Voici un nouveau condensé de trois références de culture générale à maîtriser en dissertations et en khôlles. Cette fois-ci nous allons faire un focus sur le travail et la technique. Vous pouvez relier ces références au thème de culture générale de l’année en les adaptant le mieux possible. D’autre part, il peut être stratégique de revoir cet article lors de la préparation des oraux pour se remettre en mémoire vive les pensées édifiantes de ces auteurs.
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Parties des animaux, Aristote (IVème siècle avant Jésus-Christ)
Dans Parties des animaux, Aristote s’interroge sur la main humaine. D’après lui, la nature ne fait rien au hasard. Il s’oppose frontalement au mythe de Prométhée, selon lequel l’homme serait l’être vivant « le moins bien partagé ». En effet, l’homme serait le plus avantagé de tous les êtres vivants.
De fait, la nature aurait fait de l’homme l’être le plus intelligent de tous et lui aurait fourni « l’outil de loin le plus utile : la main ». Car seul l’être le plus intelligent peut se servir de ses mains. La main, c’est l’outil qui permet la création d’autres outils, il s’agit « d’un outil qui tient lieu des autres ».
A l’inverse, les animaux ne sont pas au même niveau. Ils ont pour eux des griffes, des dents, pics… Mais ils ne peuvent s’en séparer pour adopter, créer d’autres outils. Tout le contraire de l’homme dont la main lui permet d’adapter l’usage de bons outils en fonction de la situation.
Ainsi, l’homme est un être privilégié parmi les autres êtres sur Terre. Dès lors, la technique ne sert pas à compenser des imperfections de la nature, elle est le fruit de la nature par le prolongement de la main.
Pour finir, Aristote conclut en beauté :
« Ce n’est pas parce qu’il a des mains que l’homme est le plus intelligent des êtres, mais c’est parce qu’il est le plus intelligent qu’il a des mains. »
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Le Capital, Karl Marx (1867)
Dans son ouvrage Capital (jeu de mot mobilisable en copie pour les plus audacieux, à éviter aux concours…), Karl Marx s’interroge sur le travail. En effet, il en distingue deux types. Tout d’abord le travail « primitif » qui est commun à l’homme et l’animal. Il s’agit là de transformer naturellement des matières naturelles pour satisfaire des besoins (manger ou bouger les bras par exemple).
Ensuite, le travail « sous une forme qui appartiendrait exclusivement à l’homme ». Dans cette forme de travail, l’homme fait l’usage de sa pensée alors que l’animal use de son instinct. La pensée vient s’interposer entre l’homme et son travail. En bref, Marx écrit que « Ce qui distingue le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche ». Ainsi, le travail est le processus par lequel l’homme s’humanise, se distingue des animaux, en ayant recours à la pensée.
Toutefois, Marx déplore la déshumanisation du travail. En effet, là où autrefois l’artisan s’humanisait, avec le machinisme l’ouvrier s’animalise. La pensée s’évapore peu à peu du travail. C’est désormais la machine qui dicte à l’homme quoi faire. Le travailleur devient alors aliéné, dépourvu de son humanité.
Une citation facile à retenir pour résumer la pensée de Marx sur le travail tirée de ses Manuscrits de 1844 :
« Ce qui est animal devient humain, ce qui est humain devient animal »
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La question de la technique, Martin Heidegger (1953)
Dans son Introduction à la métaphysique, Martin Heidegger se penche sur les rapports entre l’homme et l’être. Par « l’être », Martin Heidegger entend ce qui « être » une chose et non pas ce qu’elle est. Ainsi, selon lui, la technique occulterait l’être.
En effet, dans la technique, l’homme subit une « sommation ». L’homme est appelé à « planifier et à calculer toutes choses ». La nature appelle l’homme à soumettre les objets à la raison. L’homme subit de plein fouet la technique. Loin d’instrumentaliser la technique, il n’en est que l’instrument. Ainsi, Heidegger déclare : « L’essence de la technique n’est rien de technique »
Dès lors, l’homme est enfermé dans un mode de dévoilement dans lequel il ne voit les objets que comme des potentiels à exploiter. Ainsi, il occulte les autres modes de dévoilement comme celui de la religion dans lequel l’homme célèbre Dieu. On pourrait aussi prendre pour exemple le mode de dévoilement de l’art. Dans ce dernier c’est la beauté qui s’épanouit sans que l’homme n’ait à commander la nature.
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N’oubliez pas !
Pour que la lecture de cet article soit utile sur le long terme, gardez une trace de ces références de culture générale. Ce peut être en prenant des notes sur une feuille que vous relirez plus tard ou encore sur Anki en créant une flashcard pour chacune des références de culture générale.
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