Si les khôlles ne sont jamais des moments très confortables, la khôlle de philosophie en particulier a de quoi effrayer : hors-programme pour les khâgnes classiques qui passent l’oral de l’ENS Ulm, cette épreuve peut s’avérer déstabilisante lorsque l’on ne sait pas comment procéder. Découvrez dans cet article quelques repères pour mener et organiser étape par étape une khôlle de philo efficace et percutante.
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1) Analyser le sujet
Cette première étape est la plus fondamentale : avant même de noter vos premières idées, il s’agit de mener une analyse honnête et exhaustive du sujet. Présupposés, mots équivoques, références explicites ou implicites, définitions, synonymes, autant d’élément à considérer lors de cette étape d’analyse au terme de laquelle vous aurez finalement votre introduction. Le temps de préparation d’une khôlle de philo ayant été allongé à 1H30, il est tout à fait raisonnable de consacrer au moins 20 minutes à l’analyse seule du sujet. Il reste judicieux d’écrire en toutes lettres et en une ou deux phrases l’enjeu du sujet au terme de cette analyse, de sorte à pouvoir énoncer clairement votre compréhension du sujet à l’oral.
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2) Élaborer le squelette de votre plan
Votre analyse étant faite, il s’agit désormais de disserter sur le sujet. Avant de noter des références précises ou des idées en vrac, il peut être intéressant d’établir le squelette de votre plan de sorte à avoir une vue générale et panoramique sur votre argumentation. Pour cela, vous pouvez commencer à réfléchir à vos trois grandes parties, soit à l’enchaînement de vos grandes lignes directrices : par quoi voulez-vous commencer, par quel argument souhaitez-vous clore votre khôlle, autant de de questions à se poser pour mener à bien cette étape. Pour les plus précis et les plus perfectionnistes d’entre vous, vous pouvez même commencer à noter vos titres de sous-parties.
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3) Densifier chaque grande partie avec des références
Il s’agit désormais de donner chair à votre squelette, soit de le garnir de références pour donner du poids et de la légitimité à vos idées. Le mieux reste de se limiter à une référence par sous-partie, de sorte à ne pas engorger et parasiter votre argumentation. Données philosophiques, historiques, artistiques, littéraires, autant de références légitimes et appréciées lors d’une khôlle de philosophie qui a aussi pour ambition de cerner votre culture générale.
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4) Illustrer ses idées avec des exemples
Cela étant fait, il serait précipité d’affirmer que vous pouvez vous limiter à citer des références dans le corps de votre khôlle : au contraire, les jurys sont particulièrement en attente d’exemples. Issus de la vie quotidienne ou plus travaillés, fruits d’une culture personnelle ou préparés pendant l’année, les exemples sont au cœur de votre argumentation : ils donnent toute la légitimité et toute la profondeur à votre propos. En d’autres termes, un bon exemple, c’est ce qui fait dire au jury « Oui, bien trouvé, il a raison ». Il est à ce titre impératif de consacrer à chaque idée du temps pour trouver de bons exemples, pertinents, travaillés, énoncés de manière convaincante.
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5) L’oral : garder la tête haute
Que vous ayez terminé ou non votre brouillon, que vous en soyez fier ou non, c’est le moment de se lancer ! Parler fort et distinctement, se tenir droit, regarder le jury dans les yeux, appuyer son propos par une gestuelle percutante, autant de petites astuces pour « faire illusion » même lorsque vous n’êtes pas à l’aise et que vous savez que vous n’avez pas terminé votre dernière partie. C’est le moment de vous montrer fier et convaincu par votre travail, alors gardez la tête haute, cela aussi rapporte des points !