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Comment réussir la contraction de texte en khâgne

Sommaire

L’un des grands défis du khâgneux désirant intégrer une école de commerce reste la contraction de texte. Particulièrement redoutée par les étudiants, elle peut pourtant être un véritable atout pour les littéraires : en effet, si la contraction de texte requiert certes une compréhension fine de l’argumentation et impose de nombreuses contraintes, elle reste aussi un exercice de style. Autrement dit, nos amis khâgneux peuvent faire de véritables étincelles à cette épreuve, à condition bien-sûr de se familiariser un peu avec l’exercice en amont. Découvrez dans cet article comment préparer et réussir sa contraction de texte lorsque l’on est en khâgne.

 

 

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1) User de ses qualités littéraires… sans en abuser

Forts de leur formation littéraire et de leurs dissertations hebdomadaires, les khâgneux ont de beaux atouts pour proposer un texte de qualité, tant sur le fond que sur la forme. Sur le fond, le vocabulaire doit être riche, juste, précis, quand les tournures de phrases seront quant-à-elles fines et élégantes. Sur la forme, le propos doit être impérativement construit et organisé (comme dans n’importe quelle dissertation !) : paragraphes délimités, mots de liaison pertinents ou encore enchaînement fluide des idées, autant de critères évalués par les correcteurs. Attention cependant : vous n’aurez ni le temps, ni la place (250 mots pour Ecricome et 400 mots pour la BCE) pour trop d’arabesques littéraires, c’est pourquoi le propos doit être de suite dense, percutant, consistant.  

 

 

2) Apprendre à travailler sur un format de 2 ou 3 heures

Il s’agit certainement du challenge majeur de la contraction de texte pour les étudiants en général et pour les khâgneux en particulier : alors que vous êtes habitués à rédiger des dissertations de six heures, il vous faudra composer avec deux fois moins de temps (pour les contractions de la BCE), voire trois fois moins (pour les contractions d’Ecricome). Ce décalage est très déstabilisant : alors que vous avez le temps, en dissertation, de penser à la formulation des idées ou encore de revenir sur un paragraphe, cela est particulièrement compromis en contraction. Si cela peut s’avérer frustrant de ne pas pouvoir perfectionner son style ou la présentation de l’argument, il s’agit néanmoins de se forcer à aller vite, sous peine de ne pas avoir le temps de terminer l’épreuve.

 

Rappel : vous devrez indiquer le nombre de mots de votre contraction sur votre feuille… ce qui suppose de les compter ! Réservez-vous au moins cinq minutes pour faire cela.

 

Lire plus : Comment organiser son temps dans les dissertations de 4h aux épreuves de la BCE

 

 

3) Pour une fois, être synthétique et non exhaustif

En raison des contraintes en termes de temps et de nombre de mots, vous ne pouvez pas traiter une contraction comme une dissertation. Autrement dit, vous n’avez pas le temps de développer une idée, d’approfondir un raisonnement ou encore d’illustrer l’argument par plusieurs exemples. Vous l’aurez compris : la contraction est le lieu de l’esprit de synthèse, de l’efficacité et de l’intensité. Ce qui ne signifie pas pour autant que vous ne pouvez pas retranscrire la nuance du texte : au contraire, tout l’enjeu de la contraction de texte réside dans votre capacité à rendre un maximum d’informations en un minimum de mots.

 

 

4) Pour une fois encore, laisser son esprit critique de côté

De même, alors que l’on vous a enseigné à nuancer le propos de l’auteur dans vos dissertations, c’est-à-dire à faire preuve d’esprit critique, la contraction de texte n’est en aucun cas le lieu de la critique, de la contestation ou même du soutien envers la pensée de l’auteur. En d’autres termes, il ne s’agit pas de donner votre avis, mais de retranscrire fidèlement l’argumentation du texte. C’est un peu comme si vous étiez dans la peau de l’auteur lui-même, et que vous aviez pour mission de transmettre toute son argumentation en un nombre limité de mots !

 

Conseil : Bannissez toute formule telle que « D’après l’auteur », « L’auteur pense que… », « L’auteur explique que… ».

 

 

5) S’entraîner en autonomie

Etant donné que votre formation porte avant tout sur les épreuves de l’ENS, il peut être judicieux de vous entraîner en autonomie afin de vous familiariser avec les enjeux de cette épreuve un peu particulière. De nombreux sujets et bonnes copies sont en ligne ! Le mieux reste de faire l’exercice en temps limité (temps de rédaction et de décompte des mots compris) pour réaliser la contrainte que cela représente et ainsi mettre en place ses propres stratégies d’ici le jour J.

Bon courage !

 

 

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Marie Mouret