Au début du mois de février, des ballons blancs ont été aperçus au-dessus des États-Unis. Après les avoir détruits, les politiciens ont déclaré qu’ils provenaient de Chine. Cela n’a fait qu’attiser les tensions entre les États-Unis et la Chine. Dans cet article nous revenons sur les faits et sur la relation entre ces deux pays.
La relation États-Unis – Chine : les conflits les plus récents
Ces deux puissances mondiales sont liées économiquement et politiquement. La Chine est le premier exportateur mondial de marchandises. En 2020, 15,2% de son PIB y était consacré. Les États-Unis loin derrière avec des exportations qui représentent seulement 8,4% sont aussi un grand importateur de marchandises chinoises.
Durant le mandat de Donald Trump, une guerre commerciale s’est instaurée entre les deux pays. Lorsque l’un imposait des taxes sur des produits importés, l’autre augmentait les droits de douane d’un certain nombre de produits. Pour aller plus loin, le président américain, voulant faire passer son pays en premier, a fait voter une loi interdisant tous systèmes informatiques chinois de fonctionner sur son territoire. C’est l’affaire Hawaï.
Le nouveau président Joe Biden a réussi à calmer la situation. La Chine s’est engagée à acheter plus de 2 milliards de produits américains. De plus, le président s’est rendu en Chine afin de dialoguer pour éviter de retomber dans une nouvelle guerre commerciale.
Du côté politique, les idéologies se contredisent. D’abord sur le cas de Taïwan avec la Chine qui voudrait l’envahir et les États-Unis qui sont prêts à intervenir en cas d’assaut. De plus, ces deux pays ne prennent pas parti pour les mêmes nations. En ce qui concerne la guerre en Ukraine, les États-Unis envoient des armes pour aider l’Ukraine, tandis que la Chine rompt sa position de neutralité pour encourager la Russie.
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Les ballons chinois : un outil météorologique ou stratégique
Le 4 février, un ballon a été repéré survolant la Caroline du Nord. Le Pentagone a donné l’ordre d’attendre qu’il soit au-dessus de l’océan Atlantique pour l’abattre, afin qu’il ne retombe pas sur des civils. Quelques heures plus tard, c’est un avion de chasse de l’armée américaine qui l’a détruit à l’aide d’un missile. Deux jours plus tard Pékin a déclaré qu’il s’agissait bien d’un de leurs ballons et qu’il avait pour seul but de récupérer des données météorologiques et qu’il avait dévié de sa trajectoire. Pourtant les Américains sont persuadés qu’il s’agit d’une technique pour les espionner. Pour le prouver, le FBI a récupéré les débris flottants et les analyse actuellement dans les laboratoires de Quantico.
Un nouveau ballon a été aperçu cette fois-ci en Amérique Latine. Le Pentagone a directement déclaré que celui-ci était à nouveau d’origine chinoise sans que Pékin ne fasse de déclaration.
Le 10 février un objet volant non identifié survolant l’Alaska a été repéré. L’armée américaine a tiré dessus car il posait des problèmes pour le trafic aérien. Le 11 février, un nouvel objet non identifié a été aperçu au Canada et a aussi été neutralisé. Même chose le jour suivant au-dessus de l’État du Michigan. La Chine n’a pas fait de déclaration concernant ces objets volants.
Les conséquences de cet événement sur la relation Etats-Unis – Chine
La Chine n’a pas bien réagi à l’accusation d’espionnage de la part des États-Unis. Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères, il s’agirait « d’un prétexte pour attaquer et diffamer la Chine », « La Chine se conforme toujours strictement au droit international et n’a jamais violé le territoire et l’espace aérien d’un pays souverain ».
Selon Washington, Pékin nie les accusations. En conséquence, Antony Blinken le secrétaire d’États des États-Unis, a décidé de reporter sa visite en Chine. Cela montre que n’importe quel événement peut raviver les tensions entre ces deux pays. Pourtant, le fait de reporter et non d’annuler la visite du secrétaire d’État témoigne de la volonté des États-Unis de communiquer.
Est-ce la première fois que cela se produit ?
Ce type d’intrusions sur le territoire américain n’est pas la première. En effet, il y en a déjà eu trois durant le mandat de Donal Trump et un durant celui de Joe Biden, avant ceux de février. Cette pratique est donc connue du Pentagone. De plus, les États-Unis ne sont pas les seuls concernés par ces vols de ballon. En effet, Taïwan qui est une zone sensible pour la Chine, a vu plusieurs fois des ballons survoler son territoire.
Suivre l’actualité
Il est possible que d’autres ballons ou objets non identifiés fassent leur apparition d’ici mars ou que les États-Unis donnent plus d’informations. De plus, les relations États-Unis/Chine sont importantes pour notre économie. Suivre la suite de cet événement permettrait de voir l’évolution de celle-ci.
