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Interview de Pierre : de la prépa à Conflits France

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Conflits France, c’est aujourd’hui un compte Twitter d’actualités suivi par près de 330 000 abonnés. Né en septembre 2020, le compte a été co-fondé par Pierre, qui revient pour nous, sur la création de Conflits alors qu’il débutait sa deuxième année de prépa. Une année partagée entre les cours et la gestion de ce projet entrepreneurial.

 

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Salut Pierre, pourrais-tu te présenter ? 

Salut, je m’appelle Pierre Delcombel, j’ai 19 ans et je suis né à Reims. J’effectue actuellement mes études à Neoma, en Programme Grande Ecole. 

J’ai intégré Neoma après deux années de classe prépa à Reims, au lycée Clemenceau.

Je suis animé par une sensibilité entrepreneuriale que j’ai, même pendant la prépa, préservée et développée. Cela m’a aidé à tenir pendant ces deux années, à me changer les idées ; ces deux années ont été difficiles pour moi car j’étais loin d’être en tête de ma classe. Réaliser des projets était, pour moi, une manière de me prouver en dehors des cours, et, de me donner des objectifs à plus long terme. 

 

Alors pourquoi avoir choisi, initialement, une classe préparatoire ? 

Tout au début, je voulais intégrer une école de commerce post-bac : j’avais même passé les entretiens pour Amos. En même temps, j’étais en liste d’attente pour la prépa de ma ville (il faut dire que j’avais 12,5 de moyenne en terminale), je faisais parti des élèves les plus faibles pour pouvoir intégrer une classe prépa. Cependant, tout début juillet, j’ai été accepté au lycée Clemenceau en ECE. J’ai beaucoup réfléchi pour finalement décider de rester à Reims pour faire une classe préparatoire. Ce fut à la fois un choix à la fois économique, mais, également stratégique : je voyais la prépa comme un levier pour augmenter mes résultats et obtenir une école meilleure, une école qui délivrerait un diplôme visé par l’Etat. Ce point était important pour moi. Enfin, mon frère avait fait prépa et venait d’intégrer TBS : j’ai été poussé par son parcours. La prépa s’est donc imposée comme une évidence, bien que je n’ai jamais été un élève très scolaire. 

 

A la rentrée de ta deuxième année, tu te lances dans un projet entrepreneurial. Qu’est ce qui t’a donné envie de te lancer ?

Il faut remonter en 1ère année en réalité. Lors du premier confinement, j’ai lancé mon site de e-commerce, spécialisé dans les habits. A la rentrée de 2ème année, c’est là que j’ai co-fondé une page d’information sur Twitter, Conflits France, avec deux amis à moi : Mohamed et Vincent. 

C’est aujourd’hui l’expérience dont je suis le plus fier de ma vie. C’est une réussite statistique d’une part, mais également un enrichissement individuel pendant la prépa : cela me permettait de suivre l’actualité tous les jours, et, pour les oraux, cela a été mon gros point fort. 

 

Peux-tu présenter Conflits France en quelques mots ? 

Conflits France, c’est une page d’actualité sur Twitter qui condense l’information du monde entier en 280 caractères. Conflits France, c’est une source d’info rapide, efficace et fiable. Il existe, en effet, la possibilité d’obtenir la source directe de l’info dans notre tweet : le lien de l’article est dans le commentaire de Conflits Presse, un deuxième compte que l’on a créé pour étayer l’information condensée. 

Aujourd’hui, Conflits c’est environ une quarantaine de Tweets par jour, et, une équipe de 25 bénévoles qui font vivre cette association loi de 1901. 

Comment as-tu géré Conflits lors des concours ? 

Pendant les révisions, cela a été très difficile pour moi car j’étais beaucoup distrait par Conflits et par mon téléphone en général. Je suis un peu nomophobe en réalité. J’ai alors essayé de me détacher, je coupais mon tel dans les moments de révisions. Mais cela a été très difficile pour moi, je ne pouvais pas me déconnecter plus de 30 minutes d’affilées. J’ai eu beaucoup de remarques de mes potes lorsque l’on révisait ensemble. 

Pendant les épreuves, j’avais prévenu l’équipe de mon absence. On a tous un quota de trois tweets par jours, mais, pendant les trois semaines des concours, je ne le respectais plus. Je n’ai posté quasiment aucun tweet.

Maintenant que tu as plus de temps en école, quels sont tes projets ? 

Déjà, il faut dire que j’attendais ce temps libre avec impatience. A l’heure actuelle, mon objectif principal est de faire grandir Conflits, notamment pour les élections présidentielles. Pour ce faire, on aimerait s’implanter sur divers réseaux (Tiktok, Twitch…) 

Notre objectif est de devenir le deuxième média hybride de France, derrière Médiavenir. A l’heure actuelle, on est le troisième derrière Les News. 

Si tu veux parler chiffres, parmi nos abonnés, 40% sont des étudiants ; et près de 90% d’entre eux s’informent de l’actualité uniquement grâce aux médias hybrides. Ce nouveau type de médias est un moyen très court et très efficace pour s’informer. 

Aurais-tu un conseil pour les étudiants qui veulent lancer leur projet en parallèle de la prépa ? 

Ne vous jetez pas sans être prêt à encaisser les conséquences de votre projet, notamment, sur le plan de la prépa. Derrière chaque projet se cachent des répercussions et un temps consacré à ce projet. Par exemple, je ne progressais pas comme je le souhaitais en comparaison aux autres élèves de mon niveau. Je savais pertinemment que cela était dû à un manque de travail par soucis de temps.
Néanmoins, si vous vous sentez prêts, il faut foncer. Cela vous permettra, en plus, de vous distinguer aux oraux. C’est une idée que j’ai toujours eu derrière la tête lors de la création de Conflits. Mon profil coïncidait avec celui d’un mec entrepreneur ; Conflits a donné de la matérialité à mon profil. Au final, j’ai eu plus de 17 à tous mes oraux.

Pour toi, est-il essentiel de suivre l’actualité en prépa  ? 

Il faut savoir qu’à chacun de mes oraux, on m’a posé une question sur l’actualité. Beaucoup de mes amis ont également été interrogé sur un fait d’actualité. Lors des oraux, les examinateurs vont chercher à évaluer votre curiosité, votre intérêt pour le monde. Cette curiosité qui se cache derrière l’actualité est un critère important pour les écoles de commerce. 

Etre autant informé sur l’actualité me permettait aussi d’apporter des références supplémentaires pour les cours : par exemple en ESH, c’est aujourd’hui quelque chose que j’essaie d’entretenir dans les tweets de Conflits.

Les conseils de Pierre pour suivre l’actualité 

Je ne conseillerais pas forcément des revues, mais, plutôt des médias hybrides. 

Ma liste non exhaustive pour les médias en France : 

  • Médiavenir 
  • Brève de presse 
  • La plume libre

Ma liste non exhaustive de médias anglais :

  • Politics For All 
  • News For All
  • Restitutor Orientis (pour la géopolitique) 

 

Et évidemment, Conflits France pour l’actualité générale.

Retrouvez ici la page de Conflits France 

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Teo Perrin