Pythagore, né vers 580 av. J.-C. à Samos, et mort vers 495 av. J.-C, est un maître de sagesse charismatique et philosophe présocratique. Son nom est lié aux mathématiques, à la philosophie des nombres, ainsi qu’à la notion d’harmonie céleste.
Hérodote voyait en Pythagore “l’un des plus grands esprits de la Grèce” et Pythagore jouira d’un grand prestige au fil des siècles, Hegel disant de lui qu’il était “le premier maître universel“.
Selon une remarque rapportée par Cicéron, Pythagore serait le premier penseur grec à s’être qualifié lui-même de philosophe, dont le sens est « ami du savoir où de la sagesse ».
Les vers dorés
Le monde selon Pythagore
Pour Pythagore, les choses sont des nombres ou faites de nombres. Cette fameuse déclaration signifie à la fois que :
- C’est le nombre qui constitue la structure intelligible des choses (ce principe fonde la physique mathématique).
- Les éléments fondamentaux des mathématiques sont les éléments des choses. Ce principe affirme la possibilité de définir une structure de l’esprit qui est une structure des choses et qui constituent les notions de fini et d’infini.
Les nombres sont les premiers principes de la nature entière. Pythagore conclue que les éléments des nombres sont aussi les éléments de tout ce qui existe, et il fit du monde une harmonie et un nombre.
L’astronomie selon Pythagore
Pythagore considère la sphère comme le solide le plus parfait. La terre est une création de Dieu avec une forme parfaite. Le mouvement des planètes suit une harmonie, il l’appelle “l’harmonie des sphères”.
Dans cette harmonie des sphères, les corps célestes se déplacent selon des proportions harmonieuses, créant une musique inaudible, mais parfaite.
Pythagore fut le premier à appeler le ciel cosmos (ordre) et à dire que la Terre est ronde. Or, nous attribuons plus souvent la théorie de la sphéricité de la Terre à Parménide.
Selon Pythagore, c’est le Feu qui occupe le milieu. Or, ce Feu central n’est pas le Soleil, il reste invisible, nous ne percevons sa lumière que reflétée par le Soleil, c’est une force physique située au milieu du monde. C’est autour de ce feu que la Terre, le Soleil, la Lune et les autres planètes tournent.
Selon Pythagore, les corps célestes se déplacent selon des orbites circulaires. Il a également envisagé la rotation quotidienne de la Terre, bien que cette idée n’ait pas été acceptée jusqu’à bien plus tard.
Pythagore postulait l’existence d’une “contre-Terre” (Antichthon) qui orbiterait en opposition à la Terre, expliquant ainsi certains phénomènes célestes et fournissant un équilibre cosmique.
C’est d’ailleurs un Pythagoricien Ecphantos, stipulant que la Terre est au centre du monde et tourne sur elle-même d’Ouest en Est, qui donna l’idée à Copernic de repenser la mobilité de la Terre. Selon Pythagore, “le plus vaste, c’est le monde“.
La transmigration des âmes
Pythagore considérait l’âme comme étant un nombre, ce qui signifie qu’elle représente l’harmonie et la bonne proportion. Elle est une combinaison des propriétés composant le corps et est associée à la vie par son mouvement perpétuel.
Selon Pythagore, l’âme est immortelle. Elle ne cesse jamais d’exister et passe à travers différentes formes de vie. Cette croyance en la transmigration des âmes implique que l’âme peut habiter non seulement des corps humains, mais aussi ceux d’animaux et de plantes.
Pythagore croyait que les âmes se réincarnent à des périodes déterminées, avec un intervalle de 216 ans entre chaque incarnation. En effet, ce chiffre, qui est le cube de 6, est symboliquement significatif pour les pythagoriciens.
Pythagore lui-même prétendait se souvenir de ses vies antérieures et démontrait par des preuves qu’il avait été plusieurs figures historiques et mythologiques, telles qu’Aithalidès, Euphorbe, Hermotime et Pyrrhos.
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Mythes autour de Pythagore
La légende attribue à Pythagore des pouvoirs merveilleux. Il apprivoise une ourse, fait descendre à Olympie un aigle du ciel, connaît ses existences antérieures, devine la quantité de poissons que vont ramener des pêcheurs, charme et guérit par sa musique, entend l’harmonie des sphères célestes.
Grâce aux nombres, il pratiquait une méthode de prédiction. Il rendait un culte aux dieux selon les nombres, parce que la nature du nombre leur est complètement apparentée.
À l’époque hellénistique, l’adjectif pythagoricien finit par signifier « occultiste, ésotériste, magicien ».
Selon Aristote : “Pythagore avant tout œuvra durement dans les sciences mathématiques et autour des nombres, mais plus tard, il lui arriva de ne pas savoir renoncer à la pratique miraculeuse“.
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Je vous donne ci-dessous plusieurs sources que je consultais en prépa pour me cultiver en philosophie :
Les Bons Profs (chaîne YouTube)
