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Comment entrevoir les grandes écoles de commerce en prépa littéraire?

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Une fois estampillé « prépa littéraire » (AL ou BL), il est parfois difficile d’évaluer son champ des possibles. Si 2% des étudiants à peine intègrent l’une des ENS, archétypes même du graal pour certain, il s’agit ici de montrer que loin d’être une fin en soi, les ENS ne sont qu’une des possibilités s’offrant aux étudiants.

 

Un choix finalement loin d’être réduit:

La solution de continuité ou de facilité après une classe préparatoire littéraire est sans aucun doute l’université. En L3 ou en M1, la poursuite d’études dans les humanités est une voie intéressante mais qui se caractérise par un haut degré de spécialisation. Une fois engagé dans un master, il est difficile de faire machine arrière d’autant que les compétences acquises, si elles sont réelles, ne sont pas forcément malléables.

Il s’agit ici de considérer les écoles de commerce comme une voie, si ce n’est la voie la plus adéquate pour les étudiants de lettres qui ne souhaitent pas se spécialiser mais au contraire s’ouvrir au monde, tout en poursuivant une formation exigeante et prestigieuse. De surcroit, il est tout à fait possible de poursuivre, en parallèle de l’école, un cursus à l’université. Il est donc envisageable d’approfondir une matière qui vous a particulièrement intéressé, venant alors habiller votre diplôme Grande Ecole d’une touche d’originalité et de subtilité.

En outre, il est important de mentionner que les Grandes Ecoles proposent nombre de partenariats avec d’autres institutions prestigieuses: IEP, Ecoles de journalisme ou Ecoles d’ingénieur.

 

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Que puis-je apporter à l’école et comment y exploiter mes compétences?

Contrairement à nombre d’idées reçues, la grande majorité des compétences développées en Khâgne s’avèrent très utiles en école et dans le monde du travail. Les humanités offrent en effet un bagage notionnel et intellectuel large, qui permet de tirer son épingle du jeu lorsque l’on songe à exercer dans le conseil ou que l’on aspire à une carrière dans la gestion (DRH etc).

La rigueur, l’esprit critique et surtout la capacité de réflexion des étudiants sont très appréciés par les recruteurs, et capitales lorsqu’il s’agit de travailler dans la communication ou dans le secteur public.

En intégrant l’une des grandes écoles de commerce, la voie empruntée est donc celle de la pluridisciplinarité et de la multiplicité des compétences, établissant l’alliage des humanités et des connaissances pratiques. Si le choix est extrêmement vaste, il s’adapte également de plus en plus aux étudiants issus de classes préparatoires littéraires avec des masters, selon les écoles, tournés vers l’oenologie, la mode, le journalisme, l’édition voire le patrimoine ou le droit (entre autres).

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Un concours ouvert et accessible:

Une autre raison qui devrait pousser à considérer plus amplement les écoles de commerce est l’accessibilité renouvelée du concours. En effet, les épreuves se basent dans leur quasi-intégralité sur le programme des ENS, hormis l’épreuve commune à tous les étudiants de contraction de texte.

Si le format des épreuves passe de six à quatre heures, ce dernier ne présente pas d’inconvénient ou d’obstacle majeur. Il est cependant à noter que la moyenne générale obtenue à l’ENS s’élèvera à un coefficient de 10 ou de 12 selon les écoles, et ce, sur un total de 30. Une très bonne moyenne assurera ainsi un matelas de sécurité aux étudiants tandis qu’une moyenne relativement faible (9-10) n’est quant à elle pas rédhibitoire, beaucoup d’écoles recrutant aux alentours de 8-10 de moyenne.

 

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Les attendus sont donc moindre, exception faite des langues, puisqu’il ne vous sera jamais demandé de fournir en quatre heures le travail de fond et de forme exigé en six. Il n’est par ailleurs plus question des sacro-saintes trois parties et trois sous-parties (deux parties avec trois sous-parties, trois parties avec deux sous-parties, le choix est large du moment qu’il est réfléchi et cohérent) et une plus grande liberté, à la fois dans les références et dans la longueur des citations, vous est offerte. Il s’agit surtout de proposer une réflexion intelligente, fluide et originale.

Vous pourrez également choisir entre une épreuve de géographie et une d’histoire (en sachant qu’il est bien plus aisé d’obtenir d’excellents résultats en géographie comme à l’ENS), portant sur un aspect précis du programme.

 

Le véritable travail est donc à fournir en langues ainsi que dans la préparation à la contraction de texte; hormis pour les spécialistes de ces disciplines aux ENS, un travail approfondi sur le vocabulaire est requis, tout comme l’apprentissage de tournures argumentatives et efficaces. Cela étant, le travail effectué sur des textes littéraires au cours de l’année s’avérera très utile au moment d’analyser des articles de presse dont le niveau de langue est souvent plus léger. Enfin, n’omettez pas de suivre l’actualité; un point mensuel suffisant largement.

Concernant la contraction, l’esprit d’analyse et de synthèse acquis dans les différentes disciplines littéraires est de bon aloi.

Les épreuves des Grandes Ecoles de commerce sont donc abordables pour tout élève de classe préparatoire littéraire. S’il n’y a pas de réel travail supplémentaire à fournir, il s’agira surtout de se préparer en amont au changement de format et de travailler ses qualités de synthèse tout en cultivant les références originales.

 

De nombreux projets et des découvertes:

Enfin, les Grandes Ecoles de commerce témoignent d’un esprit peu commun aux études littéraires: l’esprit de corps.
Au sein des associations, vous pourrez mener à bien des projets, professionnels ou non, qu’il est presque impossible de concevoir dans l’enclosure littéraire. L’élargissement est donc au coeur des études commerciales, proposant une large gamme de poursuites d’études, une attractivité maximale sur le marché du travail et surtout la possibilité de créer et d’innover à plusieurs.

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Auriane Ducherpozat