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Culture Générale ESSEC / EDHEC 2025 – Analyse du sujet

Sommaire
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L’équipe de Mister Prépa vous propose une analyse détaillée du sujet de culture générale ESSEC / EDHEC 2025.

Indispensable pour intégrer l’ESSEC, l’EDHEC ou ICN Business School, cette épreuve demande une vraie maîtrise du thème et de vos connaissances.

Dans notre analyse, vous trouverez des pistes pour aborder le sujet avec méthode. De qui revenir sur votre copie et d’avoir un oeil plus critique sur votre travail.

 

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Analyse du sujet de Culture Générale EDHEC / ESSEC 2024

“Le mystère des images” 

Comme chaque année, rappelons que cet article nest pas une correction mais bien une proposition danalyse de sujet. Il nest donc absolument pas grave si vous navez pas parlé dune notion abordée ici, ou inversement. 

Le sujet « Le mystère de limage » ne comporte aucun verbe, aucun jugement explicite, aucune mise en relation évidente : il sagit donc dun sujet-thème. Lassociation du mot mystère à celui dimage suscite immédiatement une réflexion sur ce qui résiste dans limage, ce qui échappe malgré sa prétendue évidence. 

Ce sujet invite à réfléchir à ce qui échappe dans une image, malgré sa présence constante dans nos vies. Quelle soit artistique, médiatique ou personnelle, une image dit souvent plus – ou autre chose – que ce qu’elle montre. 

Ce sujet propose donc dexplorer la force, la complexité, mais aussi lopacité de limage. Lenjeu est de comprendre en quoi et pourquoi limage pourrait être porteuse de mystère — et de quelle forme de mystère il sagit. Est-ce un mystère que lon peut élucider, ou un mystère qui résiste à toute tentative dexplication ? Est-ce limage en tant que représentation (peinture, photographie, icône, film…) qui est mystérieuse, ou bien leffet quelle produit ? Et surtout en quoi limage garde-t-elle une part dombre, même à lère de la surinformation visuelle ? 

 

Analyse des termes 

Comme pour tout sujet de culture générale, il est essentiel de bien décomposer les termes et d’en saisir les enjeux. 

 

Le mystère : 

Issu du latin mysterium, le mot désigne à lorigine une réalité inaccessible à la raison (dans un contexte religieux ou sacré), puis plus généralement ce qui ne se laisse pas expliquer ou comprendre immédiatement. 

Dans son usage courant, le mystère désigne un phénomène qui suscite de l’étonnement ou de la curiosité. Il renvoie lidée de ce qui échappe à lexplication. 

Implication dans le sujet : Le mystère, dans ce sujet, introduit lidée quil y a quelque chose de fondamentalement insaisissable dans limage. Si lon se base sur cette définition, il sagit de se demander ce qui fait que limage, en tant quobjet ou phénomène, échappe à une pleine compréhension. Cela peut être lié à la multiplicité de ses interprétations, ou à sa capacité à masquer des significations profondes qui ne sont pas immédiatement accessibles. 

 

Image 

Avant toute chose, il est crucial de distinguer les acceptions du mot “image” Il ne sagit pas seulement des images fixes (photographies, tableaux, affiches), ni des images animées (cinéma, télévision, réseaux sociaux). Il faut penser le mot dans toutes ses dimensions : L’image sensorielle : ce que nous voyons du monde. 

  • L’image mentale : les représentations que nous construisons dans notre esprit. (souvenirs, rêves, representations…) 
  • L’image sociale : apparence, réputation, communication de soi…
  • L’image culturelle : les images médiatiques, artistiques, les publicités… 
  • L’image technologique : dans une ère saturée d’écrans et de contenus visuels. L’image symbolique : métaphores, allégories, icônes… 

Avec ce panel de propositions nous pouvons d’ores et déjà concevoir que l’image est polysémique, elle est à la fois représentation du réel, création de limaginaire, projection sociale, et instrument de communication ou de manipulation. 

Limage est donc à la fois ce qui montre et ce qui cache, ce qui semble simple mais est en réalité profondément polysémique, interprétable, ambiguë. 

Implication dans le sujet : Le fait que lon parle “de limage” plutôt que simplement “des images” renforce lidée que cette réflexion porte sur le rôle fondamental de limage dans nos vies. Elle n’est pas seulement une collection d’illustrations, mais une concept qui interroge notre perception du monde. Cela implique que ‘on doit réfléchir à lessence même de ce que représente limage dans notre société : un objet complexe, souvent polysémique, qui peut revêtir une multitude de sens. 

Ainsi, Le “mystère des images” implique qu’il y a une énigme à résoudre, quelque chose d’insaisissable et de profondément intéressant à propos de l’image en tant que phénomène. Cela va bien au-delà du fait de regarder une image comme un simple reflet du réel. Le mystère invite à se demander pourquoi limage est si énigmatique et en quoi elle ne peut être facilement déchiffrée. Pourquoi une image peut-elle transmettre autant d’émotions, dinterprétations et dambiguïtés ? 

 

INTRODUCTION : 

Limage est partout : dans les musées, sur les écrans, sur les murs, dans nos rêves et nos souvenirs. Elle est si omniprésente que lon croit la connaître, lappréhender immédiatement. Pourtant, le sujet ne demande pas “Qu’est-ce quune image ?” ou Limage est-elle une représentation fidèle ?”, mais pose une difficulté dun autre ordre : Le mystère de limage”. Définissons dabord les termes. Le mystère, issu du latin mysterium, désigne un voile, une part dombre, une résistance à la compréhension ou à l’explication. 

L’image, quant à elle, est un mot polysémique. Elle peut être sensorielle (ce que nous percevons), mentale (souvenirs, rêves), sociale (limage que lon renvoie), culturelle (productions artistiques, médiatiques), ou encore technologique (photographie, vidéo, réseaux sociaux). Ainsi, l’image est une représentation visible dun être ou dun objet, que ce soit pictural, photographique, mental, symbolique ou numérique. 

Or, si l’image est ce qui se donne à voir, comment peut-elle relever du mystère, c’est-à-dire de ce qui se dérobe au regard ? 

Le sujet nous confronte à un paradoxe apparent : limage, par définition visible, est-elle réellement transparente ? Est-ce que voir, c’est comprendre ? Ou l’image dissimule-t-elle autant quelle révèle ? Et dans un monde saturé dimages, où la visibilité semble être une valeur dominante, comment expliquer que limage conserve sa puissance d’énigme ? Il ne sagit donc pas seulement de réfléchir au contenu dune image, mais à son pouvoir propre : celui de fasciner, dillusionner, de dire sans mots, voire de tromper. Le mystère de limage ne serait-il pas justement ce pouvoir ambigu ?

Nous chercherons donc à comprendre en quoi limage peut être porteuse de mystère, et ce que ce mystère révèle de notre rapport au réel, au savoir, et à limaginaire. 

Nous verrons dabord que limage, par sa nature même, semble pourtant claire, voire immédiate, et quelle est souvent perçue comme un reflet fidèle du réel. Puis nous nuancerons notre propos pour montrer que cette apparente évidence est trompeuse, car limage peut aussi être une interprétation du réel qui peut manipuler autant quelle peut révéler. Enfin, nous nous demanderons si le mystère de limage ne réside pas précisément dans sa capacité à faire dialoguer le visible et linvisible, à susciter des expériences de pensée que les mots ne sauraient pleinement capturer. 

 

I. L’image : une apparente évidence qui semble se passer d’explication 

Limage communique sans détour, dévoile sans trahir et parle une langue universelle

 

Idées : 

L’image est liée à la mimesis : depuis Platon et Aristote, elle est pensée comme représentation du réel. 

Lessor des technologies visuelles (photographie, cinéma, numérique) semble renforcer cette fonction de transparence et miroir de la réalité. 

Elle sert à informer, témoigner, mémoriser. 

Elle semble dire ce quelle montre, se livrer immédiatement à notre regard sans nécessiter dinterprétation complexe. On la croit fidèle au réel. 

Exemple : La photographie, dès son invention (Niepce, Daguerre), a été perçue comme un témoin du réel. Les images de presse (le 11 septembre, le tsunami de 2004) nous frappent car elles semblent nous « montrer la réalité » brute. 

La puissance de limage dans la communication : Limage est souvent considérée comme un outil de communication interculturel (ex : pictogrammes). 

Les publicités ou les affiches électorales misent sur limpact immédiat des images pour transmettre un message fort sans mots. 

Exemple : Les affiches de campagnes présidentielles, les logos de grandes marques, les emojis sur les réseaux sociaux reposent sur des symboles visuels forts et immédiatement reconnaissables. 

Limage comme support de mémoire ou d’émotion : Limage touche sans passer par le raisonnement. Elle parle à la sensibilité. 

Une photo de famille, un portrait, une œuvre dart peut susciter instantanément une émotion ou raviver un souvenir. 

Exemple : Aristote, Poétique — Le spectacle (opsis) est un élément secondaire du théâtre, mais il frappe immédiatement l’âme. 

Transition : Limage, loin d’être un simple miroir, peut être truquée, orientée, interprétée. Son apparente clarté masque une complexité profonde. Le mystère de limage commence lorsque le spectateur devient analyste. 

 

II. L’image : une construction culturelle, polysémique et parfois mensongère

Limage nest jamais neutre. Elle peut être cadrée, retouchée, mise en scène, chargée de sens cachés. Elle peut dissimuler autant quelle révèle. Le mystère émerge précisément de cette ambiguïté. 

 

Idées : 

L’image comme interprétation et non comme copie du réel : Le photographe choisit le moment, le cadrage, la lumière. 

Exemple : En peinture, la perspective (introduite à la Renaissance) nest pas un simple mimétisme, mais une convention de représentation. 

Ou encore les images iconiques de Mai 68 ou des manifestations récentes : cadrées selon une intention politique ou esthétique. 

Limage manipulée ou manipulatrice : Le pouvoir politique a toujours utilisé limage pour construire un mythe. 

Exemple historique : La photo de Lénine retouchée pour effacer Trotski, illustrant le pouvoir politique de limage. Illustrant ainsi l’ancêtre du deep fake d’aujourd’hui. 

Autre exemple historique : la propagande nazie avec Leni Riefenstahl (Triumph des Willens). Référence littéraire : Orwell, 1984 — Big Brother, figure omniprésente, incarne le pouvoir visuel totalitaire. 

La pluralité des interprétations : Une même image peut être comprise différemment selon les contextes culturels ou personnels. 

Exemple littéraire : Dans La chambre claire, Roland Barthes distingue le studium (ce quon comprend dune image) du punctum (ce qui nous touche sans quon sache pourquoi). Exemple : La trahison des images de Magritte : « Ceci nest pas une pipe » interroge notre rapport entre image et réalité. Les œuvres de Francis Bacon ou de Picasso, qui montrent le réel sous un angle déformé, dérangeant, presque irréductible à une seule interprétation. (Cf Guernica de Picasso — certains y voient une dénonciation de la guerre, dautres une énigme symbolique.) 

Transition : Si limage peut manipuler, cest quelle possède un pouvoir profond. Ce pouvoir ne tient pas seulement à ce quelle montre, mais à ce quelle suscite en profondeur. Alors, le mystère ne réside peut-être pas dans limage elle-même, mais dans leffet quelle produit. Il faut alors se demander : pourquoi limage nous bouleverse-t-elle autant ? Quelles émotions, quels fantasmes, quels inconscients met-elle en jeu ? 

 

III. Le mystère de limage : une expérience intérieure, sensorielle et symbolique

Le véritable mystère de limage tient sans doute à son pouvoir de résonance souvent inexplicable. Elle parle à limaginaire, à la mémoire, au sacré et à linconscient. 

Limage comme résonance intérieure : Certaines images ne nous touchent pas parce quelles « disent » quelque chose, mais parce quelles font écho à une émotion ou une mémoire. Exemple : Marcel Proust, À la recherche du temps perdu — La mémoire involontaire (ex : madeleine) fonctionne par images mentales. 

Exemple philosophique : Henri Bergson, « Matière et mémoire », limage est entre perception et souvenir, entre objet et conscience.

Limage comme support du sacré ou iconique : Les icônes religieuses ne représentent pas seulement, elles incarnent un mystère. 

Exemple : Les icônes orthodoxes ou les œuvres religieuses dans les églises baroques : elles ne cherchent pas à être comprises, mais à susciter la ferveur, le mystère du divin. Exemple philosophique : Kant, « Critique de la faculté de juger », Le sublime visuel dépasse notre capacité à saisir rationnellement ce que nous voyons. 

Limage mentale, un mystère intérieur : Limage mentale (du rêve, du fantasme) est une forme d’expression du désir inconscient. 

Exemple : Les souvenirs flous ou les rêves, qui surgissent en nous sous forme dimages. Leur origine, leur sens, leur pouvoir sont souvent insaisissables. Selon Freud, Le rêve est structuré comme un langage dimages. Il contient un sens latent, mystérieux. 

Lien philosophique : Platon et lallégorie de la caverne : nous vivons entourés dombres et dimages, et la vérité est ailleurs. Limage est un passage, mais aussi un piège. 

Transition de conclusion : Ainsi, loin d’être un simple reflet du réel, limage est une interface entre le monde extérieur et notre monde intérieur. Elle peut fasciner, tromper, bouleverser, révéler. Le mystère de limage réside peut-être dans cette tension entre le visible et linvisible, entre ce qui se dit et ce qui ne se sait pas, entre le sens et le silence. 

 

Conclusion : 

Limage, loin d’être un simple reflet de la réalité, est un objet complexe qui bouleverse, interroge et provoque des émotions. Son mystère ne réside pas dans ce quelle montre, mais dans ce quelle fait naître en nous. Elle touche nos zones dombre, ce qui la rend si puissante. Limage garde une part de mystère car elle échappe à toute interprétation définitive. Elle nous confronte à notre désir de comprendre et à notre peur de linconnu. Cest peut-être cette capacité à rester partiellement inaccessible qui en fait une source de réflexion continue. En ce sens, limage peut devenir un outil de catharsis, nous aidant à libérer nos émotions tout en conservant son pouvoir d’énigme. 

Ainsi, limage nest pas seulement ce quon voit, mais aussi ce quelle suscite en nous, entre compréhension et mystère. 

Conseils pour aborder ce type de sujets (basés sur les rapports de jury) 

 

Soigner la problématisation dès lintroduction 

Les jurys insistent sur limportance de bien problématiser dès lintroduction. Cela signifie quil est crucial de définir précisément les termes du sujet et fais des comparaisons pour en saisir toutes les nuances. Clarifie bien ta compréhension du sujet dès lintroduction pour éviter le hors sujet. Tu seras surement amené a faire des concessions en fonction de l’interpretation que tu as choisis. 

Construire un plan structuré et progressif : Après avoir posé une problématique solide, construisez un plan qui montre l’évolution de votre réflexion. Le sujet étant une réflexion sur un phénomène (le mystère), vous devez avancer par étapes, et non faire une simple énumération. 

Construis un plan logique : 

Commence par lidée la plus évidente, interroge-la ensuite, puis explore des pistes originales. Lobjectif est de montrer ta capacité à réfléchir au-delà des évidences.

Évite le name-dropping : Ne cite pas dauteurs sans raison. Utilise les références pour enrichir ton propos et illustrer tes idées. Ne fais pas linverse en mentionnant un auteur puis en tentant dexpliquer son idée pour la rattacher à ton sujet. Souviens-toi que ces auteurs ont déjà réfléchi avant toi, et il est souvent préférable de ne pas faire parler les “morts”, surtout les philosophes. Concentre-toi sur la qualité des idées que tu développes, pas sur la quantité de références. Ce qui compte, cest la cohérence de ton raisonnement. 

Précise tes concepts : Défini chaque terme clairement et fais attention à leur utilisation. La précision dans les concepts enrichit ta réflexion et montre ta maîtrise du sujet. 

Maîtriser les classiques tout en apportant de loriginalité : Certains auteurs, comme Platon, sont incontournables dans un sujet sur limage. Cependant, pour vous démarquer, il est essentiel de ne pas rester dans la simple citation. Platon, par exemple, a souvent abordé limage comme illusion dans son allégorie de la caverne. Nhésitez pas à aller au-delà de cette référence pour analyser en quoi l’image nest pas un simple reflet, mais une construction mentale qui nous trompe autant quelle nous éclaire. 

Ne pas se limiter à une définition simple de limage : Il est important de développer une réflexion sur les différentes acceptions de l’image (culturale, mentale, médiatique, etc.) et danalyser en profondeur ces dimensions. 

 

Ne pas oublier la dimension historique : 

Beaucoup dimages ont été créées dans un contexte particulier et peuvent véhiculer des significations très différentes en fonction du temps et de la culture. Par exemple, une image historique peut être décryptée différemment selon les connaissances actuelles et les interprétations culturelles contemporaines. 

 

References en plus : 

Platon (La République, Livre VII) : La métaphore de la caverne symbolise l’illusion de la réalité perçue par les sens, et les images comme ombres de la vérité. 

Aristote (Poétique) : La relation entre l’image et la réalité, notamment dans le contexte de l’art et de la représentation. 

Roland Barthes (La chambre claire) : Réflexion sur la photographie comme capture de l’instant. Sigmund Freud (Linterprétation des rêves) : Limage comme reflet de linconscient. Jean Baudrillard (La société de consommation) : La simulation et l’image dans la société contemporaine, où l’image devient plus réelle que la réalité elle-même 

Marcel Proust (À la recherche du temps perdu) : Les images comme fragments de mémoire et la recherche du sens à travers la réminiscence. 

Friedrich Nietzsche (Par-delà bien et mal) : La notion dimage comme manifestation du « regard créatif » et son rôle dans la construction de la vérité. 

René Magritte : Le mystère de limage à travers des œuvres comme La Trahison des images, où lon remet en question la relation entre lobjet et son image. 

Salvador Dalí : L’image comme un monde onirique et hallucinatoire, notamment dans ses œuvres surréalistes.

André Breton (Le Manifeste du Surréalisme) : La fusion de limage et du rêve, où limage nest plus une simple représentation mais une porte vers linconscient. 

Francis Bacon : Lutilisation de limage pour exprimer langoisse et la défiguration de la réalité humaine. 

Jean-Luc Godard : Le cinéma comme un langage d’images, où la signification visuelle et narrative se mêlent et se complexifient. 

Christopher Nolan (Inception) : La frontière entre le rêve et la réalité, ce qui soulève des questions essentielles sur la nature de limage et son impact sur notre compréhension du monde.

 

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Maeva Santos