Force est de constater que la philosophie de la classe préparatoire a bien évolué depuis ces dernières décennies, mais que certains clichés demeurent : rivalités malsaines entre les étudiants, professeurs sadiques ou encore dépressions systématiques, autant de rumeurs exagérées qui sont allégrement partagées -en général par des personnes qui ne connaissent pas vraiment la prépa. Véritable microcosme, la classe préparatoire reste en effet une parenthèse particulière, un pan de vie tout à fait à part. Aussi s’agit-il de se départir de certaines idées reçues et d’éviter toute généralisation abusive : découvrez dans cet article 5 clichés sur la vie de prépa !
« On n’a pas de vie »
Le cliché le plus répandu concernant la classe préparatoire reste sans doute l’idée selon laquelle les étudiants préparationnaires mettent totalement de côté leur vie personnelle, leurs passions, leurs hobbies ; autrement dit, les étudiants ne feraient que travailler, faisant à peine une pause le temps d’un repas, écourtant leurs nuits pour mieux réviser. Il va sans dire que cette idée est très largement exagérée : si tous les étudiants de prépa ont certainement connu de longues soirées de révisions la veille des DS, il en va finalement de même pour les étudiants dans n’importe quel cursus la veille d’un partiel ; par ailleurs, travailler plus intensément ne signifie pas renoncer à ses passions (sport, musique) ou à sa vie personnelle, mais implique simplement de mieux s’organiser pour parvenir à tout concilier. Aussi importe-t-il de ne plus relayer ce cliché qui réduit les étudiants de classe préparatoire à de simples bêtes de travail.
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On travaille comme des machines
Dans la continuité de l’idée précédente, ce cliché met l’accent sur l’incapacité des étudiants de prépa à s’insérer dans la vie réelle ou à réfléchir spontanément, tant la charge de travail les contraint à faire le travail de manière mécanique -pour ne pas dire robotique : apprendre sa leçon par cœur sans réfléchir, ingurgiter des quantités de connaissances astronomiques, faire des plans millimétrés. Là encore, il est absolument essentiel de déconstruire cette idée reçue : la prépa reste le lieu par excellence où l’on apprend à réfléchir, à nuancer, à prendre du recul. Il ne s’agit pas d’apprendre mécaniquement puis de débiter les connaissances telles quelles, mais bien de sélectionner les informations et d’avoir une véritable réflexion sur le sujet. La preuve en est qu’aucune copie de culture générale, de philosophie ou encore de français ne ressemble à une autre ! Vous l’aurez compris : si ce sont des années intenses et parfois difficiles, de nombreux étudiants prennent du plaisir à apprendre et aiment sincèrement leurs études.
Les professeurs sont sadiques
Si cette idée était peut-être encore vraie il y a quelques dizaines d’années, il n’en est plus rien aujourd’hui : les professeurs sont bienveillants humains, mais certes exigeants. Autrement dit, ils attendent de leurs étudiants des réflexions poussées, de la précision, de l’exhaustivité, de la justesse, ce qui n’est pas incompatible avec un accompagnement personnalisé et humain.
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Notre moyenne est divisée par deux
Soyons francs : il ne faut pas s’attendre à conserver la même moyenne qu’au lycée lorsque l’on arrive en classe préparatoire. Néanmoins, il ne s’agit pas pour autant d’anticiper l’échec en se mettant en tête que « de toute manière, ma moyenne sera divisée par deux, c’est inévitable » : si le niveau d’exigence est tel que les notes maximales n’existent presque pas en classe préparatoire -a fortiori dans les matières telles que le français, la philosophie, etc.-, vous pouvez malgré tout obtenir des notes tout à fait honorables, y compris en première année. Par ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les professeurs ne mettent pas volontairement des notes basses à leurs étudiants pour les décourager !
Il y a beaucoup de rivalités entre les étudiants
Si l’ambiance de classe et les rivalités entre étudiants sont très certainement variables d’une classe à une autre, il fait garder en tête que les étudiants de prépa s’entendent généralement très bien entre eux, travaillent ensemble, s’entraident. Le fait d’avoir les mêmes centres d’intérêt et de vivre ensemble la pression des concours conduit finalement à une vive solidarité !
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