Le professeur de maths marche entre les rangs, un immense paquet de copies entre les mains. Les sentences sont terribles.”5,8 insuffisant”, “9,3 en progrès”, “2 il faut se mettre au travail”. Arrive votre tour : “5, c’est toujours les mêmes erreurs que je retrouve dans vos copies”. Vous feuilletez votre chef-d’œuvre et… C’est la frustration : votre professeur a raison, c’est toujours les mêmes erreurs qui vous empêchent de progresser. Que faut-il faire ? Voici une réponse simple : il faut avoir un carnet d’erreurs en mathématiques !
Les intérêts du carnet d’erreurs en mathématiques
Le fait de se doter d’un carnet d’erreurs en mathématiques est un atout sur de nombreux points. Tout d’abord, la rédaction d’un cahier d’erreurs vous force à reprendre vos DS, vos DM et autres exercices corrigés. Vous êtes alors plus attentifs à toutes les fautes de rédaction. En les relisant avec la correction sous les yeux, vous vous donnez les moyens d’éviter de les reproduire à la prochaine échéance. Les fautes récurrentes qui exaspèrent vos professeurs voient alors leur nombre diminuer ! En reprenant vos copies corrigées en dehors des temps d’examen, vous avez également l’occasion de mettre le doigt sur les questions ou la connaissance de votre cours vous a fait défaut. Ainsi, relire ses copies permet de revenir sur des points de votre cours qui ne sont pas encore compris.
Sur un autre plan, le carnet d’erreurs vous apprend à changer le regard sur votre production pendant les épreuves. En effet, comme vous avez accordé du temps à la lutte contre vos erreurs lors de la rédaction de votre carnet, votre regard est davantage attentif aux erreurs que vous pourriez faire. Vous surveillez alors davantage ce que vous écrivez. Vous faites attention à écrire le moins d’erreurs possible parce que vous savez que vous aurez à les reprendre par la suite.
D’un point de vue plus matériel, le cahier d’erreurs est un moteur de progression et ce sur divers aspects. Tout d’abord, il vous permet de corriger vos erreurs pour avoir le maximum de points sur les questions que vous traitez. Mais il vous permet aussi de prendre pleinement conscience des points sur lesquels vous êtes attendus le jour du concours. Et un élément en particulier : la clarté et l’exhaustivité de votre rédaction.
En reprenant vos erreurs, vous voyez en effet où est ce que vous perdez vos points. Par exemple, la rédaction est plus importante dans le traitement d’une question que la réponse en elle-même. Vous ne pouvez pas avoir tous les points si votre rédaction est mauvaise, même si votre résultat est juste. C’est la reprise des questions où vous êtes parvenu au bon résultat sans avoir tous les points à cause d’une mauvaise rédaction qui va vous permettre d’améliorer votre note la prochaine fois.
Enfin, le cahier d’erreurs est aussi un moyen satisfaisant de remarquer sa progression en mathématiques au cours des deux ans. En effet, les erreurs commises en début d’année qui sont notées dans votre carnet pourront vous sembler aller de soi en fin d’année.
Comment organiser son carnet d’erreurs en mathématiques ?
Afin de voir une progression nette, il faut procéder méthodiquement dans la rédaction de son cahier d’erreurs en mathématiques. Pour cela, il convient de le diviser en 4 grandes catégories : analyse, algèbre, probabilité et autre. La dernière catégorie renvoie à toutes les erreurs de méthodologie que vous pouvez faire. Elles vont de la mauvaise gestion du temps à la numérotation des pages en passant par un mauvais choix dans l’ordre du traitement des exercices.
Ensuite, à l’intérieur de ces 4 catégories, il convient de rentrer dans l’ordre chronologique des échéances. Le premier DS en premier donc et les suivants à la suite !
Comment organiser son carnet d’erreurs ?
Il y a plusieurs éléments qu’il est intéressant de noter dans son cahier d’erreurs. Si vous parvenez à estimer combien de points vous avez perdus sur une question à cause d’une erreur, c’est une information intéressante à prendre en considération. En effet, elle vous permet de prendre pleinement la mesure de ce qu’elle représente en termes de points. Cela est une source de motivation pour remédier à cette erreur.
Ensuite, certains automatismes que vous n’avez pas encore acquis sont intéressants à noter dans votre carnet. Cela peut être mentionner “par le théorème d’encadrement” dans le calcul de limites ou encore “avec F à densité” et “lambda est différent de 0” pour l’algèbre.
Parfois, il est intéressant de recopier la rédaction qui est donnée dans le corrigé pour s’en imprégner pleinement. C’est particulièrement important, notamment pour les questions types qui reviennent dans de nombreux sujets. En effet, c’est une bonne rédaction qui vous permettra d’avoir tous les points sur ces questions.
Suis cette série d’article pour progresser en maths : 1 semaine 1 classique #18
Pour les questions que vous n’avez pas réussi à traiter, vous pouvez noter des pistes de réflexions, des axes d’analyse auxquels il faudra penser la prochaine fois.
Pour les remarques annexes (“prendre du temps pour se relire”, “ne pas rester bloqué sur une question trop longtemps”…) elles sont aussi à noter dans votre carnet. Ce sont généralement des erreurs que l’on fait à de nombreuses reprises au cours des deux années sans nécessairement se rendre compte de leur caractère répétitif. Les noter dans un carnet permet de rompre avec cette mauvaise habitude.
Fini les erreurs ?
Si le carnet d’erreurs ne vous permettra pas de passer à 20/20 du jour au lendemain, il vous permettra de gagner de nombreux points. C’est un investissement rentable dans lequel peu de préparationnaires accordent du crédit. Il est dommage de se priver de cette source de progrès. Alors lancez-vous !