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Entretien de personnalité : se familiariser avec l’épreuve et la préparer

Sommaire

L’entretien de personnalité constitue indéniablement l’épreuve phare des oraux d’entrée aux grandes écoles de commerce. Quelle que soit l’école, il représente l’un des plus grands coefficients accordés aux différentes épreuves, ce qui signifie qu’il est absolument déterminant dans le passage d’une admissibilité à une admission. Il est donc dans votre intérêt de commencer aussi tôt que possible la préparation de cette épreuve qui doit s’effectuer sur la durée et demande un travail conséquent à mener aussi bien en première qu’en deuxième année.

L’entretien de personnalité, aussi dénommé « entretien de motivation », est une épreuve qui permet à une école de mesurer votre motivation, de découvrir votre personnalité et vos projets, ainsi que de voir si vous êtes un candidat qui correspond aux attentes de l’école.

 

Lire plus : Comment avoir entre 15 et 20 à chaque entretien ? 

 

1) Apprendre à se connaître

Le travail préliminaire consiste à faire un travail d’introspection qui n’est pas toujours évident. On croit souvent avoir une pleine connaissance de notre personnalité et de nos expériences, mais la moindre question légèrement pointue au premier entretien peut désarmer un candidat. Il faut donc prendre du recul par rapport à soi pour pouvoir prendre conscience de ce qui, dans votre scolarité, votre vécu personnel et ainsi de suite, pourra être exploité durant l’entretien ou susceptible d’être soulevé par une question du jury.

Il se révèle alors nécessaire d’avoir conscience aussi bien de ses forces que de ses faiblesses, de se demander quels sont les jalons de votre vie, quelles sont les étapes qui vous ont façonnés, ce qui vous plait ou pas, quels sont vos traits de caractère… Le tout avec beaucoup d’humilité ! Si besoin, interroger ses proches peut être d’une grande aide !

Les questions qui vous concernent personnellement doivent être celles qui sont préparées en premier car elles sont celles que vous pouvez maîtriser le plus facilement et ce sur lesquelles on vous permettra le moins de sécher pour des raisons évidentes.

 

 

2) Déterminer ce qui vous intéresse d’un point de vue professionnel

 

Une école de commerce doit être considérée comme un tremplin vers de futures professions de telle sorte que votre candidature aux concours doit être justifiée par des ambitions professionnelles, ou du moins un intérêt clair et défini, vers les secteurs faisant appel aux filières affiliées au commerce et disciplines qui s’y rapportent.

Il est généralement catastrophique de suggérer – volontairement ou pas – que vous n’avez aucune idée de ce pour quoi vous êtes face au jury, d’avoir été en classe préparatoire par hasard. Évidemment, peu d’étudiants savent ce qu’ils veulent vraiment faire par la suite et se sont parfois engagés dans cette voie pour prendre le temps d’y réfléchir. Le jury est parfaitement conscient de cela, mais il est tout de même rédhibitoire de ne présenter aucun intérêt pour un ou deux secteurs en relation avec le parcours choisi.

L’idéal est bien entendu d’avoir un projet professionnel défini dans les grandes lignes, même si celui-ci n’est certainement pas définitif. Le tout est de construire un ensemble cohérent qui soit en accord avec votre personnalité et vos propres projections et perceptions de votre futur métier. Ce choix de projet ou d’ébauche de projet professionnel ne vous engage à rien, il est évident que celui-ci sera certainement amené à changer durant la scolarité en école. Ce que le jury souhaite voir, c’est un étudiant motivé, qui a des raisons manifestes d’intégrer son école et qui est capable de se fixer des objectifs ainsi que de se donner les moyens d’y parvenir (le premier moyen étant l’intégration de cette école en particulier..). D’où l’importance de chercher, de se renseigner sur ce qui pourrait vous attirer, quitte à visiter le site des écoles pour voir quels cursus sont proposés, ce sur quoi ils débouchent..

 

Il est préférable de déterminer tout ceci assez rapidement (le secteur d’activité par exemple) durant la classe préparatoire et d’être sûr de vouloir poursuivre sur ce projet jusqu’aux oraux, car un projet (même vague) se construit, s’affine et se travaille sur la duréeUn travail de long-terme renforce les chances de présenter un ensemble cohérent et crédible, et de passer pour un candidat motivé qui ne s’engage pas dans une voie de façon complètement hasardeuse.

Mon témoignage : Je n’avais aucune idée de projet en arrivant en CPGE. En y réfléchissant, j’ai pensé à conjuguer ma passion de la littérature ainsi que mon goût d’en parler, de la faire connaître aux autres, pour en faire mon projet professionnel. Ce qui m’a donné l’idée des activités de marketing en maison d’édition.

 

3) Creuser le projet pro une fois qu’il est identifié

Une fois que le projet professionnel ou des ébauches d’idées relatives à cette question ont été définis, un travail de recherche régulier et assidu doit être entamé.

Se renseigner sur l’actualité du secteur, et ne pas en négliger les aspects économiques (poids économique, position sur le marché…). Il est également très conseillé de s’attarder sur quelques exemples d’entreprises en rapport puis d’en choisir une ou deux qui vous intéressent particulièrement et d’en creuser l’histoire, les stratégies, le fonctionnement, etc. Enfin, un plus est également de savoir relier de ce projet professionnel aux parcours proposés par certaines écoles, à leurs spécificités, dans l’optique de continuellement souligner la légitimité et cohérence de votre candidature.

 

Lire plus : Comment parler du projet professionnel en entretien  

 

4) Réfléchir à son pitch de présentation

Le pitch de présentation constitue la phase incontournable des entretiens puisque, quelle que soit l’école, chaque candidat est invité par le jury à se présenter.
Il faut avoir conscience que cette présentation est la première impression (hormis l’entrée dans la salle) que vous donnez au jury et qu’elle doit donc être travaillée en conséquence. La durée de la présentation peut varier d’une école à l’autre, selon la durée totale de l’épreuve ou selon une demande expressément formulée par le jury, mais on retient en moyenne une durée de 2 min 30.  Durant ce laps de temps, le candidat peut exposer son identité, son cursus, ses passions, ses expériences professionnelles, ses ambitions professionnelles, ce pour quoi l’école en question l’intéresse… 

La présentation doit donc être efficace et ne contenir que des éléments soigneusement sélectionnés au préalable, qui ne sont rien sinon des perches que vous tendez au jury. Tout ce qui est mentionné est susceptible d’être questionné par le jury, mieux vaut alors ne pas se piéger seul.

Par exemple, inutile de préciser que votre arrière-arrière-arrière grand-mère était polonaise si cette origine ne vous concerne absolument pas dans les faits et n’a aucune incidence sur votre vie.

 

Profitez plutôt de la présentation pour suggérer subtilement des sujets de discussion que vous maîtrisez à la PERFECTION, sans toutefois les développer en plus qu’une phrase, pour ne pas griller vos cartouches dès le départ et garder matière à la conversation à venir.

(Il va sans dire que les éléments qui rentrent dans votre présentation doivent jouer en votre faveur.)

 

5) S’exercer à se présenter

La forme de la présentation est également déterminante lorsque vous exposez celle-ci. Soyez donc vigilants au débit, au ton que vous employez. Certes, il est indispensable de s’entraîner à la dire ce qui implique que vous la connaîtrez sur le bout des doigts à la fin, mais faites attention à conserver un ton naturel afin de ne pas donner l’impression d’un récit appris par cœur.

Un bon moyen de s’en assurer peut être de s’enregistrer ou de se faire écouter par un proche, notamment pour analyser et supprimer les différents tics de langage qui peuvent s’y glisser.

De même, il peut être bienvenu d’examiner sa gestuelle lorsque vous vous exprimez, que ce soit face à un miroir ou une personne.

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Camille Bros-Lacan
Etudiante à l'EDHEC après deux années de classe préparatoire ECS au Lycée Hoche (Versailles), je suis ravie de partager mon expérience, et suis motivée à faire tout mon possible pour vous venir en aide durant votre parcours de préparationnaire.