Le 20 janvier 2025, Donald Trump est réinvesti pour un nouveau mandat de quatre ans à la présidence des Etats-Unis. Il promet une rupture avec les “quatre années de déclin” du mandat Biden. Dès son investiture, le président a mis en place une série de mesures.
Retrait de l’OMS :
Quelques heures après son investiture, Trump signe un décret présidentiel pour retirer les Etats-Unis de l’OMS (Organisation Mondiale de la santé) ainsi que l’arrêt des financements américains pour cette organisation. Notons que les Etats-Unis étaient jusqu’alors le premier contributeur financier de l’OMS. En plus des conséquences financières d’un tel retrait, l’OMS perd l’accès aux centres de soins américains. Mais par-dessus tout, cette mesure révèle une crise du multilatéralisme : les Etats-Unis qui étaient historiquement à l’origine des institutions onusiennes pour la solidarité internationale choisissent eux-même de sortir de l’une des institutions mondiales de l’ONU.
Projet Stargate :
Donald Trump dévoile le projet “Stargate” avec l’investissement de 500 milliards de dollars dans l’IA d’ici 2029. Cet argent permettra la construction de centres de données géants pour développer massivement l’IA. Trump estime que l’Amérique doit faire des avancées dans le domaine de l’IA au lieu de financer les recherches chinoises pour atteindre “l’âge d’or de l’Amérique”. Ce projet a également pour objectif la réindustrialisation du territoire américain, la création de centaines de milliers d’emplois ainsi que le développement d’une protection numérique stratégique.
Retrait de l’accord de Paris :
Pour la seconde fois, Donald Trump retire les Etats-Unis de l’accord de Paris de 2015. Il s’était en effet retiré de l’accord lors de son premier mandat avant que Joe Biden n’annonce ne le réintègre en 2021. Cette décision marque un véritable frein à la lutte contre le réchauffement climatique, étant donné que les Etats-Unis sont le second émetteur de gaz à effet de serre mondial et que Trump demeure un climatosceptique convaincu. Loin de la politique de transition énergétique promue par l’accord de Paris, Trump a annoncé relancer massivement le forage de pétrole et gaz. Sur le plan géopolitique, ce refus du renouvelable devrait renforcer le leadership chinois sur les énergies vertes. L’un des principaux de la COP 30 qui se déroulera dans le Brésil de Lula en novembre 2025 sera justement de réussir à avancer dans la lutte contre le réchauffement climatique sans les Etats-Unis.
Refus de l’impôt minimal mondial :
Parmi la litanie de mesures prises le jour même de son investiture, Donald Trump décide d’empêcher le projet de l’OCDE d’un impôt minimal de 15% sur les multinationales. Pour le nouveau président, ce projet était un frein à la compétitivité économique des grandes entreprises. Trump a déclaré avoir pour objectif de revenir à la politique fiscale d’avant la SDN en réduisant les taxes sur les firmes multinationales et en supprimant la souveraineté fiscale de l’Etat américain.
Pause dans l’aide au développement :
Trump annonce par un décret présidentiel une pause de 90 jours de l’aide américaine au développement. Seules exceptions : l’aide pour l’Egypte, pour Israël ainsi que l’aide alimentaire d’urgence. Cette suppression de l’assistance étrangère américaine apparaît comme un véritable coup de pression pour l’Ukraine, d’autant plus que Washington se rapproche de Moscou.
Mesures migratoires :
La question migratoire n’a pas été épargnée par les mesure du nouveau président. La remise en vigueur de la politique “Remain in Mexico” pour que les demandeurs d’asiles restent au Mexique avant l’autorisation d’entrer sur le territoire. Selon Trump, l’immigration est une urgence nationale, d’autant qu’il considère les cartels mexicains comme des organisations terroristes. Pour y faire face, Trump a également annoncé qu’il allait finir le mur à la frontière avec le Mexique.
Gulf of America :
Le “Golfe du Mexique” devient “Golfe d’Amérique”. Sur google maps, le golfe a été rebaptisé “Golfe d’Amérique” selon la volonté de Donald Trump, bien qu’au Mexique, le golfe ait conservé son nom. Le président considère le golfe comme une “propriété indélébile de l’Amérique”. Quelques jours après cette décision, un journaliste est refusé d’entrer à la Maison Blanche pour avoir utilisé le terme “Golfe du Mexique”.
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Hausse des droits de douane :
Le président américain impose à l’UE une hausse des droits de douanes sur les marchandises pour atteindre un taux de 25%. Ces taxes concernent notamment les secteurs de l’industrie pharmaceutique, du luxe, du vin, des produits laitiers, de l’acier ou encore de l’industrie automobile. Washington a déjà augmenté les tarifs douaniers d’Ottawa et de Mexico. Ce protectionnisme assumé pourrait marquer le début d’une guerre commerciale avec l’Union Européenne.
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