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Les khâgneux sont voués à devenir enseignants : mythe ou réalité ?

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Tu viens de rentrer en hypokhâgne, ou alors tu es déjà en khâgne, et le concours approche. Néanmoins, une même interrogation te vient : n’ais-je que l’enseignement comme avenir ? L’idée peut te convenir parfaitement, tu as toujours rêvé d’être enseignant, ou bien alors tu as des doutes : est ce véritablement ce que je veux faire ? N’y a t-il véritablement pas d’autres perspectives ? Pas d’inquiétude, dans cet article nous allons essayer de comprendre les (nombreuses) voies qui s’ouvrent à toi après une khâgne ! Et non, tous les khâgneux ne deviennent pas enseignant !

 

La khâgne, la voie royale pour l’enseignement

La khâgne reste avant tout la voie privilégiée si tu veux travailler dans l’enseignement. En effet, l’école à laquelle elle conduit, l’Ecole Normale Supérieure, est historiquement vouée (depuis 1826 !) à la formation des enseignants. Tes professeurs de prépa sont sûrement passés par là précédemment ! Cette école est considérée comme la “voie royale” pour devenir enseignant, pour le statut de “normalien” qu’elle confère, et pour l’enseignement qu’elle donne, caractérisé par la formule “par la recherche pour la recherche”, t’aiguillant de manière générale vers l’agrégation. Ainsi, on estime que trois quarts des anciens élèves de l’ENS se consacrent à l’enseignement et à la recherche après leurs études ! Des privilèges sont en effet accordés pour préparer des thèses, ou bien assurer des enseignements à l’université. 

 

L’enseignement, mais pas que, à l’ENS

Mais il reste un quart de normaliens qui ne se dirige ni vers la recherche ni vers l’enseignement. En effet, l’ENS ouvre également des voies pour travailler dans les grands corps administratifs (à travers la préparation des différents concours de celle-ci), mais aussi vers les corps de conservateur du patrimoine pour ce qui est notamment des littéraires. Il faut ainsi passer par d’autres écoles (ENA pour l’administration, INP ou ENSSIB pour être conservateur du patrimoine). 

Mais certains s’aiguillent aussi vers le secteur privé ! Ainsi, les littéraires peuvent compter sur les métiers de la culture, de la communication et du droit pour élargir leurs débouchés !

 

Les écoles de commerce

Mais l’ENS et ses débouchés ne t’intéressent pas ? Les élèves de khâgne peuvent également passer le concours de la BCE, concours parallèle à la BEL, qui mène aux écoles de commerce. Et le concours de la BCE propose une voie spécifiquement consacrée au élèves de khâgne, où tu retrouveras les mêmes épreuves que pour la BEL, avec une simple réduction de temps de composition (4 heures au lieu de 6 heures). Ainsi, en passant en parallèle de la BEL le concours de la BCE, tu peux t’orienter vers les écoles de commerce, qui prennent un nombre toujours plus important de littéraires, notamment intéressés par les capacités de réflexion ou encore de rédaction qu’ils ont sû développer en voie littéraire. S’ouvre à toi alors pleins de nouveaux domaines en école de commerce, qui peuvent toujours être dans une veine littéraire (management de la culture par exemple, édition…)…ou pas ! Il s’agit ainsi de se renseigner en amont sur les différents programmes que proposent les écoles de commerce pour savoir ce qui correspond le plus à ton projet professionnel. Et on est bien loin des métiers de l’enseignement !

 

Les autres écoles proposées par la BEL

Mais le concours de la BEL ne débouche pas que sur l’ENS : beaucoup d’autres écoles viennent y piocher des futurs élèves, comme les différents IEP (Instituts d’Études Politiques) ou d’autres écoles comme le CELSA (école spécialisée dans les sciences de l’information et de la communication et le journalisme) et  des écoles de traduction. Ainsi, n’hésite pas à t’inscrire aussi à ces écoles, qui pourront te mener vers de multiples autres carrières : journaliste, traducteur…

 

La fac

Enfin, une dernière voie qui s’ouvre à toi après la khâgne est la fac. Tu pourras là aussi poursuivre des filières menant à l’enseignement (notamment en continuité de ta spécialité en khâgne), mais pas que ! Plein d’autres filières te sont ouvertes comme le droit, l’Histoire de l’art, les sciences politiques…que tu peux reprendre en L2 ou même en L3 selon les universités, ce qui t’ouvre à  plein d’autres secteurs professionnels ! C’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles matières, qui rentrent sûrement avec les enseignements que tu as suivi en khâgne !

 

Mais alors, à quoi bon faire une khâgne ? 

Ainsi, l’idée qu’une khâgne mène nécessairement à devenir enseignant relève plus du mythe que de la réalité ! Mais face à toutes ces options, pourquoi alors faire une khâgne ? La khâgne peut t’apprendre des méthodes de travail mais aussi t’apporter des connaissances de base qui pourront te servir n’importe où ! Ou, au moins, de t’avoir éveillé à des matières qui contribueront à ta culture personnelle !

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Corentin Viault