Quels sont les évènements ayant rythmé l’été en Espagne et en Amérique Latine ? Vérifie que tu n’as rien manqué de l’actualité pour entamer la rentrée sereinement.
Rappelons-le, suivre l’actualité est essentiel pour préparer les concours.
L’environnement et l’Amérique Latine
L’Amazonie brésilienne connaissait en 2020 une année noire, du fait d’une progression inédite des incendies. Malheureusement, de tristes records sont de nouveau atteints cette année puisque la déforestation frappe de plein fouet le « poumon » de la planète : près de 600 kilomètres carrés de forêt tropicale ont disparu, soit une hausse de plus de 40% par rapport à 2020.
En Colombie aussi, la déforestation fait des ravages puisque l’équivalent en forêt de la superficie de sa capitale, Bogotá, a été détruit.
La crise indépendantiste catalane
Presque quatre ans après le référendum d’autodétermination jugé inconstitutionnel par le Tribunal Suprême et près de deux ans après la sentence du Procés qui condamnait neuf des douze leaders indépendantistes à une peine comprise entre 9 à 13 ans de prison principalement pour sédition, la crise catalane connaît un nouveau tournant. En juin 2021, le chef du gouvernement, P. Sánchez, annonçait gracier ces leaders indépendantistes dans le but de mettre fin à « la division et l’affrontement » avec la Catalogne afin d’impulser un nouveau départ nécessaire avec cette dernière. S’ils sortent de prison, les neufs responsables de la tentative de sécession le 1er octobre 2017 resteront toutefois inéligibles. Néanmoins, cette tentative d’apaisement du climat politique de la part du socialiste fait face aux réactions contestataires de la droite et de l’extrême droite criant à la trahison, mais également des partis indépendantistes catalans qui n’en démordent pas sur l’amnistie de ces « prisonniers politiques » selon eux. Cette décision, indispensable pour la Catalogne, l’Espagne et la concorde selon P. Sanchez, se présente également comme un moment charnière de son mandat mais également comme un tournant pour l’une des plus profondes crises politiques connues par l’Espagne. Néanmoins, bien qu’historique, cette décision ne saurait constituer à elle seule un élément de réponse à la crise catalane si complexe : la reprise des négociations entamées début 2020 auront ainsi pour objectif de concilier les positions antagonistes entre le gouvernement central et le gouvernement régional.
Le Mexique et le mariage homosexuel
Les droits des personnes du même sexe gagnent du terrain au Mexique, où, depuis le 20 juin 2021, le mariage pour tous est légalisé dans l’État de Basse-Californie, devenu ainsi le 20ème État à légaliser la pratique (sur un total de 32 entités fédérales). Cette légalisation constitue une réelle avancée dans une région où les droits des homosexuels sont souvent inexistants : seuls l’Uruguay, l’Argentine, le Costa Rica, le Brésil, l’Équateur, la Colombie, et quelques États du Mexique autorisent le mariage homosexuel en Amérique Latine. Ainsi, si l’adoption de cette mesure est synonyme de progrès, elle témoigne aussi de la longueur du chemin à parcourir !
Des manifestations inédites à Cuba
Le 11 juillet 2021, l’île de Cuba a perdu sa tranquillité pour céder place à des mobilisations inédites des citoyens exaspérés par la misère économique, sociale et sanitaire, grandement exacerbées par le Covid. Des paroles comme « Abajo la dictadura » ou « Libertad » ont ainsi témoigné du mal-être cubain vis-à-vis du modèle politique établi, mais aussi de leur désir de liberté. Ces manifestations sans précédent dans l’histoire récente de l’île ont également conféré un rôle nouveau aux réseaux sociaux, lesquels ont prouvé leur pouvoir de mobilisation en poussant les citoyens à se rassembler et s’exprimer dans un pays où l’information a toujours été manipulée et sous contrôle du gouvernement.
Pour en apprendre davantage sur le caractère inédit des tensions à Cuba, lis cet article :
https://misterprepa.net/comprendre-les-manifestations-inedites-a-cuba/.
Les élections présidentielles au Nicaragua
Les présidentielles de novembre 2021 mettront en scène des protagonistes bien connus des citoyens nicaraguayens puisque Daniel Ortega tentera de bringuer un quatrième mandat consécutif aux côtés de son épouse Rosario Murillo, candidate à la vice-présidente. Ces présidentielles ont fait débat puisque l’opposition s’est vue littéralement bâillonnée : 31 opposants, dont plusieurs sérieux candidats à la présidence ont été arrêtés. Ainsi, les autres candidatures étant invalidées, l’actuel dirigeant ne fera face qu’à un seul candidat.
Ce potentiel nouveau mandat de D. Ortega met à distance tout espoir de stabilité du paysage politiqueoù l’équilibre des pouvoirs et les droits fondamentaux des citoyens seraient respectés. En effet, depuis les violentes répressions des manifestations en 2018, le couple dirige d’une main de fer les principales institutions du pays tout en réduisant les opposants et les droits des citoyens au silence. De plus, ce 4ème mandat est rendu possible par certaines manipulations institutionnelles révélatrices de la volonté de D. Ortega de s’accrocher au pouvoir : en 2013, la modification de la Carta Magna a permis la réélection indéfinie d’un président.
Le Salvador et la cryptomonnaie
Le Salvador fait du bitcoin sa monnaie officielle, au même titre que le dollar. C’est une petite révolution en ce que le pays d’Amérique centrale devient le premier du monde à faire d’une cryptomonnaie sa monnaie légale. Cette légalisation du bitcoin a été motivée par la volonté de dynamiser la croissance, créer de l’emploi et inclure les personnes à l’écart de l’économie légale n’ayant pas de compte en banque (au nombre de 70% dans le pays).
Colombie : pas de sortie de crise en vue ?
En mai dernier, la Colombie se voyait secouée par une vague de manifestations à travers tout le pays. Les colombiens se sont en effet largement indignés contre la réforme fiscale proposée par le gouvernement d’I. Duque, censée financer la lutte contre la pandémie contre une hausse des impôts dans un pays déjà miné par les difficultés économiques et sociales, lesquelles se sont largement accentués avec le Covid. Ces protestations se sont également caractérisées par leur niveau de violence et de répression de la part de la police. De nombreux morts et blessés et quelques mois plus tard, aucun accord ne semble pour le moment avoir été trouvé entre le gouvernement et les représentants des manifestants. Les pourparlers, entamés dès le début de l’éclatement social le 7 mai 2021, ne débouchent pas sur une condamnation officielle des policiers pour leur excès de violence ou sur le droit de manifester librement comme le revendiquent les représentants des manifestants, ou bien sur la levée de barrages bloquant de nombreux axes routiers, synonyme de pénuries, demandés par le gouvernement.
Si tu souhaites comprendre plus en profondeur les enjeux de cette crise, cet article est fait pour toi : https://misterprepa.net/comprendre-les-manifestations-qui-secouent-la-colombie/.
Te voilà fin prêt pour les colles et DS d’espagnol de la rentrée !
