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Des modèles économiques asiatiques rivaux

Sommaire

Tu cherches une petite fiche sur les modèles économiques asiatiques ? Cet article est fait pour toi ! Tu pourras retrouver ici un petit point sur le développement économique de ces pays, que ce soit le Japon ou les pays d’Asie centrale, chacun est abordé brièvement afin que tu puisses aborder sereinement tes prochaines dissertations sur l’Asie !

1) Le miracle du modèle japonais :

Le Japon est considéré comme le précepteur du développement économique asiatique. Le Japon ne doit pas sa puissance à son environnement naturel extrêmement contraignant mais à la pugnacité de sa société. Afin de comprendre d’où vient le développement de ce pays, il convient de savoir que durant l’ère Meiji (fin 19e), le Japon copie le modèle occidental en adoptant le protectionnisme éducateur. Afin d’éviter une dépendance envers la Chine, le pays s’autosuffit au niveau de l’alimentation, ce qui lui permet de dégager des petits excédents et donc d’augmenter ses investissements dans l’industrie à faible valeur ajoutée.

Pour contribuer à son industrialisation, le pays va ainsi procéder au rachat de brevet à l’étranger, au dumping ainsi qu’au recours aux exportations. Avec Sony, on voit ainsi se produire l’inondation du marché européen par des produits japonais.

Par la suite, le Japon part à la conquête des pays ateliers à travers sa stratégie en forme d’oie sauvage(Kaname Akamatsu). Après le miracle japonais se produit le miracle asiatique qui s’interrompt dans les années 90 avec la crise, cette décennie sera alors la décennie perdue.

Le miracle japonais se termine néanmoins à la suite de l’ENDAKA, avec les accords du Plaza hôtel et du Louvre imposés par les États-Unis et qui impactent les exportations du Japon : chute de plus de 10% entre 1985 et 1986 (Beaucoup plus importante dans les secteurs clés avec 28% pour l’industrie, et 70% pour l’électroménager).

Aujourd’hui, la croissance du Japon n’est plus ce qu’elle était au cours des années précédant l’an 2000 et malgré une sortie de la stagflation, le pays est toujours confronté à certaines limites comme les limites environnementales avec la pollution, la surpêche, mais aussi sociales : le Japon possède le taux de suicide des jeunes le plus élevé au monde.

 

Voir plus : Le Japon : éternel second ?

 

2) NPIA

Le développement économique des NPIA s’est déroulé en plusieurs étapes avec tout d’abord uneconcentration de l’effort sur l’agriculture puis sur le développement industriel. Ce dernier se fonde à l’origine sur le faible niveau des salaires (en 1975, le salaire d’un ouvrier coréen était égal à 8% d’un salaire de son homologue français) rapporté à la qualification de la main d’œuvre. Le textile constitue ainsi le point de départ de ces pays pour par la suite investir dans des industries plus lourdes comme les industries mécaniques ou chimiques. La mise en place de barrière tarifaires et de quotas dans d’autres territoires ont permis à ces pays de rendre leur secteur industriel prêt pour la compétition face aux autres pays du monde. Grâce à une montée en gamme progressive, conscient de la concurrence des pays riverains (avec des salaires moins élevés), ces pays se sont orientés vers les hautes technologies et ont su s’adapter à la demande mondiale.

 

3) Chine

Il convient de savoir que les 1ères ZES se sont installées sur le littoral chinois comme à Shenzhen ou à Pudong. Le miracle économique chinois (80-90) trouve ses fondations dans les 4 modernisations de la RPC de Deng Xiaoping qui prend conscience d’une réforme nécessaire pour le pays. Il met ainsi en place le « socialisme de marché », en autres, pour l’agriculture, il autorise le libre usage des terres et l’industrie devient plus autonome, centrée sur la recherche et la défense. De plus, le pays s’ouvre à l’international grâce à ses ZES (zone économique spéciale), ce qui permet de capter des IDE ainsi que la diaspora chinoise. De fait, la Chine est aujourd’hui la 1ère puissance économique mondiale, elle représente 16% du PIB mondiale, ainsi que le premier créancier mondial.

 

Voir plus : La dette, un moyen de domination pour la Chine ?

 

4) Inde

Grâce au tournant libéral impulsé par le parti du congrès qui met fin à « la licence Raj », le 1er décollage de l’Inde est permis. Cette dernière, s’appuie notamment sur son soft power avec Bollywood mais aussi sur son industrie (Tata rachète Rover et Jaguar) et sa réussite au niveau de la santé (médicaments génériques). Depuis l’arrivée de Maudi, le taux de croissance de l’Inde est d’autant plus encourageant puisqu’il se maintient entre 7,5 et 11% par an. Néanmoins, l’Inde reste un pays impossible à réformer du fait de sa législation rigide ou encore des revenus agricoles qui échappent à l’imposition (assiette fiscale très faible. Ces problématiques rajoutées aux tensions intercommunautaires, puisque les castes semblent subsister, ne contribuent pas à aider au bon développement économique et dans le monde de l’Inde.

 

Voir plus : L’inde : développement et insertion dans la mondialisation

 

5) Les tigres et bébés tigres

Ces pays composés de la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam, et les Philippines sont des pays émergents avec une économie très extravertie. Ayant suivi le même modèle que les NPIA (vol d’oie sauvage), ces pays ont connu une croissance importante avec par exemple 5,4% pour l’Indonésie et jusqu’à 6,7% pour le Vietnam.

Cependant, les résultats dans ces pays restent très hétérogènes, et on peut notamment se rendre compte que des problématiques subsistent comme aux Philippes où bien que les investissements et les IDE soient au rendez-vous, 33% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

6) L’Asie centrale

Ces territoires situés au sud de l’URSS ayant obtenus leur indépendance en 1991, comme le Kazakhstan, Ouzbékistan, l’Afghanistan possèdent de gros handicaps comme l’enclavement ou les troubles ethnoreligieux. Par exemple, le Kazakhstan possède 120 ethnies différentes ce qui a cause notamment en février 2021 un affrontement entre la communauté Dugan et Kazakh. Cependant, ces pays possèdent des atouts majeurs comme les ressources minérales : des gisements de pétrole et de gaz comme avec la mer Caspienne. Leur exploitation reste quand même problématique (manque de moyens) et attire les convoitises des puissances mondiales.

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Image de Aurélia Rotolo
Aurélia Rotolo
Après une classe préparatoire provinciale à Nîmes, je fais aujourd'hui partie du programme GMT (Global Mobility Track) d'Audencia BS. Dorénavant mon nouveau challenge est de vous aider à réussir en prépa que ce soit en langues, en géopolitique ou même en méthodologie :)