Voici notre analyse du sujet d’espagnol LV2 du concours ECRICOME 2025 ! L’épreuve demande aux candidats de mobiliser leurs connaissances, mais à la fois leur vocabulaire et leur grammaire ainsi que leur capacité à saisir les nuances du texte. Cette analyse vous permettra de mieux cerner les pièges à éviter ainsi que les compétences évaluées.
Pour optimiser vos chances de réussite, vous pouvez consulter notre kit de réussite en espagnol.
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L’analyse du sujet en espagnol LV2 ECRICOME 2025
La version :
Cette année, la version était un extrait d’El País. Le texte n’était pas très complexe au niveau du vocabulaire, mais il fallait vraiment être attentif aux expressions idiomatiques et faire preuve d’un bon sens de l’interprétation. Ce genre de version teste plus l’intelligence de traduction que la connaissance mot à mot.
Les expressions idiomatiques et imagées
- Il ne fallait surtout pas traduire au mot à mot. Par exemple :
- « Me importa un rábano » → « Je m’en fiche complètement », et non pas une traduction littérale avec « radis ».
- « Hincha descerebrado » → « un fan absolu » ou « un supporter inconditionnel », et non « décérébré », qui sonne bizarrement en français.
Attention aux redondances
- Le verbe decir revenait souvent. Ceux qui ont varié les formulations comme « cela me semble », « cela révèle» au lieu de « dire » à chaque fois ont pu marquer des points. Ça montre qu’on sait adapter son français, et pas juste faire du calque.
Le piège du « uno » impersonnel
- « Uno » se traduit parfois par « on », mais dans ce texte, il fallait rester en “je”, car le ton était personnel.
- « Se retira Rafa Nadal y uno no sabe qué decir » → « Rafa Nadal prend sa retraite, et je ne sais pas quoi dire »
- Dire « on ne sait pas quoi dire » aurait été incohérent avec la suite du texte et donc considéré comme unnon-sens.
En résumé : vocabulaire plutôt simple, mais beaucoup d’expressions à adapter et un effort de style demandé pour éviter le trop littéral.
Le thème :
Le thème venait du Nouvel Obs. Sur le fond, il semblait assez clair, mais il contenait pas mal de pièges grammaticaux et des expressions françaises qu’il ne fallait pas traduire trop littéralement.
Les tournures passives
- L’espagnol évite les passives. Il fallait donc reformuler activement :
- « La crise climatique ne pourra être résolue que par… » →
« Solo los cambios profundos en la economía mundial podrán resolver la crisis climática » - Traduire activement donne un espagnol plus naturel et fluide.
- « La crise climatique ne pourra être résolue que par… » →
Expressions idiomatiques à adapter
- « Mort clinique » → ne pas traduire littéralement. Plutôt « en fase terminal », ou « en un punto sin retorno »
- « Faire la paix avec la nature » → « reconciliarse con la naturaleza » est plus juste que « firmar la paz », qui est trop guerrier.
Grammaire : les points à surveiller
- Continuer de parler → seguir hablando (penser au gérondif)
- C’est la justice sociale qui nous aidera le mieux →
Es la justicia social la que mejor nos ayudará (structure emphatique) - Ser vs estar : « Le monde sera bientôt en état de mort clinique » → on utilise estar, car on parle d’un état temporaire/critique.
À retenir : le thème semblait abordable, mais il nécessitait des connaissances solides en grammaire et un bon sens de la reformulation.
L’Essai
Sujet 1 : A su parecer, con la investidura de Claudia Sheinbaum, ¿se puede considerar que México entra en una nueva era?
Le sujet portait sur la question de savoir si Claudia Sheinbaum incarne plutôt une rupture ou une continuité par rapport à la politique de l’ancien président mexicain, Andrés Manuel López Obrador (AMLO). D’un côté, on pouvait soutenir qu’elle s’inscrit dans la continuité, puisqu’elle appartient au même parti politique qu’AMLO et partage bon nombre de ses convictions, notamment en matière de sécurité. Il convient également de rappeler que, jusqu’à récemment, certains l’accusaient d’être le simple relais d’AMLO, sans réelle autonomie politique. D’un autre côté, on observe des différences notables dans leur parcours et leur style de gouvernance. En effet, Claudia Sheinbaum met en avant des priorités qui lui sont propres, comme la défense de l’égalité femmes-hommes ou la protection de l’environnement.
Pour approfondir ces éléments, je vous recommande la lecture de cet article :
– Claudia Sheinbaum : continuité ou rupture
Sujet 2 : Según usted, ¿conviene poner fin a la práctica de la moda rápida o ultrarrápida?
Le sujet interrogeait la soutenabilité du modèle de la fast fashion. Il allait de soi qu’il fallait illustrer cette problématique par des exemples situés en Amérique latine. Il était, par exemple, difficile de passer sous silence le cas du « vertedero de Atacama » au Chili, une gigantesque décharge où s’entassent des tonnes de vêtements venus du monde entier. Au-delà de l’impact environnemental, il convenait également d’aborder les conséquences sociales de cette industrie. Les correcteurs apprécient particulièrement les références culturelles, notamment cinématographiques ou littéraires. Il était donc pertinent d’évoquer le film También la lluvia, en établissant un lien entre l’usage intensif de l’eau dans la production textile et les tensions qui existent en Amérique latine autour de cette ressource vitale. Enfin, il était tout à fait opportun de mentionner les mesures mises en œuvre dans certains pays pour tenter de répondre à cette crise.
Pour l’analyse du film mentionné voici l’article présent:
–También la lluvia : Colonisation et la Crise de l’Eau en Amérique Latine