’aise dans le domaine de la comm. La prépa me semblait ouvrir beaucoup de portes et c’est tout naturellement que j’ai souhaité candidater à ce parcours dès la terminale.

M.P : Comment vis-tu ta deuxième année de prépa ?

Lauralyne : J’habite juste à côté du lycée, c’est donc très pratique, je ne perds pas de temps dans les transports. Je prends tous mes repas au lycée, je suis en internat externé, cela me décharge beaucoup et me fait gagner du temps. Une journée type en prépa : lever vers 6h30 pour réviser, je suis matinale ! À 7h, je me prépare et pars au lycée vers 7h30. Les cours commencent à 8h jusqu’à 12h. Je prends 1h pour le repas du midi, puis je me remets vite au travail avant de reprendre les cours de l’après-midi jusqu’à 18h. Après les cours, soit je pars en colle soit je révise. Je mange au lycée et je finis de travailler vers 22h30. Je travaille beaucoup la semaine et peu le week end, qui est plutôt réservé aux événements en tant que Miss (élections, manifestations sportives, ma-nifestations partout en France). Je passe beaucoup de temps dans le train, j’essaie de rentabiliser ce temps au maximum en y apprenant par exemple mon vocabulaire en langues. La semaine je fais beaucoup beaucoup beaucoup de maths et d’économie. Finalement ce rythme assez particulier me convient très bien.

M.P : Après avoir été élue Miss Franche Comté, tu es sélectionnée, en pleine première année de prépa pour participer à Miss France. Comment as tu géré cela ?

Lauralyne : Il a en effet fallu conjuguer les exigences du concours et celles de la prépa. Pas si évident… Mais j’ai été agréablement surprise par mes professeurs. J’avais pris rendez-vous avec le proviseur pour en parler. On a fait une demande au rectorat pour qu’il valide mes absences, ça a été très bien accepté par tout le monde, c’était très encourageant. À mon retour (j’ai du partir quelques semaines de la prépa pour des dé-placements avec les Miss), mon prof de maths m’avait fait un planning pour que je puisse rattraper les cours. Les maths sont clairement LA matière des concours, celle qu’il faut absolument rattraper en priorité. Dès mon retour de Miss France j’ai passé le concours blanc comme les autres étudiants de ma classe, retour à la réalité on ne peut plus direct !


M.P : As tu senti qu’il y a eu un avant/après Miss France ? Et qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

Lauralyne : Oui, bien sûr je l’ai senti ! J’ai été élue Miss Franche Comté le 20 Octobre et je suis partie pour Miss France le 14 Novembre. On a beaucoup de choses à préparer en 3 semaines : trouver des robes de créateurs, cours de défilé, presse etc. Après un voyage de rêve à l’ile Maurice pour préparer l’élection Miss France, retour en prépa, ça permet de garder la tête sur les épaules ! Concernant les propositions commerciales et d’embauches, ça a été la folie après Miss France, j’ai énormément gagné en visibilité, bien sûr ! Miss France m’a apporté beaucoup de maturité, je suis passée à Miss France à 18 ans, partir seule dans un milieu inconnu m’a beaucoup transformée. On ne sait pas où on va, c’est l’aventure.

 

M.P : Une anecdote sur l’aventure Miss France à nous livrer en exclusivité ?

Lauralyne : Oula il y en a beaucoup oui…À Lille, les cheveux de Miss Limousin ont pris feu alors qu’elle se lissait les cheveux, cela a déclenché l’alarme incendie, nous sommes toutes sorties en peignoir à l’accueil de l’hôtel en catastrophe pour évacuer. Au final nous étions vraiment une belle bande de copines et avons vécu de très beaux moments !

 

M.P : Tes projets à terme ?

Lauralyne : Dans l’idéal, avoir mon entreprise dans le secteur de la mode et de la beauté tout en restant ouverte à d’autres opportunités. Je pense être très indépendante, par exemple j’ai créé une entreprise il y a déjà quelques mois et j’ai appris quelques bases dans ce domaine. Je me suis lancée dans le domaine du mannequinat et suis devenue influen-ceuse sur les réseaux sociaux. Concrètement, je facture mes presta-tions lorsque je me rends aux différents événements en fonction du temps passé (manifestations, galas, séances dédicaces photos, défi-lés etc). C’est un peu comme des mini stages car je rencontre chaque fois de nouvelles entreprises, ainsi que de nouvelles personnes. En fait cela m’apporte beaucoup.

M.P : Pourquoi veux-tu intégrer une Grande École alors que tu as déjà de multiples opportunités dans le domaine qui te passionne ?

Lauralyne : Une Grande École m’apportera un approfondissement des bases et me permettra de concrétiser réellement un projet. Le secteur commer-cial et celui des Miss sont quand même très liés, et cela va m’être très utile. C’est en partie cela qui justifie le fait que je continue mes études et que je postule aux Grandes Ecoles. Je suis perfectionniste et l’école est pour moi une obligation dans mon parcours, je ne peux pas me permettre, psychologiquement, de ne pas poursuivre des études de qualité, même si j’ai une vie assez riche en dehors de cela. J’ai vrai-ment à coeur d’améliorer l’image des Miss, j’aimerais que l’on ne nous considère pas comme de simples jolies filles qui ne font que sourire. Peu de gens le savent mais les études sont prises en compte dans le concours Miss France, les jurys regardent aussi notre parcours et nos projets ! Pour toutes ces raisons je me sens donc dans l’obligation de viser haut dans mes études pour mener à bien tous ces projets à la fois.

 

Un grand merci à Lauralyne pour son témoignage ! Elle a intégré BSB à l’issue des concours !

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Benjamin Hautin
Etudiant en Finance, Stratégie et Médias, je gère principalement des relations avec les Grandes Ecoles et du contenu en culture générale. En parallèle étudiant à Sciences Po Paris et à emlyon business school.