Pour réussir la dissertation de géopolitique au concours, il faut respecter scrupuleusement la méthodologie. Une bonne dissertation est une démonstration claire et nuancée. Elle répond au sujet à l’aide de connaissances précises (exemples, données chiffrées, auteurs de références).
Qu’est ce que je dois prioriser en dissertation ?
L’introduction et la conclusion doivent être votre priorité ! Il est essentiel de donner une bonne première et dernière impression. N’oubliez pas, les jurys ont peu de temps pour corriger les copies, ils prêtent surtout attention à votre introduction et conclusion.
Autre élément essentiel : il faut répondre au sujet, et rien qu’au sujet. Les hors-sujets sont lourdement pénalisés au concours. Pour éviter cela, il faut soigner la définition des termes du sujet, et établir correctement les limites spatio-temporelles.
Quel temps dois-je consacrer au brouillon en épreuve de dissertation ?
L’épreuve d’HGG requiert une bonne gestion du temps, il est malheureux de ne pas terminer son développement au concours par manque de temps.
Pour cela, il faut consacrer environ 45min au brouillon. Pendant ce temps imparti très court, il faut avoir défini les termes du sujet, élaboré une problématique et un plan. Je vous conseille de lister les concepts et les thèses d’auteur qui vous semblent essentiels afin de ne rien oublier.
Comment réussir son introduction ?
Une introduction est sectionnée en quatre parties :
1 – l’accroche
2 – la définition des termes du sujet
3 – la problématique
4 – l’annonce de plan
Je vous recommande le fait d’actualité en accroche. Le jury sera satisfait si ce dernier est analysé et relié intelligemment au sujet. Tenez vous informé des dernières actualités géopolitiques même au moment des concours ! Il est d’autant plus apprécié de relier cette actualité à une thèse d’auteur.
Pour définir de manière précise les termes du sujet, il faut s’aider de synonymes. Pour les concepts vus et revus au cours de l’année, il faut s’appuyer sur une définition d’auteur. Par exemple, le sujet ESSEC 2024 « Globalisation et multiplication des frontières depuis 1990 : un paradoxe ? », demandait la définition des frontières de Michel Foucher (L’obsession des frontières) : « discontinuité géopolitique à fonction de marquage réel, symbolique ou imaginaire ».
Une problématique efficace se doit de saisir les enjeux principaux du sujet, montrer ses paradoxes et contradictions. Elle ne doit pas être une simple reformulation du sujet, ou bien trop alambiqué au risque de perdre l’attention du correcteur.
Enfin, l’annonce de plan doit être claire : constat – dynamiques et/ ou ruptures – limites.
Comment se distinguer des autres copies ?
Nombreux sont les candidats qui oublient que la dissertation n’est pas une épreuve de géopolitique mais d’Histoire, Géographie et Géopolitique du monde contemporain. Il ne faut pas oublier la dimension historique et géographique du sujet. Pour cela, il est conseillé d’intégrer une sous-partie historique dès le début, et quand l’occasion se prête une sous-partie multi-scalaire.
Pour se différencier des autres candidats, il est bienvenu d’intégrer une sous-partie « étude de cas » lors de votre développement. Ça sera l’occasion de montrer que vous avez des connaissances précises sur un exemple de votre choix. Par exemple, pour le sujet ESSEC 2024 « Globalisation et multiplication des frontières depuis 1990 : un paradoxe ? », il était intéressant de réaliser une sous-partie sur une frontière précise (frontière entre USA/Mexique, Chine/Inde).
Les bonnes copies sont des démonstrations nuancées et illustrées qui s’appuient sur des thèses d’auteurs de référence, des données chiffrées et des citations utilisées à bon escient.
Comment choisir ses exemples pour argumenter ?
La diversité, l’originalité et la précision sont recherchées en dissertation !
Pour diversifier les exemples, il est judicieux de choisir des exemples sur toutes les aires continentales. Par exemple, sur un sujet transversal comme celui d’ESSEC 2024 « Globalisation et multiplication des frontières depuis 1990 : un paradoxe ? », il était bienvenu d’illustrer son propos par des frontières localisées dans divers endroits.
Pour être original, on peut s’appuyer sur des exemples tirés de l’actualité de l’année du concours.
Pour être précis, il faut avoir bien appris son cours et être capable d’écrire plusieurs lignes sur l’exemple en question.
Enfin, les documents qui accompagnent le sujet de dissertation permettent de vérifier que l’on n’a pas oublié un aspect du sujet : ils sont surtout là pour nous rassurer. Toutefois, on peut les utiliser en tant qu’exemples lorsque l’on est à cours d’idées ou bien si l’on juge le document pertinent pour notre démonstration.
Comment éviter de contrarier le correcteur ?
1 – L’orthographe est de plus en plus pénalisée au concours ! Il est vraiment dommage de perdre des points par manque d’attention ou mauvais apprentissage de l’orthographe des auteurs de référence. Ainsi, il faut impérativement accorder du temps à la relecture de votre copie : 10/15 min environ suffisent.
2 – Éviter les plans passe-partout ! Pour cela, il faut s’être entrainé pendant l’année à réaliser des plans rapidement qui répondent bien au sujet.
3 – Multiplier les exemples sans intérêt : n’oubliez pas l’épreuve d’HGG n’est pas une épreuve d’érudition mais bien une épreuve qui demande un esprit de synthèse pour construire une démonstration logique et pertinente en 4h.