Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par la remise du prix du meilleur jeune économiste 2022, la légère hausse des demandeurs d’emplois sur le mois d’Avril et la recapitalisation d’Air France-KLM
La réforme des retraites reportée à septembre
Cette semaine, le nouveau ministre du travail Olivier Dussopt, a confirmé que le pensions des retraites seraient revalorisées par anticipation dès le mois de juillet. En revanche, il a affirmé que la réforme des retraites va « commencer au mois de septembre ou au mois d’octobre », « avec un calendrier qui devra tenir compte de la négociation, de la concertation, et de la formalisation d’un accord ». Le ministre a également rappelé les projections financières du Conseil d’orientation des retraites, en cours d’actualisation : le déficit du système de retraites s’élèverait entre 9 et 11 milliards d’euros par an d’ici à 2027-2028, et grimperait à 16 milliards en 2032.
Le prix du meilleur jeune économiste 2022 est décerné à Eric Monnet
Choisi parmi 47 candidats, Eric Monnet se présente comme « un historien de l’économie et un macroéconomiste » avec une question usuelle au cœur de ses travaux : Que nous dit le passé des crises et de l’orientation des politiques économiques actuelles ? Selon lui « L’histoire permet de remettre de la complexité dans la théorie économique », il s’intéresse ainsi à la manière dont « l’évolution de la finance, les interventions de l’Etat dans les marchés de crédit, l’action des banques centrales et le système monétaire international ont façonné les économies depuis le XIXe siècle ». Ses travaux sur le rôle des banques centrales dans la politique économique générale ont été remarqués par le jury, qui y a vu « un thème d’actualité alors qu’il faut investir massivement dans la transition écologique », précise « Le Monde ».
Légère hausse du nombre de demandeurs d’emploi en avril
Pour la première fois en un an, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) s’est très légèrement accru en avril : il a atteint 3,179 millions sur l’ensemble du territoire, soit une progression de 0,3 % en un mois. Dans un contexte de croissance nulle entre début janvier et fin mars, ce n’est pas surprenant mais c’est surtout l’invasion de l’Ukraine, qui accentue les tensions préexistantes sur les prix de l’énergie et plusieurs matières premières, gel de l’activité de nombreuses entreprises en Chine pour contrer le redémarrage de l’épidémie de Covid-19, recul de la consommation en mars dans l’Hexagone qui ont poussé ce phénomène. « Sur les dernières années, on a déjà connu des petits hoquets à la hausse de ce type, commente Gilbert Cette, professeur à la Neoma Business School. « A ce stade, cela ne peut pas être lu comme un retournement structurel. »
Air France-KLM lance sa recapitalisation
La compagnie aérienne franco-néerlandaise a annoncé, mardi 24 mai, le lancement d’une augmentation de capital de 2,25 milliards d’euros. L’opération sera l’occasion d’une révision du tour de table d’Air France-KLM. La France et les Pays-Bas, détenteurs respectivement de 28,6 % et de 9,3 % des parts, devraient conserver leur position. Il est prévu que le nouvel entrant, l’armateur français CMA CGM, prendra jusqu’à 9 % du capital d’Air France-KLM. Il jusqu’à 400 millions d’euros et deviendra le troisième actionnaire du groupe. Avec cet argent frais, la compagnie « affectera environ 1,7 milliard d’euros » au remboursement des obligations souscrites par l’Etat, tandis que « le solde viendra réduire l’endettement net » de l’entreprise, qui a atteint 7,7 milliards d’euros fin mars
La baisse des impôts de production reprendra dès 2023
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé que « les baisses d’impôts de production pour les entreprises s’engageront dès 2023 comme le président de la République s’y est engagé ». Ce dernier est donc plutôt favorable à une suppression immédiate de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), pour 7 milliards d’euros, plutôt qu’à une baisse étalée sur plusieurs années. Le ministre explique que la baisse des impôts qui pèsent sur la production est un levier de « la compétitivité », de « l’innovation et de l’investissement dans les technologies nouvelles », mais aussi un levier de « créations d’emplois ».