En juin 2023, l’économie des États-Unis est confrontée à plusieurs défis majeurs. La Réserve fédérale américaine a récemment marqué une pause dans sa série de hausses de taux d’intérêt, après avoir effectué dix augmentations consécutives. L’inflation, bien qu’en légère baisse par rapport à son pic de l’année précédente, reste préoccupante, tandis que le ralentissement économique suscite des inquiétudes quant à la santé financière des entreprises et des agents économiques.
Les États-Unis ajustent leur politique monétaire face à une inflation persistante
Le 14 juin 2023, la Fed a pris la décision de maintenir ses taux directeurs inchangés dans une fourchette comprise entre 5 % et 5,25 %. Bien que cette pause ait été largement anticipée par les marchés financiers, la Fed n’a pas annoncé un succès total dans sa lutte contre l’inflation. La majorité des responsables de la Fed voient les taux grimper jusqu’à 5,5-5,75%, et même 6-6,25% pour l’un d’eux. Rappelons que les taux directeurs de la Fed, qui fixent le loyer de l’argent à court terme, étaient fixés entre zéro et 0,25 durant la pandémie de Covid-19 en mars 2020, avant les premières augmentations.
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Malgré une baisse de l’inflation à 4 % sur un an en mai, contre un pic de 9,1 % en juillet 2022, le taux annuel demeure élevé, atteignant 5,3 % hors énergie et alimentation. La Fed prévoit encore deux hausses de taux d’intérêt d’ici la fin de 2023 afin de ramener l’inflation à un rythme annuel de 2 %. Le marché du travail, lui, reste tendu, avec des pénuries de main-d’œuvre qui perdurent, bien que la situation s’améliore. Les créations d’emplois en mai ont été très supérieures aux prévisions, mais le taux de chômage a grimpé plus qu’anticipé, à 3,7%.
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L’année 2023 est marquée par une augmentation des défauts de paiement des emprunteurs
Le ralentissement économique et la hausse des taux d’intérêt ont entraîné une augmentation du nombre d’emprunteurs en difficulté aux États-Unis. Le nombre de défaut est en forte progression. Sur le seul mois dernier, ce sont trois sociétés qui on fait faillite, pour un total de dette avoisinant 8 milliards de dollars, selon Goldman Sachs.
L’agence de notation Moody’s prévoit d’ores et déjà que l’année fiscale 2023-2024 verra le taux de défaut des emprunteurs les plus faibles grimper à 5,6 %, soit bien au-dessus de sa moyenne de long terme qui tourne autour de 4,5 %.
De plus, le véritable risque réside dans les prêts à effet de levier, qui offrent des conditions moins contraignantes mais des taux d’intérêt variables. Or avec la hausse des taux directeurs de la Fed a entraîné une augmentation des coûts d’emprunt, rendant plus difficile pour les entreprises de respecter leurs obligations financières. Des secteurs tels que les médias et le divertissement ont été particulièrement touchés.
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La situation économique globale amène de la prudence
Le ralentissement économique aux États-Unis a eu un impact sur l’activité des entreprises et a réduit leurs revenus. La croissance du PIB a été limitée à 1,3 % au premier trimestre 2023, et les perspectives des petites entreprises ne sont pas très optimistes. Les revenus corrigés de l’inflation ont diminué. Les profits des entreprises, qui avaient connu une forte augmentation en 2022, ont également diminué depuis l’an dernier.
La Fed est confrontée à un défi délicat pour maintenir un équilibre entre la lutte contre l’inflation et la stimulation de la croissance économique. Les perspectives à court terme indiquent une poursuite de la hausse des taux d’intérêt afin de maîtriser l’inflation. Cependant, les agences de notation prévoient une augmentation du taux de défaut des emprunteurs les plus faibles, ce qui pourrait aggraver les problèmes financiers. Les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont connu une reprise inégale après la pandémie de Covid-19, combinée à la hausse des taux d’intérêt. Il est donc essentiel de suivre de près l’évolution de ces indicateurs économiques clés.
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Pour conclure, la situation économique des États-Unis en juin 2023 est marquée par des défis complexes, tels que la lutte contre l’inflation persistante, la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation des défauts de paiement des emprunteurs. Bien que la croissance économique demeure relativement stable pour le moment, les perspectives économiques à court terme restent incertaines.
