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Choisir le latin comme LV2 à la BCE : bonne ou mauvaise idée ?

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Alors que la majorité des khâgneux passeront l’espagnol, l’allemand ou encore l’italien comme épreuve de LV2 à la BCE, quelques dizaines d’étudiants seulement choisissent une langue ancienne en guise de LV2, notamment le latin. Souvent valorisé, ce choix ne se fait néanmoins pas à la légère : il s’agit d’avoir un certain niveau avéré en latin pour espérer obtenir une très bonne note. Entre choix stratégique et fausse bonne idée, découvrez dans cet article les points à connaître lorsque vous choisissez de passer les épreuves de latin à la BCE.

 

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  • Un format d’épreuve très classique

Concernant les épreuves, elles ne se distinguent pas de ce que vous faîtes en cours de langue ancienne : entre version et commentaire, il n’y a pas vraiment de quoi être déstabilisé. Ainsi, l’épreuve écrite de la BCE consiste en une version d’une vingtaine de lignes à traduire en trois heures, quand l’épreuve orale se divise en deux temps -à savoir une courte version puis un petit commentaire à restituer en une dizaine de minutes après vingt minutes de préparation. Les auteurs retenus sont souvent très classiques : Cicéron, Suétone, Lucrèce, Phèdre, etc. En somme, ces deux épreuves permettent aux correcteurs d’évaluer à la fois vos compétences en traduction mais aussi vos connaissances historiques et civilisationnelles.

 

 

  • Une manière de se démarquer

Étant extrêmement minoritaires, les étudiants qui choisissent comme LV2 l’épreuve de latin en particulier ou une autre langue ancienne en général se démarquent : la rareté fait la valeur. Ainsi, si vous faîtes du latin depuis quelques années et que vous avez une pratique de la langue plutôt aisée, il est fort à parier que ce choix de LV2 est stratégique. En effet, les erreurs de version se comptant en « points-fautes », la correction est presque mathématique : moins vous faîtes d’erreurs, plus votre note est élevée, ce qui ne laisse finalement que peu de place à la chance ou à l’aléatoire. Une stratégie qui s’avère donc extrêmement payante auprès des étudiants qui réussissent bien dans cette matière.

 

 

  • Mais un certain niveau à assurer

Si ce choix de LV2 peut s’avérer extrêmement payant pour les khâgnes qui sont relativement à l’aise avec la langue, il ne s’agit pas de faire ce choix à la légère : une mauvaise maîtrise des déclinaisons ou des conjugaisons et une méconnaissance de la grammaire latine peuvent rapidement être rédhibitoire auprès des correcteurs, qui restent relativement sévères au moment de la correction. De même, une pratique irrégulière de la langue ne saurait suffire pour espérer obtenir une très bonne note. Dès lors, mieux vaut ne pas s’engager sur cette voie si vous ne maîtrisez pas un minimum les fondamentaux du latin : par comparaison avec les khâgnes -classiques notamment- qui s’en sortent très bien dans cette discipline, votre note pourrait être extrêmement basse. La concurrence est rude !

 

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  • Les erreurs à ne pas faire

La première erreur consiste à penser que l’on peut s’en sortir même avec une pratique irrégulière ou une maîtrise approximative du latin. Comme expliqué précédemment, les erreurs se comptent en points fautes, c’est pourquoi votre note sera mathématiquement inversement proportionnelle à votre nombre d’erreurs. L’exercice sur lequel les étudiants perdent souvent le plus de points reste la version ; il s’agit ainsi de limiter les erreurs aux points-fautes élevés : terminez absolument votre traduction, ne faîtes d’omission, vérifiez les conjugaisons.

 

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  • Comment s’entraîner pour les épreuves de la BCE ?

Concernant l’écrit, il s’agit de mettre en application tout ce que vous avez appris pendant l’année : soyez précis, soyez techniques, soyez perfectionnistes sur les déclinaisons, les conjugaisons, le vocabulaire, la grammaire. L’épreuve orale est plus déstabilisante et mérite que l’on s’y attarde davantage : avec seulement vingt minutes de préparation pour une faire une version et un commentaire, cet exercice est une véritable course contre la montre ! Dès lors, il s’agit de travailler sur votre rapidité, montre en main : se forcer à ne pas tout chercher dans le dictionnaire, noter des éléments de commentaire au cours de la traduction, faire des analyses rapides, se familiariser avec l’improvisation, etc. Pour cela, pas de miracle : il importe de s’entraîner régulièrement, de telle sorte que vous ne puissiez pas être déstabilisés le jour de l’oral. Faire une fiche avec les grands acteurs, leurs œuvres et leurs dates (des dates précises, ça fait son petit effet auprès du correcteur) sera également précieux pour introduire votre oral et vous orienter sur des pistes de commentaire !

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Marie Mouret