Décryptage du processus de mondialisation, notion clé à absolument maitriser lors de ses années en classes préparatoires que ce soit en géopolitique ou en ESH.
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Zoom sur la notion de la mondialisation, de quoi il s’agit ?
La mondialisation est définie comme le processus d’intégration internationale croissante résultant de l’échange de produits, de personnes, d’idées et d’autres aspects de la culture. Le sens moderne a été inventé dans les années 1970.
Les facteurs majeurs du développement mondial des idées, du commerce et des activités économiques sont Internet et téléphone mobile, au point de générer une interdépendance entre les secteurs culturel et économique.
Quatre aspects fondamentaux de la mondialisation peuvent être identifiés :
- le commerce
- les capitaux
- les migrations
- la connaissance
La mondialisation se subdivise en trois grands domaines : la mondialisation économique, culturelle et politique.
Le terme général met en évidence l’interconnexion entre les territoires locaux, régionaux, nationaux et supranationaux, à travers les changements intervenus dans l’activité humaine dès lors que les interactions sociales et les échanges sont devenus possibles entre de vastes espaces en un temps limité. Les distances ont eu tendance à se réduire avec le progrès des moyens de transport et le développement des télécommunications modernes, des interactions sociales, économiques et culturelles. Cependant la propagation du coronavirus équivaut à un test de résistance à la mondialisation.
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Mondialisation économique
Il s’agit de l’intégration économique d’un marché mondial qui favorise une circulation plus aisée des biens, des services, des technologies et des capitaux, elle promeut les réformes internationales et favorise les investissements internationaux.
Elle a commencé avec le processus d’industrialisation du 19ème siècle : l’influence des marchés étrangers est devenue suffisamment importante pour pouvoir assimiler les échanges internationaux à quelque chose de global. Depuis les années 1960, les récentes améliorations scientifiques et technologiques, les stratégies et réformes économiques orientées vers le marché ont contribué à la mondialisation économique.
La mondialisation économique englobe la production, la finance, les marchés, la technologie, les institutions, les entreprises et le travail.
Elle a contribué à augmenter la croissance économique et les revenus dans les pays en développement autant qu’elle a fait baisser les prix à la consommation dans les pays développés. De surcroît elle a amené à un rééquilibrage entre les pays développés et les pays en développement, notamment en termes d’emploi. Les conséquences sociales sont toutefois indéniables telles que la course accrue au profit, qui a contraint les entreprises à rechercher une main-d’œuvre moins chère.
Mondialisation culturelle
La mondialisation culturelle correspond à l’uniformisation progressive de la diversité culturelle à travers le monde et la transmission d’idées, de concepts et de valeurs afin de favoriser les échanges internationaux entre les différentes cultures du monde. Elle est devenue une tendance à l’homogénéité qui tendrait théoriquement à effacer la diversité culturelle.
Le processus a été marqué par une consommation uniforme des cultures, il apporte une interconnexion croissante entre des populations et des cultures très différentes. La mondialisation implique toujours une transformation : l’homogénéisation concerne l’expérience humaine dans son ensemble, avec ses voyages, divertissements, sports, musique et cinéma, alimentation, vêtements.
Le « gobbish » est le moyen de communication global simplifié dans de nombreux dialectes dérivés de l’anglais, il représente la diffusion de formes de communication internationales. La musique illustre le fait que la mondialisation culturelle peut réconcilier l’héritage du passé et l’identité mondiale. La diffusion des valeurs, des normes et de la culture par les entreprises mondiales de divertissement tend à promouvoir les idéaux occidentaux du capitalisme.
Les cultures locales seront-elles inévitablement victimes de cette culture mondiale de “consommation” ? Les interactions avec les processus économiques menacent la préservation de la diversité culturelle dans le monde. La mondialisation culturelle comble le fossé entre la mondialisation économique et la mondialisation politique.
Mondialisation politique
La mondialisation politique peut être définie comme l’expansion d’un système politique mondial et de ses institutions, dans lequel les échanges interrégionaux sont gérés à l’échelle mondiale. Elle vise à développer une société civile internationale puissante qui aurait une certaine influence sur l’évolution de la société dans son ensemble.
La mondialisation implique une réduction politique de l’importance de la nation des États-nations. Une adaptation des systèmes politiques, tant en taille qu’en complexité, est devenue un objectif idéal pour les partisans de la mondialisation politique.
Elle peut être comprise à travers les changements nécessaires qu’elle a contribué à identifier, tels que la diffusion mondiale de la démocratie, la création d’une société civile mondiale pour servir les intérêts ou la nécessité de développer des institutions et des pouvoirs supranationaux pour protéger les droits de l’homme.
Le concept de mondialisation politique reste en devenir : les stratégies isolationnistes croissantes de certains pays refusent cette évolution.
Pour conclure, les partisans considèrent les processus de mondialisation comme nécessaires au développement de la société humaine, tandis que les antagonistes estiment qu’ils nuisent au bien-être social à l’échelle mondiale comme à l’échelle locale. Toutefois, les coûts humains et naturels de la mondialisation ne peuvent être niés.
