Le conflit entre Israël et la Palestine débute officiellement en 1948, date à laquelle le Royaume-Uni quitte la région et où Israël lance une offensive contre les pays arabes qui l’entourent. Suite à la seconde Guerre Mondiale et au mouvement sioniste lancé par Theodor Herzl en 1896, les Juifs sont petit à petit revenus en Israël pour créer leur propre Etat. Cependant, le territoire en question était déjà habité par la population palestinienne. Les tensions commencent alors.
La zone géographique
Le territoire qui correspond à la Palestine et à Israël est un territoire quasi-désertique, seulement alimenté par les eaux du Jourdain. La logique voudrait donc que la séparation entre Israël et la Palestine dépende de la géographie du fleuve, ce qui permettrait aux deux pays d’avoir un accès à l’eau. L’origine du conflit étant majoritairement géographique, voyons plus précisément comment ont commencé les tensions entre les deux parties présentes.
Les causes
Le problème entre les deux pays repose sur l’appartenance du territoire, sa répartition et la cohabitation des deux populations. Le territoire correspond à la « terre promise » pour les Juifs, qui ont été délogés en 70 par l’empereur romain Titus. La Palestine fut donc d’abord juive, puis elle a été récupérée par les Musulmans lors des Croisades, et ce jusqu’en 1920. Elle est donc peuplée majoritairement d’Arabes. A la fin du XIXème siècle, Theodor Herzl théorise le sionisme et appelle la communauté juive à retourner à sa terre initial. Cependant, lorsqu’il revient en Palestine, elle est déjà habitée par les Arabes. Commencent alors les nombreuses guerres israélo-arabes et israélo-palestiniennes. Malgré ses victoires, Israël ne s’arrête pas et colonise les rares territoires peuplés de Palestiniens. Dans les années 1980, face à la constante colonisation de leurs terres, les Palestiniens se radicalisent. En 1987, le Hamas est créé par les Palestiniens qui ne supportent plus d’être constamment attaqués. Suite à cela, ces derniers réalisent qu’ils ne peuvent plus lutter seuls contre Israël. Ils demandent alors de l’aide aux Etats-Unis, qui soutiennent pourtant leur ennemi.
La participation des Etats-Unis dans ce conflit prouve bien que le conflit a des causes géopolitiques internationales. En effet, seuls 9 pays au monde possèdent l’arme nucléaire et Israël en fait partie. Pourquoi ? Car les Etats-Unis sont conscients qu’Israël est entouré de pays arabes et, donc, de pays ennemis. C’est en partie grâce à cela que l’Etat juif survit en territoire arabe et qu’il est tant détesté par ses pays voisins : Israël fait peur. C’est aussi pour cela que les autres participants de ce conflit se refusent à prendre le risque de soutenir la Palestine.
Les participants
Le conflit entre Israël et la Palestine survint juste après la fin de la seconde Guerre Mondiale. Pour cela, tous les pays occidentaux se virent contraints de soutenir Israël afin de se « rattraper » pour les horreurs commises en Europe. Ainsi, le monde occidental soutient Israël, là où les pays arabes soutenaient initialement la Palestine. Aujourd’hui, la répartition des participants est plus hétérogène, car certains pays arabes se sont rapprochés d’Israël pour plaire aux Etats-Unis comme l’Egypte, la Jordanie, ou encore les Emirats Arabes Unis. A l’inverse, les populations occidentales soutiennent de plus en plus la cause palestinienne, puisqu’elle vit un réel conflit perpétué par les Israéliens. Malgré cela, la Palestine n’est toujours pas reconnue comme un Etat par l’ONU et n’a donc pas de soutien officiel.
Le conflit
Aujourd’hui, le conflit n’est plus autant géographique. Le problème est plutôt celui de la colonisation des territoires palestiniens par Israël et la condition des populations qui y vivent. La bande de Gaza est qualifiée de « prison à ciel ouvert » par Nicolas Sarkozy en 2009. De son côté, la Cisjordanie (où se situe la majorité des Palestiniens) voit son territoire être constamment réduit et colonisé par les Israéliens. En effet, 43% des Palestiniens sont considérés comme des réfugiés. Par exemple, la population de la Jordanie est composée à 60% de réfugiés palestiniens. Certains acquièrent la nationalité de leur pays d’accueil mais cela ne s’arrête pas là. Même dans leur pays d’accueil, les Palestiniens sont victimes de discrimination. Par exemple, en Syrie en 2014, un camp de réfugiés a été assiégé par l’armée syrienne libre pour la simple raison qu’il se situait sur leur chemin pour se rendre à l’aéroport militaire le plus proche. De même, ces camps, en dehors de la loi et de la justice internationale, sont des lieux privilégiés de refuge pour les forces de Daesh. En effet, suite à la défaite de Daesh en 2018, les derniers membres de l’Etat Islamique se sont réfugiés dans le camp de Yarmouk, où ils dominent et soumettent la population palestinienne.
Le conflit n’est donc plus réellement entre Israël et la Palestine, puisque cette dernière n’a ni les moyens ni l’aide suffisante pour continuer à se battre et résister. Aujourd’hui, le tout est de savoir jusqu’à quel point l’ordre international continuera à soutenir Israël. La communauté internationale a-t-elle, elle aussi, peur d’Israël ? Il semble que ce soit le cas, puisque le 6 février 2017, l’ONU a voté une loi permettant de légaliser les 53 colonies israéliennes en territoire palestinien. Face à un tel manque d’action de la communauté internationale, on peut entendre la radicalisation de la Palestine, qui ne perçoit plus qu’une issue violente et illégale à sa condition.
Les enjeux
Une nouvelle génération est aujourd’hui en train de prendre le pouvoir : une génération qui est née au lendemain des accords d’Oslo. Cette dernière n’a toujours pas vu son pays obtenir le statut d’Etat pour les Palestiniens, ou la fin du conflit pour les Israéliens. Cependant, cette nouvelle génération n’a pas vécu les exactions commises par les pays occidentaux, ni le retour des Israéliens sur leur terre d’origine. Elle se sent donc moins légitime à utiliser la violence pour obtenir un Etat et a plus de remords à traiter les Palestiniens ainsi. C’est donc à présent le rôle de l’ONU de rappeler aux jeunes générations tous les enjeux derrière ce conflit. Quel sort est réservé aux réfugiés palestiniens ? La communauté internationale finira-t-elle enfin par stopper les exactions commises par Israël ?
La question est surtout de savoir que va faire Israël afin de récupérer le territoire qu’elle juge être le sien. Tant que la communauté internationale, et en particulier le conseil de sécurité de l’ONU, n’interviendra pas, Israël aura le champ libre pour continuer sa conquête des territoires palestiniens. Une possible solution pourrait résider dans les mains des huit autres pays possédant l’arme nucléaire puisque, eux seuls, ont les moyens de dissuasion nécessaires.