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Un mois pour performer en dissertation philosophique : l’introduction

Sommaire

Découvrez dans cet article le troisième épisode de cette série #Un mois pour performer en dissertation philosophique, avec cette fois un focus sur l’introduction : amorce, analyse du sujet, problème, problématique, annonce de plan, on vous dit tout ce qu’il faut savoir pour impressionner le correcteur dès les premières lignes de votre copie !

 

Lire plus : Un mois pour progression en dissertation philosophique : l’analyse du sujet

 

 

L’amorce

Contrairement à ce que certains pourraient penser, mieux vaut éviter de citer un auteur philosophique en accroche, et ce pour deux raisons :

 

  • Car vous gagnerez à mobiliser cet auteur plutôt dans le corps de votre copie, où vous avez plus d’espace pour développer l’argument, l’appuyer par des exemples, …L’objectif n’étant pas de « caser » à tout prix une référence dès les premières lignes de l’introduction, mais bien de montrer votre capacité à appréhender et à vous approprier le sujet.

 

  • Car d’autres préparationnaires penseront sûrement à la même référence… Il s’agit de se démarquer des autres copies dès l’entrée en matière.

 

Dès lors, votre amorce peut parfaitement être une remarque ou une scénette de votre cru si vous en trouvez une appropriée au sujet : de cette manière, vous serez sûr d’avoir une accroche unique, de quoi capter l’attention du correcteur ! Les références littéraires, historiques, cinématographiques ou artistiques restent bien-sûr les bienvenues.

 

IMPORTANT : mieux vaut ne pas faire d’accroche plutôt que faire une mauvaise accroche (c’est-à-dire une accroche mal menée, voire hors-sujet) : si l’absence d’accroche reste évidemment dommage, une mauvaise accroche peut être carrément pénalisante !

 

 

L’analyse du sujet

C’est le moment de démontrer au correcteur que vous avez compris le sujet ! Après l’avoir reformulé (sans l’avoir transformé), il s’agit de l’analyser pour lui donner profondeur et consistance : mettez en lumière les présupposés du libellé, ses implications, réfléchissez honnêtement au sens du sujet.

 

Conseil cela semble l’un des premiers réflexes lorsque les étudiants analysent un sujet de philo, et pourtant, mieux vaut s’abstenir de donner une définition encyclopédique des termes du sujet (« la technique désigne… », « l’art se définit comme … »), et ce pour deux raisons :

  • Le correcteur est davantage intéressé par votre analyse personnelle du sujet que par une définition académique qu’il connaît déjà
  • Il importe de se démarquer de tous les préparationnaires qui vont donner plus ou moins la même définition

 

S’il faut effectivement expliciter le sens de certains mots (mots équivoques, …), il s’agit de le faire avec subtilité et fluidité, au moment de la présentation du sujet, sans donner l’air de réciter une définition scolaire et impersonnelle.

 

Lire plus : Un mois pour progresser en composition française : l’analyse du sujet

 

 

Le problème

C’est l’étape déterminante de votre introduction, accordez-lui un soin tout particulier. Il ne s’agit pas d’inventer artificiellement un problème hasardeux, mais de bien mener l’étape précédente d’analyse : si vous faîtes un effort d’analyse du sujet en étape 2, vous allez être confrontés à une impasse, à un paradoxe en étape 3. Exploiter ce moment de doute et de difficulté dans votre copie, c’est justement problématiser.

 

Remarque : bien que cette étape de l’introduction soit un véritable moment de questionnement, évitez les phrases interrogatives : l’étape 4) sera le moment de condenser vos interrogations sous la forme d’une question arrêtée et structurée. En d’autres termes, il s’agit d’expliquer le problème (étape 3) avant de le poser (étape 4).

 

 

La problématique

À ne pas confondre avec l’étape précédente, qui est l’identification d’un « problème ». Nous parlons bien cette fois de la fameuse problématique ! Pour formuler la problématique, chaque professeur a sa méthode : répéter le libellé du sujet sous forme de question, créer sa propre problématique, voire ne pas faire de problématique… À vous de voir ! Néanmoins, les rapports du jury précisent régulièrement qu’il est mieux de formuler sa propre problématique. Le plus important : rester clair, car une problématique complexe et à rallonge risquerait d’embrouiller le correcteur à propos d’une réflexion pourtant pertinente… Il s’agit de reformuler sous forme d’une question simple mais précise votre problème/paradoxe trouvé en étape 3.

 

 

L’annonce du plan

Trop souvent négligée, cette étape est pourtant primordiale : c’est le moment où les étapes charnières de votre raisonnement s’articulent, où le cheminement de votre pensée apparaît. Épargnez au correcteur les tournures trop académiques (« Dans un premier temps … ; dans un deuxième temps, … ; enfin… ») et les phrases à rallonge ; préférez une tournure plus fluide (par exemple : « S’il apparaît que ….. (I), cela serait néanmoins nier …. (II) ; Aussi s’agit-il de redonner toute sa place là la notion de … (III) »).

 

Lire plus : Un mois pour progresser en dissertation philosophique : le plan

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Marie Mouret