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Zoom sur l’entreprise Michelin

Sommaire
Zoom sur l'entreprise Michelin

Détaillons ensemble certaines caractéristiques de Michelin, une entreprise qui peut être utilisée à titre d’exemple en dissertation d’ESH. Lisez cet article avec une fiche à vos côtés pour noter tous les éléments qui vous paraissent intéressants à retenir (chiffres, dates…).

 

Quelques infos sur Michelin

Siège social : Clermont-Ferrand

Chiffre d’affaires en 2021 : 23,8 Milliards €

Investissements en R&D en 2020 : 646 Millions €

Nombre d’employés : 121 000 (stable depuis 1978)

 

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Une entreprise paternaliste qui joue le rôle de ville-usine

Michelin est créée en 1889 à Clermont-Ferrand par les frères André et Edouard Michelin. L’entreprise se consacre principalement à la production de patins de frein (système protégé par un brevet). Elle mise alors sur le caoutchouc comme matériau de construction. Dans cette lignée, Michelin se lance dans la production de pneus en caoutchouc d’abord pour bicyclettes en 1891, puis dans l’automobile pour accompagner le développement fulgurant de cette industrie.

L’entreprise auvergnate adopte rapidement le paternalisme comme méthode de management. En peu de temps, Michelin en vient à organiser la vie de ses employés. En effet, l’entreprise les accompagne de leur naissance (avec la création des cliniques Michelin) jusqu’à leur mort. Elle joue pleinement son rôle d’entreprise providence en accordant aux ouvriers des allocations familiales. Tout au long du XXème siècle, on voit fleurir sur les collines de Clermont-Ferrand des habitations standardisées avec jardin. Ce sont les maisons des ouvriers Michelin construites par l’entreprise qui accompagne ses employés dans leur quotidien.

L’entreprise suit ses employés jusque dans les loisirs. En 1911, Michelin crée l’ASM, l’Association Sportive Michelin (aujourd’hui l’Association Sportive Montferrandaise, connue pour son club de rugby). Poursuivant une doctrine sociale, les patrons de Michelin cherchent à éduquer les ouvriers en leur inculquant des valeurs chrétiennes. Ainsi, on peut lire dans la chronique hebdomadaire « Le Lundi de Michelin » que le travailleur Michelin « doit être honnête » et « aimer le travail bien fait ».

Jusqu’à aujourd’hui, Michelin a accompagné le développement de sa région, l’Auvergne. Elle est la seule entreprise du Cac40 à avoir son siège en dehors de la région parisienne. Ses activités occupent 8% de la superficie de la ville au début des années 2000 et vont de la production de pneu au tourisme (avec l’Aventure Michelin, un musée sur l’entreprise).

 

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Michelin, un reflet de l’histoire industrielle française

Avec la mondialisation, Michelin voit son modèle bouleversé. Ainsi, l’entreprise doit s’adapter face à la concurrence internationale et aux délocalisations offensives de ses concurrents. C’est pourquoi elle a de plus en plus recours aux délocalisations de ses usines et à l’internationalisation de sa production pour produire moins cher et conquérir des marchés étrangers (notamment aux Etats-Unis). L’entreprise est aujourd’hui présente dans 170 pays.

A mesure que la mondialisation se diffuse, le géant auvergnat emploie de moins en moins de travailleurs à Clermont-Ferrand. Si elle reste le 1er employeur en Auvergne, le nombre d’emplois dans la région chute de 28 000 en 1982 (son pic) à 16 500 en 2000 pour atteindre 12 5000 employés aujourd’hui avec une part croissante d’emplois très qualifiés.

La ville de Clermont-Ferrand se transforme alors en friche industrielle au début des années 2000. Le territoire perd  alors en compétitivité.

 

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La culture d’entreprise de Michelin

L’entreprise auvergnate mise dans sa production sur sa forte culture d’entreprise. En mettant au cœur de ses préoccupations la mobilité, Michelin entend respecter le slogan « Offrir à chacun une meilleure façon d’avancer » (2013) plutôt que d’être aiguillée par le seul profit.

Autre combat du géant du pneu : la crise environnementale. La qualité des produits reste au cœur des préoccupations de l’entreprise. Michelin garantit que certains de ses pneus usés sont plus fiables que des pneus neufs de certaines marques. Ainsi, elle évite le renouvellement de ces derniers. D’ailleurs, l’entreprise utilise le lobbying pour tenter d’infléchir certaines décisions politiques sur les normes des pneus afin d’augmenter leur durée maximale d’utilisation pour lutter contre la concurrence.

Par ailleurs, Michelin tente d’impulser une révolution verte dans sa production. D’ici à 2030, Michelin vise à réduire à 20% la part de carburant due à l’utilisation des pneus (contre 35% aujourd’hui en moyenne pour un pneu). D’autre part, d’ici à 2048, les pneus seront construits à 80% avec des matériaux durables (contre 28% aujourd’hui) et 100% recyclés (article difficulté du recyclage des pneus)

Enfin, au-delà de la qualité de ses produits et de sa préoccupation pour l’environnement, Michelin adopte une considération humaniste de ses salariés. L’entreprise cherche à former ses salariés en interne (cela lui permet de diminuer les coûts de rotations). De plus, elle ne les laisse pas sur le carreau à l’annonce de fermeture d’usine. Elle s’investit pour eux et propose des formations pour leur permettre un retour rapide à l’emploi. Par exemple, c’est ce à quoi elle s’est engagée à faire après la fermeture de l’usine de la Roche-sur-Yon en 2019. L’entreprise a d’ailleurs été nommée « meilleur employeur en Amérique du Nord » en 2018 par Forbes

 

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Conclusion

Comme vous l’avez vu, Michelin est un exemple facilement mobilisable en dissertation et sur de nombreux sujets.

 

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Martin Durroux
Etudiant à HEC Paris après une prépa ECE au lycée Sainte-Marie à Lyon, j'aide les préparationnaires en ESH et en maths.