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Synthèse de textes ESCP / HEC Paris 2025 – Analyse complète

Sommaire
SYNTHESE TEXTES ESCP HEC PARIS ANALYSE SUJET 2025

Dans cet article, vous retrouverez notre analyse complète du sujet de synthèse de textes ESCP / HEC Paris 2025. Cette analyse vous permettra une meilleure compréhension du sujet de l’épreuve. 

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L’analyse du sujet synthèse de textes ESCP / HEC Paris 2025

Cette année, les textes proposés étaient les suivants : « La Forêt de Fontainebleau » de George Sand (Le Temps, 1872), Nos Cabanes de Marielle Macé (2019) et Manières d’être vivant. Enquêtes sur la vie à travers nous de Baptise Morizot (2020). Ainsi, les candidats étaient confrontés à deux textes récents, et un qui présentait une analyse plus historique.

Parmi les idées évoquées dans chacun des textes, on pouvait approfondir notamment la relation entre les humains et la nature, la lutte contre la destruction écologique et la nécessité d’un imaginaire renouvelé (vis-à-vis de cette nature).

 

Titres possibles : “Repenser le lien au vivant : de la déploration à l’action écologique” ou “Nature en crise : imaginaires, luttes et interdépendances”

La relation entre les humains et la nature

Texte 1. Sand décrit ici une relation brisée : l’humain, en exploitant et privatisant la nature, la réduit à une ressource. Elle souligne aussi l’injustice de cette situation : la nature satisfait un besoin spirituel et esthétique (un « Eden » nécessaire à l’humanité), mais elle est confisquée par les riches.

Texte 2. Plus métaphorique, Macé y voit plutôt une relation dynamique, au sein de laquelle humains et non-humains cohabitent dans un « parlement élargi ». Dans ce cadre, l’écoute des autres formes de vie est respectée, et l’instabilité peut se transformer en source de créativité politique.

Texte 3. Enfin, Morizot décrit une relation traversée par des interdépendances, où l’humain n’a pas d’autre choix que d’adopter un décentrement empathique pour comprendre les besoins du vivant. Toutefois, une distinction est faite entre les pratiques respectueuses (sylviculture non violente, par exemple) et celles qui nuisent au tissage écologique.

Tous trois critiquent la domination humaine, mais Sand reste la plus pessimiste (relation rompue par l’exploitation et l’exclusion).

La lutte contre la destruction écologique

Texte 1. Selon Sand, cette lutte reste implicite et passe par une prise de conscience collective, visant à préserver les forêts et limiter l’amenuisement des ressources. A cet effet, il faut respecter les « cathédrales de la nature » afin d’éviter une catastrophe planétaire.

Texte 2. Ici, la lutte est beaucoup plus explicite et est incarnée par les ZAD et d’autres mouvements globaux. Macé évoque même une nouvelle forme de résistance, à savoir « être forêt » : résister par l’occupation de territoires pour s’opposer aux pratiques anthropiques dévastatrices.

Texte 3. Intervenant ici comme un juste milieu, Morizot combine lutte et négociation, ciblant les ennemis du « tissage » (surexploitations, monocultures), sans oublier d’intégrer les acteurs respectueux. Cette lutte est guidée par une éthique qui repose sur les interdépendances.

 

La nécessité d’un imaginaire renouvelé

Texte 1. D’après sa conception (vision romantique de la nature), l’imaginaire serait lié à la préservation d’une nature idéalisée, qui agirait comme une source d’inspiration et de lien intergénérationnel. Ainsi, elle craint qu’une nature dévastée n’engendre de fait des idées et des sentiments appauvris.

Texte 2. Ici, Macé met surtout l’accent sur l’appel d’un imaginaire ovidien, métamorphique, qui embrasse l’instabilité (poétique des possibles). Dans les faits, les ZAD sont des lieux où cet imaginaire se concrétise en mêlant poésie, lutte et nouvelles manières de vivre avec le monde qui nous entoure.

Texte 3. Morizot propose enfin un imaginaire politique, prenant ses sources dans les interdépendances (éthique politique des interdépendances), où le décentrement empathique ouvre de nouveaux chemins d’action. Comme Macé, il est plus tourné vers l’action collective qui dépasserait les camps traditionnels, créant ainsi des « agencements créatifs » au service du vivant.

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Aurélien Tamponnet