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Réussir son plan en ESH #01

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plan esh

Pour vous préparer au mieux sur la rédaction de la dissertation d’ESH, l’une des épreuves (si ce n’est) la plus importante de la filière ECE, l’ensemble de l’équipe du pôle ESH s’est mobilisée pour vous donner leurs techniques qu’ils ont utilisé et qui leur ont permis d’obtenir des excellentes notes. Mais pour autant ils n’avaient pas tous les mêmes techniques. Vous devez vous douter qu’il y a de multiples astuces pour performer en ESH. Le plus important demeure l’appropriation de votre propre méthode. Place aujourd’hui à la technique de Téo (20/20 ESCP et 15/20 HEC) pour réussir son plan en ESH ! 

Le plan est la colonne vertébrale de votre dissertation d’ESH : sans un bon plan, rien ne tient. C’est pour ça qu’il faut apprendre à rédiger un BON plan.

 

Pourquoi bien travailler son plan en ESH ?

Premièrement, parce que c’est une manière de montrer à votre correcteur que vous avez bien compris le sujet. Vous  ne vous êtes pas limités à apprendre des centaines de références et à tout replaquer sur votre copie mais au contraire vous avez réfléchi !

Deuxièmement, parce que c’est un véritable gain de temps. Et oui, si vous avez des parties et sous parties qui s’enchaînent de manière fluide et logique, la rédaction est de même plus fluide.

Un bon plan assure une bonne note. Les jurys sont sensibles à l’originalité dans le plan.

 

Mais comment faire un bon plan en ESH ?

On va en fait commencer par ce qu’il ne faut pas faire.

 

1) Penser que le sujet est dissociable

Si on prend le sujet HEC 2019 « Performances économiques et justice sociale », ne pas faire une partie sur les performances économiques, et une sur la justice sociale.

Jusque là ça paraît logique, mais si on prend le sujet ESSEC 2017 « Gagnant en extension, l’Europe perd en intensité » François Perroux, c’est tout autre chose. Là, plus de préparationnaires pourraient avoir tendance à dissocier le sujet en deux parties.Si le sujet est donné ainsi, c’est qu’il faut discuter de l’entièreté du sujet et non de certaines parties de la formulation. Et de même pour le plan.

 

Un schéma simple pour comprendre :

(sujet ESSEC 2015)

Ici, on comprend que les deux termes intéragissent et cela doit se ressentir donc dans le plan, la croissance agit sur les inégalités et inversement.

Assez simple jusque là.

 

2) Oui/non

Étonnemment dans certains cas, ce plan a déjà permis à certains préparationnaires d’avoir une bonne note.

Pour autant, c’est une prise de risque, car vous tombez dans la facilité et un plan Oui/Non peut décrire un manque de réflexion.

Par exemple, si je vous dis « L’industrialisation est-elle la clé du développement économique ? » (sujet ECRICOME 2018).

Qu’elle est votre première réponse ? Oui ou non ! 

Avez-vous réfléchi pour trouver cela ? Non.

Si l’on vous pose la question, c’est qu’il y a un problème, dont découle une problématique…et on ne résoud pas une problématique avec un simple « oui » ou « non ».

Pour autant, je comprends que sur une question fermée, cela est assez difficile de se décrocher du « oui/non » mais faites le alors de manière « light » à l’annonce du plan (certains conseilleront de faire un oui/mais, je n’aime pas trop ce type de plan mais empiriquement ça fonctionne et ça fera d’ailleurs l’objet du prochain épisode) car encore une fois, sur certains sujets, ce type de plan a permis de décrocher des excellentes notes. Tout réside dans la façon dont vous allez tourner votre plan. 

 

Bon maintenant que l’on a vu ce qu’il ne faut pas faire, je sais que vous êtes là pour savoir comment faire un bon plan en ESH !

Dans un premier temps, il faut savoir que la dissertation est une réflexion ordonnée, et ce qui cadre cette réflexion c’est le plan. Il faut donc poser avec pertinence un problème sous différents aspects (2 ou 3) qui forment 2/3 questionnement et donc 2/3 parties. Le but est vraiment de créer un cheminement en vue d’une « réponse » (même si on ne vous demande pas de trouver une solution concrète au sujet).

 

Mais comment créer ce cheminement ?

Le sujet a parfois tendance à donner le plan de manière presque explicite.

Si nous reprenons le sujet ESSEC « Croissance et inégalités », on comprend directement que la croissance peut influencer les inégalités mais aussi que les inégalités peuvent influencer la croissance.

L’avantage des sujets en deux temps comme celui de l’ESSEC 2015, c’est que le problème réside généralement dans leur articulation. Exemples : « La guerre DES monnaies » (ESSEC 2016) ; « Équité ET libre échange » (HEC 2014).

Si le sujet n’exprime pas de plan, c’est à vous de l’exprimer.

Quand le sujet ne donne pas à première vue un plan, c’est là qu’intervient tout le travail de problématisation. Je le rappelle la problématisation se fait en amont de TOUT.

Définition des termes sous toutes ses formes, analyse des articulations, cadre spatio-temporel…Dans ce travail d’investigation, il peut vous être utile d’user de distinctions logiques pour trouver votre plan.

Distinctions logiques qui posent problème dans la formulation du sujet :

– court terme/long terme ?

– est-ce pareil pour les pays développés ou les pays en développement ? 

– sous quelles conditions ?

– les différentes significations des termes : « la croissance ok, mais la croissance de quoi, de qui? »

Faire donc très attention aux termes protéiformes : les inégalités peuvent être sociales, économiques, spatiales… dans certains cas, le plan découle de cette interrogation.

 

Existe-t-il un plan de secours ?

En réalité, il arrive que les distinctions ne répondent pas aux attentes du sujet.

Il y a une technique assez simple :

Partie 1 : Classique/Néoclassique

Partie 2 : Nuancer la premiere partie (sans la contredire!) c’est souvent du courant keynésien

Partie 3 : Courants plus récents qui cherchent à apporter une extension, une nouvelle vision au sujet

La partie 3 est la seule partie où vous pouvez sortir un pied du sujet et chercher à repenser voire réformer le sujet. Comment éviter que cela advienne ; quelles sont les politiques économiques ou financières à revoir ou à renouveler ; les nouveaux modèles théoriques (Eloi Laurent c’est un très bon élément par exemple).

J’ai pu remarquer en analysant différentes excellentes copies que cette technique fonctionnait parfaitement sur certains sujets.

 

Bon courage, ne lâchez rien et exercez-vous !

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Téo Soetens
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