L’heure de vérité est enfin là ! En effet, après avoir patienté des semaines en y pensant jours et nuits, vos résultats d’admission tombent enfin, vous n’avez plus qu’à rentrer votre code SIGEM et regarder votre classement école par école. Vos émotions deviennent alors incontrôlables entre soulagement, déception, surprise, joie, bonheur… En ce sens vos deux années (peut-être trois) de classe préparatoire se terminent sur un vrai feu d’artifice émotionnel. Néanmoins, ce n’est pas fini pour tout le monde car parmi vous certains vont choisir de faire une troisième année, de retenter leur chance et c’est précisément de ce choix-là dont je vais vous parler.
J’ai trouvé pertinent d’organiser cet article en trois parties définissant les différentes phases par lesquels je suis moi-même passé lorsque j’ai décidé de khûber. Une phase de déception, une phase de réflexion et enfin le plus important une phase d’auto-évaluation. Ces périodes sont essentielles dans la construction de votre décision finale. Elle sera alors basée sur une multitude de critères, ce qui la rendra plus sensée c’est-à-dire en adéquation avec vos capacités et vos envies.
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LA DÉCEPTION
En rentrant en classe préparatoire, chaque étudiant cherche à atteindre un objectif. Il est intéressant de noter qu’aucun objectif est moins bon qu’un autre car le plus important c’est de tout faire pour se donner les moyens de réaliser ce dernier.
Ainsi tout au long de votre parcours en classe préparatoire vos objectifs vont évoluer en fonction de vos capacités, vos envies et vos notes. Par ailleurs il est important de rester réaliste quant à la mise en place de vos objectifs. Pour ce faire, le mieux est d’échanger avec vos professeurs car ce sont eux qui connaissent le mieux votre potentiel. Ainsi ils peuvent vous aiguiller afin de ne pas être, à coup sûr, déçu le jour des résultats. Pour ma part, j’avais eu l’habitude d’échanger avec eux régulièrement tout au long de l’année ce qui m’a beaucoup servi lors de ma réflexion sur la khûbe.
Mais comment gérer la déception, c’est-à-dire le fait que vos objectifs ne soient pas réalisés le jour des résultats. Tout d’abord, il faut voir si vos objectifs n’étaient pas trop élevés. Vous pouvez voir ça notamment en étudiant vos notes de concours (les comparer avec vos amis peut permettre de mieux se rendre compte de la difficulté d’une ou plusieurs épreuves). Ensuite, si vos objectifs étaient réalistes, la meilleure chose à faire c’est de dédramatiser et de vous rendre compte de ce que vous venez de réaliser. C’est souvent ce que je me suis répété et ce que j’ai répété à bon nombre de camarades tout au long de l’année. La réussite c’est aussi d’être allé jusqu’au bout de deux longues années de prépa d’autant plus quand on connait la difficulté de ce parcours et la rigueur attendu. Les résultats sont peut-être en dessous de l’objectif mais qu’est-ce qu’ils représentent réellement ? On va alors rentrer dans la deuxième phase : LA REFLÉXION.
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LA REFLEXION
Vous avez donc à l’issu de votre concours décrocher une école, qui n’est pas celle que vous espériez. Mais tout d’abord, mettons les choses au clair. C’est, dans tous les cas, une école parmi les vingt meilleures écoles de commerce de France. De plus, les classements sur lesquels reposent les écoles sont très subjectifs, ils dépendent de différents critères qui ne sont parfois pas ceux qui vous paraissent être les plus pertinents. Enfin, les classements varient beaucoup pour certaines écoles. En effet, il est fort probable qu’après avoir intégré l’école sa place au classement évolue.
Tous ces petits points sont très importants et permettent de comprendre que l’essentiel est de s’informer directement sur ce que propose les écoles que vous avez eu via les articles de Mister Prépa, les admisseurs ou encore leur site internet. En effectuant ce travail vous pourrez plus facilement vous rendre compte de la réelle valeur de l’école par rapport à vos attentes. Cela vous permettra également de mieux visualiser les quelques différences qu’elle peut avoir avec l’école que vous souhaitiez. Ces différences peuvent être très nombreuses mais aussi infimes, en ce sens réaliser une année supplémentaire peut s’avérer n’être que peu pertinent dans certains cas.
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L’AUTO-ÉVALUATION
Cette dernière phase va vous mener directement vers votre décision. Il s’agit de savoir si vous avez une marge de progression assez grande pour vous permettre d’atteindre vos nouveaux objectifs. Je vous conseille alors de comparer vos notes de ce concours avec celles que vous avez l’ambition d’atteindre et regarder si cela vous semble réalisable. La meilleure chose à faire encore une fois est d’en parler directement avec vos professeurs notamment dans les matières importantes comme l’ESH en ECE ou les maths en ECS / ECE.
Enfin, la dernière chose à faire c’est de vous auto-évaluer sur vos capacités en termes de santé, de moral et de stress. Une troisième année c’est se replonger dans la prépa qui apparaît à ce moment-là comme étant qu’un lointain souvenir. Les heures de khôlle, les devoirs sur table, un emploi du temps à tenir, et des camarades qui eux vont réellement découvrir une nouvelle vie. Ainsi c’est un choix qui implique une grande motivation, du courage et de s’écouter.
Conclusion
Pour finir, en parler avec vos proches tout au long de ce processus est la règle clé. En effet, les personnes qui vous ont accompagné tout au long de votre prépa ont la capacité de vous orienter sur une potentielle troisième année car conscients de vos états d’âmes durant ces deux années de prépa.
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