Cuber ? en voilà une drôle d’idée… Signer pour une troisième année en classes préparatoires est souvent un choix difficile, peu importe ce qui le motive. L’idée de retourner sur les bancs de la prépa enchante rarement les étudiants. Pourtant, parmi les préparationnaires qui se sont engagés sur ce chemin, rares sont ceux qui vous diront regretter leur décision, bien au contraire !
En prépa, un peu d’aide n’est jamais de refus : cet article expose en détails une poignée de conseils primordiaux pour faire de votre année de cube celle de votre réussite.
Faire le bilan de l’année et établir sa stratégie
Vous l’aurez deviné, on ne fonce pas tête baissée dans sa 3ème année comme si on était un carré reparti pour un tour. En tant que cube, votre expérience de l’année dernière est votre plus gros atout, autant en tirer des leçons !
Premièrement il va vous falloir identifier les matières dans lesquelles votre marge de progression est la plus forte. Autrement dit, les matières dans lesquelles vous progresseriez le plus si toutes étaient travaillées à durée égale. Il faut penser en termes de rentabilité : en allouant 1 heure de travail quotidienne à une matière, laquelle va me permettre de gratter le plus de points aux concours ?
Généralement, c’est dans la matière où l’on est le moins bon que la marge de progression est la plus importante. Plus question donc de mettre de côté sa « bête noire », votre année de cube impose que vous l’affrontiez, car c’est sans doute elle qui vous rapportera le plus de points supplémentaires.
Attention ! Il faut prendre en compte dans vos calculs les coefficients imposés par les écoles de votre choix : si vous êtes en voie E, que vous voulez l’EDHEC et que vous avez des lacunes en philo et en LV2, il va sans dire qu’il faut travailler en priorité la philo, celle-ci étant coefficientée 5 contre seulement 2 pour la LV2.
Travailler de manière efficace et organisée
A la différence des carrés vous avez dans vos bagages intellectuels un nombre d’acquis du programme de 2ème année. Tout dans ce bagage ne nécessite pas d’être revu, selon la quantité d’acquis le gain de temps peut être considérable ! Vous vous souvenez peut-être de 5 ou 6 chapitres d’ESH ou de Géopo, une brève relecture devrez suffire pour les revoir. Investissez le temps gagné dans la matière à forte marge de progression déterminée préalablement, vos résultats n’en seront que meilleurs.
Aussi, n’oubliez pas que les concours portent toujours sur la totalité du programme de prépa ! Comparativement aux carrés vos connaissances de 1ère année sont beaucoup plus lointaines, prévoyez donc un peu de temps pour revoir tout ce qui doit l’être. L’erreur consisterait à se focaliser uniquement sur le programme de 2ème année, et même dans le cas ou vous le maitriseriez parfaitement des lacunes de 1ère année compromettraient sérieusement votre réussite.
Enfin, n’ayez aucun scrupule à faire autre chose en classe si vous maîtrisez déjà le cours donné par le professeur : si vous êtes ok sur les 2 premiers chapitres de maths, prenez un peu d’avance et revoyez déjà les suivants.
Maintenir un rythme de travail soutenu
Comme le disait l’un de mes très bons professeurs « quand on n’avance pas, on recule ». Hors de question pour un cube de se reposer sur ses acquis. Pour cela il est nécessaire de travailler de manière quasi quotidienne : weekends, vacances, ne relâchez en aucun cas la pression. Le risque est de vous conforter dans votre avance et de ne plus réussir à redémarrer, ne gâchez pas le temps que vous avez gagné !
De la même manière, ne séchez en aucun cas les DS ou les colles, même si vous pensez maitriser la matière, c’est une grave erreur ! Bien qu’en tant que cube il est vrai que vous disposiez de plus de liberté pour organiser la manière dont vous travaillez, ces temps d’examens sont primordiaux dans la préparation aux concours : au mieux ils vous permettront de progresser, même un peu, au pire ils vous permettront de maintenir votre niveau.
Adopter une attitude mentale positive
Aussi cliché et bateau que ce conseil puisse paraître, il n’en est pas moins fondamental : en tant que cube vous disposez d’une expérience supplémentaire et donc d’un avantage. Vous avez passé les concours l’an dernier, vous connaissez les rouages du système, il n’y a donc fondamentalement rien de nouveau pour vous.
Même si le stress de la dernière chance sera inévitablement de la partie, vous devez rester conscient de votre avantage et l’utiliser pour établir une confiance en vous. La réussite en prépa est certes conditionnée à la rigueur méthodologique, la connaissance quasi-exhaustive du cours et la capacité à exposer des raisonnements de qualité, mais l’attitude mentale des candidats est elle aussi décisive. En effet, c’est elle qui va déterminer la façon dont vous allez répondre à la difficulté, l’adversité et parfois l’échec.
Travailler sur ce point est donc essentiel, il est malheureusement trop souvent négligé par des candidats qui arrivent au concours sans trop d’espoir, et rendent donc des copies qui ne sont pas à la hauteur de leurs capacités : pour un cube, se retrouver dans une telle situation n’est pas envisageable.
Le mot de la fin pour les cubes
L’année de cube est indéniablement une année laborieuse, nul ne dira le contraire. Cependant, pour avoir cubé moi-même je dirais que le simple fait de s’être engagé sur ce chemin témoigne déjà d’une capacité à accepter la difficulté et à la surmonter. Continuez à développer cette capacité, elle sera, en quelque sorte, garante de votre réussite, pas seulement en classes prépa mais sans doute pour le reste de votre vie.
Avant de conclure je finirai pas cette maxime simple qui résume assez bien la stratégie que vous devez adopter cette année : faire en sorte de gagner le plus de temps possible puis transformer cet avantage temporel en un maximum de points aux concours.
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Bon courage à tous, croyez en vous !