ANTHONY – 5 ÈME AU CONCOURS ECRICOME (avec toutes ses copies !)
Il faut être excellent pour être classé 5ème meilleur candidat d’ECRICOME ! Voici Anthony qui a réussi à atteindre ce super classement !
Les bonnes copies d’Anthony
Copie de Mathématiques (19,75/20)
Salut Anthony, présente toi en quelques mots
Alors moi, c’est Anthony, j’ai 20 ans et je suis originaire de Perpignan. Après 2 ans de prépa ECE à Bordeaux au lycée Montaigne, j’ai intégré l’EDHEC BS.
Pourquoi avoir fait une classe prépa ?
La prépa n’était pas forcément un choix complètement réfléchi pour moi. J’avais un bon niveau en terminale, les professeurs ont trouvé logique de m’orienter vers ce type de filière et je ne voulais pas intégrer les bancs de l’université car je voulais rester dans une filière généraliste, c’était pour moi le choix le plus cohérent même si je ne savais que peu des exigences de la prépa.
Comment se sont déroulés tes deux ans de prépa ?
Mes années en prépa ont été plutôt irrégulières et ont oscillé entre manque de travail et démotivation. Arrivé plein d’ambitions, on rêve tous des HEC, ESSEC, ESCP et pour ma part je me fixais des écoles à atteindre. J’ai revu mes objectifs au fil des 2 années : Je suis passé par la phase « Je ne vise qu’HEC » à « que le top 3 » puis « que le top 5 » pour finir à « là où on voudra bien me prendre » (la fin de prépa n’est jamais évidente). Il faut savoir être ambitieux mais encore faut-il se donner les moyens de l’être.
J’étais en internat, ce qui est normalement un environnement plus propice à la rigueur et au travail, mais je n’ai pas su utiliser cette situation à mon avantage. C’est difficile de se mettre au travail quand vos amis les plus proches sont dans les chambres voisines. Aussi, en première année du moins, je n’ai pas forcément fait les bons choix de priorités de révision (quand je voulais enfin me mettre au travail, je me concentrais sur les langues et la culture générale alors qu’en ECE, les maths et l’économie sont les matières principales). Mais dire que je n’ai jamais travaillé serait aussi mentir. J’ai eu, comme tous, des élans de motivation même si ceux-ci se manifestaient de manière assez irrégulière. C’est surtout en 2e année que j’ai compris qu’il fallait que je sois plus rigoureux et assidu dans mon travail.
Quel était ton rythme de travail et ton organisation ?
En première année, mon rythme de travail était très léger même si j’ai beaucoup travaillé une matière en particulier : l’espagnol. Pourquoi l’espagnol ? Parce que même en ayant eu 18 au BAC, je me suis vite rendu compte que je ne savais pas construire une phrase basique après 5 ans d’apprentissage et que si je ne commençais pas dès maintenant à apprendre les bases, j’allais être perdu. Je tenais aussi toujours des listes de vocabulaire en anglais et espagnol de films, séries qui m’ont été très utiles pour les khôlles et même les écrits. Je m’amusais aussi à lire un peu, apprendre sur des philosophes et leurs positions mais ceci était plus une façon illusoire de ma part de me faire croire que je travaillais alors que les vraies révisions et leçons, je ne les ouvrais parfois pas. En termes d’heures, je dirais que travaillais entre 0 et 2h par soir maximum (sauf en cas de DS, les révisions la veille sont un vrai plaisir que je ne recommande absolument pas d’ailleurs.).
En seconde année, mon rythme de travail s’est intensifié. Quand j’étais vraiment motivé, je pouvais réviser jusqu’à 4h par soir. J’avais même tenté d’instaurer un rituel de révisions : De la fin des cours jusqu’à 18h30 (l’heure de manger en internat), je repassais en revue les choses faites dans la journée, travaillais mon vocabulaire et faisais mes devoirs de la semaine. Vers 20h, je commençais à réviser pour les DS à venir parfois même 2 ou 3 semaines en avance.
Quelles étaient tes notes durant la prépa ?
Etonnamment, je n’ai jamais été vraiment bas niveau notes.
En première année, je me retrouvais avec une moyenne de 11.5 au S1 et 10.6 au S2 (avec notamment des difficultés en économie et en contraction). J’étais 10e de la classe.
En seconde année, ma moyenne est montée à 12.5 au S1 (avec toujours quelques difficultés en contraction mais moins en économie car je travaillais) grâce notamment à une montée significative en économie résultant d’un travail bien plus régulier. J’étais 5e de la classe.
Ceci prouve que travailler reste la clé en prépa. Ma deuxième année était beaucoup plus fluide que ma première année et beaucoup plus supportable car je me donnais vraiment les moyens de réussir.
À un gros mois des concours comment t’étais-tu organisé ?
Il faut savoir que je suis un grand fan des programmes de révision mais seulement je ne les tiens jamais. Je me fixe un objectif beaucoup trop grand par rapport à ma capacité à pouvoir rester concentré. À un mois des concours, je m’étais fixé le gros objectif de faire de 8 à 14h de révisions par jour. Autant dire que lorsque j’arrivais à 8h, c’était déjà franchement exceptionnel. Pourquoi autant ? Parce que nos cours d’économie étaient vraiment denses (1600 pages en tout) et je n’étais pas encore assez rigoureux en maths. Le reste, je gérais à peu près (sauf la contraction mais bon je n’allais pas me focaliser sur ça) donc je n’ai pas forcément appuyé dessus. J’essayais de faire environ 3h de maths, 3h d’ESH et 2h de matières autres par jour.
Quels conseils tu donnerais aux préparationnaires dans cette période ?
1er conseil : Ne négligez pas la méthodologie. C’est un conseil qui m’a beaucoup servi dans la montée de mes notes en économie et en philosophie. Les connaissances sont accessibles à relativement tous les candidats, la différence se joue à la façon dont s’organise la mise en valeur de ces apprentissages. Ma technique était simple mais je me la rappelais sans cesse : chaque partie doit avoir un lien direct avec l’autre, et même les sous parties entre elles (du type gradation par exemple, 1ère sous partie : individuel, 2nde : collectif, 3e : mondial)
2e conseil : Révisez TOUTES les épreuves. Mon manque de travail dans les maths parisiennes m’a coûté une admissibilité à HEC (que j’ai manqué à 0.5 points) et possiblement une admission donc ne négligez AUCUNE épreuve.
De même, si vous ne visez pas Ecricome, entraînez-vous quand même à leurs épreuves qui sont similaires à BCE voire parfois meilleures (les thèmes grammaticaux en espagnol m’ont énormément servi).
3e conseil : Sachez alterner entre repos et travail. Chose que je n’ai pas su toujours faire, il faut savoir se poser des barrières (j’arrête de travailler ou alors je ne regarde qu’UN SEUL épisode).
4e conseil : Vos notes de prépa ne sont que partiellement représentatives du niveau que vous pouvez avoir au concours. Je pense notamment à mes notes de contraction et synthèse : Je n’ai jamais eu la moyenne en prépa et me situais dans le bas de ma classe dans cette matière et au concours j’ai pu avoir 19 à ECRICOME, 15 en contraction HEC et 18 en synthèse ESCP.
Quelles écoles avais-tu décidé de présenter ?
Etant boursier, je n’ai pas eu à me poser la question de présenter telle ou telle école. Mais c’est une question légitime. Je pense qu’elle dépend vraiment de chacun mais étant assez ambitieux, je pense que j’aurais passé tout le TOP 10 SIGEM même si je ne pensais pas avoir le niveau pour les parisiennes par exemple. Conseil pour les premières années : Renseignez-vous bien sur les écoles si des choix financiers doivent se faire. (Durant la période des oraux, j’ai découvert le programme de l’ESSEC car c’était la seule parisienne dans laquelle j’étais admissible alors que je ne m’y étais jamais intéressé).
Comment as-tu abordé les concours ?
Stressé, comme tout le monde je pense. Je dors très peu de base mais les nuits de concours ont été plutôt angoissantes. Je n’étais pas au point sur mes révisions donc j’essayais toujours de relire mes cours avant les épreuves pour essayer de trouver une petite référence ou un passage qui me manquait. Heureusement que j’avais mes amis à l’internat pour parfois me remonter le moral ou alors simplement parler au calme des épreuves. J’ai par ailleurs été assez désarmé par certains sujets et par l’attitude de certains préparationnaires de prépa différentes qui à la vue du sujet s’exclamaient : « Oh bah on l’a déjà traité en cours ». Mais désarmé ne voulait pas dire démotivé, j’avais mes cartes à jouer et je voulais tout exploser.
Tu as fini 5e au concours ECRICOME l’an passé avec une moyenne d’environ 17.3, quelles notes as-tu obtenu pour cette banque d’épreuves ?
Alors oui, 5e si on compte l’oral avec. Je n’ai passé que l’oral de Kedge et pas celui de Neoma donc voici mes notes :
ECRIT :
ESH : 18
Maths : 19.75
Contraction : 19
Anglais : 12.25
Espagnol : 20
Culture Générale : 15
ORAL :
Motivation : 18,5
Anglais : 16
Espagnol : 15
Tes notes au concours BCE ?
Contraction de texte HEC : 15
Synthèse ESCP : 18
LV1 Anglais ELVi : 15.4
LV2 Espagnol ELVi : 11.4
Dissertation de culture générale EM LYON : 14
Dissertation de culture générale ESSEC/EDHEC : 15
Mathématiques ESSEC/HEC : 11.4
Mathématiques ESSEC II : 10.7
Mathématiques EDHEC : 16.3
Mathématiques EM LYON : 20
ESH HEC : 15
ESH ESCP : 5
ESH ESSEC : 18
Cette année, les candidats seront uniquement confrontés aux écrits, quels ultimes conseils leur donnerais-tu pour performer ?
Je sais que beaucoup sont déçus de ne pas avoir la « chance » de passer les oraux (même si pour ma part cela m’a couté ma place à l’ESSEC et a failli me priver de mon admission à l’EDHEC) pour pouvoir se démarquer des autres candidats. Par ailleurs, vos khôlles vous ont été très utiles durant 2 ans et vous serviront aussi pour votre écrit alors ne les négligez pas !
Conseil par rapport au concours : C’est une période très stressante mais pour moi, elle est bien moins stressante que la période des résultats où vous allez attendre des heures sur votre téléphone un mail d’admission qui peut-être n’arrivera pas… Relaxez-vous durant la période des concours, il faut vous ménager car elle est dure à tenir. Et aussi ne vous démoralisez pas si vous n’êtes pas satisfait de votre performance dans une épreuve. Je savais que j’avais fait un énorme hors sujet en ESH ESCP (qui compte pour à peu près toutes les écoles) juste en sortant de l’épreuve, j’avoue avoir pleuré mais ce n’est pas pour autant que j’ai baissé les bras. Rien n’est jamais perdu à moins que vous décidiez que cela le soit.
Bon courage à tous, ne lâchez rien jusqu’au bout, et on se retrouve très vite en école !