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Géopo GEM 2023 – Analyse du Sujet

Sommaire
BCE 2023 Géopo GEM Analyse Sujet

Découvrez à présent l’analyse du sujet de Géopo GEM 2023 proposé cette année au concours de la BCE. Il s’agit de la dernière épreuve pour les étudiants de prépa ECG ! Cependant, elle n’est pas à négliger car elle permet d’ouvrir les portes des oraux de beaucoup de Grandes Ecoles de management.

Les coefficients affectés à l’épreuve de Géopolitique GEM sont les suivants :

ÉcoleCoefficient Maths AppliquéesCoefficient Maths Approfondies
Brest Business School55
EM Normandie66
ESC Clermont Business School76
Grenoble Ecole de Management97
ICN Business School55
INSEEC Grande Ecole66
ISC Paris Grande Ecole55
South Champagne Business School55

L’analyse du  sujet de Géopolitique GEM 2023

Une guerre économique permet-elle de régler un différend international ?

Après le sujet portant sur la mondialisation l’an dernier, GEM continue de se démarquer avec ses sujets en proposant cette année un sujet sur la relation entre une guerre économique et un différend international.Avant de commencer à répondre à la question sur le brouillon et donc de former votre plan, il était très important de prendre en compte les documents fournis. En effet, l’épreuve de GEM nécessite une bonne utilisation des documents si jamais vous voulez prétendre à une bonne note.

 

Définition des termes du sujet :

  • Une : Ici, il fallait faire attention, c’est bien une guerre et pas la guerre économique en générale.
  • Guerre économique : Sur le plan géopolitique, la guerre économique peut être considérée comme un élément de la stratégie de puissance des États, qui cherchent à maximiser leur influence et leur prestige sur la scène internationale. Elle peut également être utilisée comme une arme pour atteindre des objectifs politiques et militaires, tels que la réduction de la dépendance énergétique ou la pression sur les adversaires stratégiques.

    Laïdi dans Histoire de la guerre économique, remonte très loin car l’économie a été une modalité de la guerre à partir du 19e siècle. On dit alors que l’économie est le nerf de la guerre : on met l’adversaire sous embargo ou sous un blocus complet, on boycotte des produits, on use de représailles économiques comme avec les quotas, voire on détruit des cibles économiques (ex : Guerre sous-marine pendant la guerre mondiale). La guerre économique apparaît donc comme une dimension de la guerre.
  • Permettre : Permettre signifie rendre possible ou autoriser quelque chose. Cela implique de donner la permission ou de fournir les moyens nécessaires pour qu’une action ou une chose puisse se réaliser.
  • Différend international : Ce terme est juste un synonyme de conflit, de désaccord, il fallait donc analyser le sujet en gardant en tête ce mot qui est essentiel au sein de ce sujet.

 

Problématique possible :

Dans quelle mesure une guerre économique peut-elle être la clé afin de résoudre un conflit international ?

 

Proposition de plan :

Où se trouvait la difficulté de ce sujet ? Ici, la complexité du sujet résidait dans le fait de trouver des liens entre les guerres économiques et les conflits qui ont pu opposer plusieurs pays du monde. Une fois ce lien trouvé, il était alors plus simple pour vous de raisonner autour de cette problématique.

 

I ) La guerre économique a pu, par le passé, être le moyen de résoudre les conflits

A) Un monde peu mondialisé, où les échanges entre les pays, bien qu’existant peuvent parfois être inégaux.

B) Cette situation favorise alors l’emploi de la guerre économique, même si on ne la catégorisait pas encore comme telle à l’époque.

C) Un retournement de situation avec les évolutions du monde : un monde de plus en plus connecté et qui est donc de moins en moins propice à cette guerre économique.

 

Il serait approprié au sein de cette première partie d’utiliser la chronologie que le sujet nous fournis concernant les différends économiques entre les USA et le Japon, si vous connaissez d’autres dates de conflits supplémentaires, il ne fallait pas hésiter à mobiliser vos connaissances.

 

II) Cependant, elle possède encore un moyen d’action fort et peut avoir certains effets sur les pays qui se confrontent

A) Dans un premier temps, on pouvait ici utiliser le document 3 pour montrer qu’une grande partie des sanctions économiques internationales obtenaient un succès total et développer ce raisonnement à l’aide d’exemples. Laïdi, dans Le droit, nouvelle arme de la guerre économique montre que les USA légifèrent dans le cadre de lois extraterritoriales pour empêcher les autres d’investir dans tel ou tel pays, contre Cuba (Helms Burton act), Iran ou Libye.

B) Puis, nous pouvions nous appuyer sur les documents 8 et 5 afin de mettre en avant la guerre économique entre la Chine et les USA, montrer ses effets, quels impacts cela a sur ces deux pays. Aux USA, la campagne de Trump a été révélatrice de la guerre économique : il dénonce le libre-échange qui est défavorable aux USA. Il accuse alors la Chine et le Mexique. De plus, il a contribué à la renégociation de l’ALENA, Accord EU-Mexique-Canada depuis 2018. Il a ainsi obtenu un droit de véto sur toute tentative du Canada ou du Mexique de signer un accord de libre-échange avec une économie non marchande.

C) Dernièrement, au sein de ce petit C, nous pouvions mettre en exergue le fait que la guerre économique pouvait aussi être un moyen de trouver un accord, un terrain d’entente après des sanctions multiples faites par le pays le plus puissant.

 

III) Mais alors, la guerre traditionnelle ne serait-elle pas le seul moyen de venir à bout d’un conflit international ?

A) Au sein de cette dernière partie, il était donc avant toute chose très important de nuancer. On pouvait ainsi démarrer notre partie en s’appuyant sur le document 7 qui montre les limites d’une guerre économique en ce qui concerne les habitants du pays.

B) Deuxièmement, on pouvait à nouveau utiliser le document 3 afin de montrer cette fois les échecs des sanctions économiques mais aussi sur le document 1 qui nous donnait un exemple. Aborder l’exemple de l’Iran ou de Cuba était alors intéressant afin de montrer que des pays très puissants comme les États-Unis ne parviennent pas à venir à bout de petit pays en utilisant la guerre économique.

C) Enfin, on pouvait conclure qu’une guerre économique ne nous permettra pas toujours de venir à bout d’un pays contre lequel on veut combattre. La meilleure solution afin de régler un différend semble alors être la guerre traditionnelle. De plus, la guerre économique n’est absolument pas généralisée au monde. En effet, rares sont les États qui ont les moyens de faire la guerre éco, la plupart cherchent au contraire à s’insérer dans les échanges internationaux.

 

Ce plan n’est qu’une proposition une fois de plus ! Si jamais vous avez un plan différent, vous avez peut-être réfléchi d’une manière différente et vous n’avez en aucun cas besoin de paniquer ! Tant que votre plan est logique et réfléchi, vous pouvez très bien avoir une très bonne note au concours.

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Aurélia Rotolo
Après une classe préparatoire provinciale à Nîmes, je fais aujourd'hui partie du programme GMT (Global Mobility Track) d'Audencia BS. Dorénavant mon nouveau challenge est de vous aider à réussir en prépa que ce soit en langues, en géopolitique ou même en méthodologie :)