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Sébastien : intégrer ESCP après une prépa de province !

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Issu d'une prépa de province, il intègre ESCP en khûbe !

Rencontre avec Sébastien Neves, étudiant à ESCP Business School après une prépa de province ! Tous les secrets et les conseils pour exceller !

 

Bonjour Sébastien, peux-tu présenter ton parcours ?

Bonjour ! Moi, c’est Sébastien. Je viens de la prépa ECE Georges de La Tour à Metz, avant que ça soit renommé ECG. J’ai fait 3 ans de classe préparatoire. J’ai intégré en septembre 2022 ESCP Business School. Et là, je vais entrer en M1 pour ma 2e année d’école de commerce.

 

Pourquoi avoir fait une classe préparatoire ?

J’ai fait une classe préparatoire grâce à M. Bolliet 👨🏻‍🏫, professeur de SES au Lycée Fabert de Metz, qui m’a vraiment donné envie d’en apprendre davantage sur l’Économie, la Géopolitique, et d’avoir un sens de la réflexion plus poussé. Il m’a présenté la classe préparatoire comme un challenge. Il savait que j’avais certaines capacités, et la question, c’était de savoir si j’allais réussir à pleinement les exploiter en prépa. Selon lui, c’était un environnement où j’allais être bien stimulé donc ça m’a donné envie.

J’étais un petit peu perdu et je savais que la classe préparatoire nous permettait déjà d’acquérir beaucoup de connaissances. Mais surtout, que je n’allais pas me fermer des portes. À l’inverse, j’ai plutôt pu m’en ouvrir. Et je savais qu’une fois que j’allais entrer dans une école de commerce, j’allais avoir accès à une large palette d’enseignements, de disciplines, et de possibilités. Et comme j’étais un peu indécis, je me suis dit que c’était la meilleure chose à faire.

 

Pourquoi as-tu décidé de faire une année supplémentaire de classe préparatoire ?

Vraie question ! Lorsque j’ai fait mes 2 premières années de classe préparatoire, j’ai eu une première année un peu particulière parce qu’il y a eu le Covid 🦠, et ça a grandement impacté mon apprentissage. D’une part, parce que j’ai eu un enseignement de la part des professeurs qui était un peu plus parcellaire. Et d’un autre côté, j’avais de grandes difficultés à travailler dans mon coin, car j’ai toujours besoin d’être très stimulé, d’être poussé, et c’est justement en étant un peu sous pression que j’étais amené à tirer mon plein potentiel dans différents domaines.

En outre, lorsque j’ai passé mes concours, ça ne s’est pas exactement passé comme prévu, et je n’ai pas eu les résultats escomptés. Je me suis dit qu’il fallait que je ne lâche rien, que je me redonne une seconde chance. Et en ce sens-là, pouvoir khûber, ça a été pour moi une bonne chose, donc j’ai saisi l’opportunité !

 

Peux-tu nous parler de la réaction de ton entourage face à ta décision de khûber ?

Alors, il faut savoir que j’ai un grand frère qui a aussi fait une classe préparatoire à Metz, mais en ECS à l’époque et qui avait eu HEC. Et selon lui, c’était vraiment une bonne chose. Il savait que je n’avais pas du tout exploité toutes mes capacités avec ces 2 premières années de prépa. Il savait que j’étais capable de mieux, parce que moi-même, je m’étais surpris, mais pas dans le bon sens du terme… J’étais surpris à la fin de mes 2 premières années de prépa des résultats que j’avais eus. Lui, il pensait la même chose, il m’a vraiment encouragé. Il m’a dit d’y aller. En fait, il faut vraiment se dire que grâce à ça, après on n’a plus de regret. On sait qu’on a donné son maximum en 3 ans et donc lui, il m’a vraiment poussé dans cette direction-là.

Il y a certaines personnes dans ma famille qui se sont demandées : « Pourquoi faire ? » Et c’est vrai qu’on peut se dire quand on est de l’extérieur « dans tous les cas, on intègre une école de commerce, une école plutôt qu’une autre, on chipote », et donc ils se demandaient si c’était vraiment nécessaire. 🤷‍♀️🤷‍♂️

Et concernant mes parents, globalement, ils m’ont plutôt encouragé. Ils ne m’ont pas poussé à le faire, mais ils trouvaient que c’était une bonne chose si je voulais donner mon maximum. Puis ils savaient qu’une fois que je l’aurai fait, je n’aurai plus de regret.

 

Comment as-tu géré le stress et la pression liés à l’objectif de passer d’admissible à une Top 10 à une Parisienne ?

Ce qui est assez rigolo, c’est que dans un premier temps, quand j’ai khûbé, je m’étais vraiment dit « Parisienne ou éventuellement Top 5 », mais je n’envisageais pas d’autre résultat. Et puis ESCP ça a toujours été mon école de cœur. Forcément HEC, c’est un Graal, mais c’était inaccessible pour moi. Surtout que je savais que j’avais un point malus. C’était une nouvelle règle qui venait d’être mise en place.

L’ESSEC pour être tout à fait transparent, c’est une excellente école et j’aurais été ravi. Mais je ne sais pas pourquoi l’expérience que proposait ESCP avec les campus et autre ça m’a toujours vraiment attiré. Donc j’avais un petit peu cette école en tête, et au fur et à mesure que l’année avançait, je commençais un petit peu à revoir mes espérances à la baisse du fait que je viens d’une prépa de province, avec des résultats qui sont plus faibles que dans des prépas parisiennes ou d’autres grandes prépas lyonnaises notamment.

Et lorsque je me suis aperçu que je n’étais pas dans les 3 premiers de la classe, j’ai eu peur. Je me suis dit « si je ne suis pas dans les trois premiers de la classe, je ne vais pas réussir à avoir une Parisienne ». 😔

Et donc je me suis un peu plus rabattu sur une Top 5, même si c’est quelque chose de formidable, et je m’y suis accroché. Il y a eu quelques moments où je me suis dit « Si je n’ai pas une Top 5, comment appréhender la chose ? ». J’ai eu quelques moments de blues ou avec un peu moins de motivation, mais ça a très peu affecté mon état d’esprit.

Je me suis juste dit « Vas-y à fond ! » 🦾. Et puis là, avec un peu de recul, en ayant fait mes oraux notamment à Audencia, je me suis rendu compte que j’aurais quand même été super épanoui dans plein d’autres écoles parce que j’y ai rencontré des gens formidables. Donc, avec du recul, je pense que ce n’est pas une bonne chose de se monter la tête. Il faut plutôt se dire qu’on donne son maximum, et après, on verra. Il faut foncer puis ne plus avoir de regret. C’est un peu la phrase qui revient souvent, mais moi en tout cas ça m’a beaucoup influencé.

 

Quels conseils donnerais-tu à d’autres élèves envisageant une année supplémentaire pour atteindre leurs objectifs académiques ?

Je dirais qu’il faut bien réfléchir à pourquoi on khûbe. Concrètement, si on a une Top 5, vouloir khûber, c’est extrêmement ambitieux. Il faut vraiment soit être sûr de soi, soit avoir eu des résultats bien moindres par rapport à ses performances, parce que c’est un pari très risqué. Il y a une grande part d’aléatoire 🔀. J’en suis presque l’exemple même, car j’ai eu des écarts de notes très importants entre mon année de carré et mon année de khûbe. Et je ne pense pas que rationnellement, on peut expliquer tous ces écarts de notes. Parce qu’il y a une part d’aléatoire concernant les sujets, concernant le tas de copies dans lequel on va être. On a des sujets qui nous parlent plus que d’autres. Et si malheureusement, on a d’autres copies qui sont excellentes dans le même tas, pour se démarquer, c’est beaucoup plus dur.

Ensuite, il faut aussi se rendre compte que le correcteur, si on passe dans les dernières copies, peut-être qu’il va avoir un peu moins de patience. Il y a donc beaucoup de facteurs aléatoires qu’il faut avoir en tête. Je ne dis pas que les concours, c’est seulement aléatoire, mais il y a une partie, qui je pense, est non négligeable. Donc si on a une Top 5, même une Top 3 pour les plus perfectionnistes, vouloir khûber pour avoir à tout prix HEC ou une Top 3, il faut y réfléchir. Surtout que sincèrement, je pense qu’après, dans la vie professionnelle, il n’y aura pas des écarts si grands que cela. Je pense qu’à force de travail, on aura à peu près les mêmes opportunités.

Et ensuite, si on n’a pas une Top 5 et qu’on veut khûber, il faut déjà se questionner sur sa motivation et comment on a vécu sa prépa. Parce que moi, clairement, à la fin de mes 2 années de prépa, en ayant eu le Covid où on m’a supprimé presque 4 mois de classe préparatoire, je n’avais pas tant pâti de ces 2 années. J’étais encore assez motivé, et puis je savais que je n’avais pas du tout pleinement exploité mes capacités, que j’avais un peu sous-performé aux concours. Donc, je me disais : « Même si je ne progresse pas tant que ça, si je sous-performe un peu moins, j’aurai dans tous les cas des meilleurs résultats. » En progressant un peu, je peux peut-être réussir à avoir SKEMA ou Audencia. Et puis dans un bon scénario, je peux peut-être avoir l’EDHEC, ou dans un très bon scénario avoir encore mieux. Donc, il y avait un terreau fertile pour que je puisse aller de l’avant et faire une troisième année.

Et puis la dernière chose qui serait très importante, c’est : il faut questionner ses professeurs 🙋🏻‍♂️. En fait globalement, je pense qu’ils ont plutôt une bonne vision des étudiants, une vision qui est différente de la nôtre, parce qu’elle est exogène. Et ils sont souvent les plus à même de vous dire s’ils sentent que vous avez encore de la place pour appuyer sur la pédale, ou est-ce que ça peut être difficile, parce qu’il y a aussi une grande partie du moral, de mental. C’est faire beaucoup de sacrifices tout en voyant ses camarades qui ont un autre quotidien.

 

Comment as-tu préparé les épreuves écrites ?

Quand j’ai khûbé, ça a vraiment été un travail de longue haleine. Et si j’ai un conseil à donner pour ceux qui khûbent parce qu’ils ont un peu d’avance et visent les meilleures écoles, c’est de ne surtout pas perdre cette avance. C’est extrêmement rapide de la perdre, il suffit de 2, 3 mois et en fait en 2, 3 mois en fonction des prépas dans lesquelles on est, il y a certains professeurs qui vont énormément avancer dans le programme. Donc le peu d’avance qu’on avait, on le perd.

  • 🧮 Maths : il faut tout de suite réussir à faire idéalement des sujets de Parisienne à HEC, et du hors programme. Parce que, venant d’une prépa de province, les professeurs sont tout à fait à même de nous aider pour faire ça, mais ils n’ont pas le temps parce qu’ils ont d’autres objectifs et qu’ils ont des éléments qui sont un peu plus fragiles en mathématiques. Ils largueraient trop d’étudiants s’ils faisaient trop de hors programme. En résumé, faites des maths difficiles confrontez-vous au thème ou au sujet sur lequel vous êtes le plus fragile.
  • 📊 ESH : il faut vraiment avoir accumulé des connaissances sur lesquelles on est un peu plus fragile. En carré, j’avais mis vraiment de côté la sociologie. Et c’est justement pendant cette année de khûbe, on peut mettre un coup de collier et vraiment s’y mettre.
  • 🎨 Culture Générale essayez d’avoir des références que les autres n’ont pas, de vraiment chercher des citations, d’en apprendre. On n’a pas vraiment d’avantages quand on khûbe en Culture Générale parce que le thème change. Mais essayez vraiment d’avoir la rigueur d’effectuer le travail supplémentaire, ce que le professeur ne nous demande pas.
  • 🖋️ Français : je n’ai pas beaucoup de conseils à donner, car j’ai été moi-même très surpris au concours. Je pense qu’il faut vraiment suivre les recommandations des professeurs, qui sont en général les mieux placés pour vous conseiller. Et puis après, travaillez vos points faibles.
  • 🗣️ Langues : si vous sentez que vous pouvez allouer un certain temps aux langues, allez-y vraiment à fond sur votre LV1, et au mieux, sur votre LV2. Mais il faut aussi être stratégique, et en fonction des écoles qu’on vise, il faut regarder au mieux les coefficients pour optimiser son temps.

 

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Comment se sont passés tes concours ? Quelle était ta philosophie ?

Alors, ce n’était pas exactement pareil en carré ou en khûbe. En carré, malheureusement, je savais que je pouvais khûber. Donc j’y allais, j’essayais de gérer au mieux mon stress pour que ça ne me paralyse pas. Mais en fait, même quand une épreuve ne se passait pas bien, je me disais : « Bah, au pire, je peux khûber ». Et en fait ça a été une mauvaise mentalité de ma part, parce que peut-être qu’inconsciemment ça ne m’a pas poussé à me donner au maximum. Tandis qu’en khûbe, j’étais plus dans l’optique « tu donnes tout », de toute façon, tu sais comment ça se passe, donc j’appréhendais beaucoup mieux les épreuves. En fait, je savais que c’était une espèce de marathon où il ne fallait pas tout lâcher après chaque épreuve.

Par rapport à ça, je me disais « il faut se battre jusqu’au bout », que ce soit en Maths I, en Maths II, ou dans n’importe quel sujet. Une fois qu’on est sorti de la salle, c’est fini. Donc si j’étais bloqué, soit je passais à la suite, soit je revoyais mes calculs, parce que 0,25 par ci 0,25 par là ça fait 0,5 et 0,5 coef 6, ça fait 3 points, ce qui est énorme et n’est donc vraiment pas à négliger. Parce que pour chaque place, il faut se battre pour réussir à l’avoir. En khûbe, je me disais : « C’est la dernière fois que je fais ça, après je serai en vacances ». 🏖️

 

Tu as été admissible à ESCP, quelle a été ta réaction ?

Ça a été particulier parce qu’il y avait encore les oraux et les épreuves d’Économie sur lesquelles je ne m’étais pas énormément préparé, car en khûbe, j’envisageais un petit peu d’être pris à l’EDHEC, mais beaucoup moins à ESCP. Donc j’ai été extrêmement content, car pour beaucoup d’étudiants, ça reste quand même le Graal d’avoir une Parisienne, une Top 5.

J’ai eu un peu du mal à y croire, parce qu’ayant un frère qui a aussi fait une école de commerce, il y a souvent cette question : « Quelle école je vais réussir à avoir ? ». Si j’avais eu l’EDHEC, je n’allais pas rougir parce que c’est vraiment quelque chose d’excellent. Mais là, avec ESCP, il m’a fait une tape dans le dos, le frère quoi ! 🙂

Et puis une fois arrivé dans l’école, j’ai été quelqu’un qui presque au quotidien était assez heureux d’avoir réussi à être là. Mais je pense que voilà, de m’être donné jusqu’au bout et d’essayer de ne pas avoir de regret, c’est vraiment bien, parce qu’après, quelle que soit l’école, je me serais dit « j’ai donné le meilleur de moi, il faut aussi s’en satisfaire, savoir où est sa limite ».

 

Comment as-tu préparé les épreuves orales ?

L’ESH, ça a toujours été ma matière de cœur, parce que grâce à mon professeur de SES au lycée, j’ai été amené à faire une classe préparatoire. Donc par chance, comme pendant mon année de khûbe j’avais énormément travaillé l’Économie. J’avais constitué énormément de fiches. Quand j’étais en carré, j’avais une méthode de travail assez particulière : avant même de chercher à apprendre mes cours, je cherchais à les ficher et à les reficher, ce qui a fait que j’ai perdu un peu trop de temps en carré.

Mais arrivé en khûbe, j’avais une palette de fiches qui était phénoménale. Donc lorsque j’ai été amené à réviser pour ESCP et l’ENS (parce que j’avais présenté l’ENS, car on peut la présenter lorsqu’on a accès à une Parisienne), j’avais déjà toutes ces fiches qui étaient faites. Et par chance, je pense comme dans beaucoup de classes préparatoires, j’avais des professeurs qui étaient à l’écoute et qui m’ont donné quelques khôlles pour m’entraîner.

Et concernant les langues, je dirais que pour toute la partie grammaticale ou le vocabulaire, on peut essayer d’un peu relire des fiches avant de se coucher, mais je pense que le gros du travail a déjà été fait. La chose que j’ai vraiment essayé de faire, c’est de travailler ma Civi, être capable de rebondir sur plein de sujets, faire des liens entre différents sujets, car je savais que je pouvais tomber sur n’importe quoi et qu’il fallait donc être prêt à affronter toutes les circonstances.

 

Ta première année à ESCP, c’était comment ? La transition Prépa – École ?

À la fois, ça a été un petit peu compliqué, parce que quand on arrive dans une Parisienne ou du Top 5, il y a beaucoup d’étudiants qui viennent des mêmes prépas parisiennes, lyonnaises et qui se connaissent de près ou de loin. Donc c’est vrai que parfois ça peut paraître un peu déroutant. Après, je dirais qu’il y a peut-être 30 % ou 40 % d’étudiants qui viennent aussi de prépas de province, qui vivent la même situation.

J’ai vraiment été surpris de rencontrer plein de personnes, avec des profils très variés : des très sportifs, des grands artistes qui jouent de plusieurs instruments dans la comédie musicale qu’il y a à l’école… Et puis ce qui est assez formidable, c’est d’avoir accès à un large éventail d’activités. Que ce soit s’investir dans des associations un peu plus sérieuses comme Tribunes ou la Junior Entreprise de ESCP, vouloir s’investir dans le sport comme au club d’aviron par exemple, ou dans des activités plus sympathiques comme l’Amicale du Sud-Ouest, ou même le Quatter.

J’ai trouvé ça vraiment chouette, et pour ma part, je me suis énormément investi au club d’aviron. J’ai trouvé vraiment cool de retrouver un esprit de challenge, mais on est en équipe donc on se serre les coudes, contrairement à la classe préparatoire, qui même si personnellement je trouve ça très regrettable, est un peu trop individualiste. Là, on essaie de gagner ensemble, de perdre ensemble !

Si j’ai un conseil à donner à plein de préparationnaires, c’est « attachez-vous à des choses, à des beaux projets, et donnez-vous à fond », car on peut vite se perdre et se dire qu’on a perdu un peu de son temps, qu’on aurait pu visiter des choses, voir du paysage, faire des activités… Et l’année passe très vite, comme en prépa. En fait, on a vite fait de finir l’année, d’essayer de regarder derrière soi et de se dire : « Qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai passé beaucoup de bons moments, j’ai fait pas mal de soirées, mais est-ce que j’ai quelque chose qui peut vraiment me rendre fier ? » Parfois non. J’ai des médailles de bronze 🥉 pour l’instant d’aviron 🚣🏻 à mon chevet. C’est un bon début, et je vais essayer de m’améliorer dans les années à venir !

 

Quelles leçons retires-tu de ce parcours exceptionnel ?

Tout d’abord, je dirai que dès votre année de carré, essayez de vivre au mieux votre classe préparatoire. Ça peut paraître un peu bizarre, mais il faut essayer de faire en sorte de ne pas en souffrir. Même si peut-être que beaucoup de gens ne vont pas me croire, mais tous les soirs, quand je rentrais chez moi, je jouais aux jeux vidéo 🎮, et ce pendant mes 3 années de prépa !

J’avais juste besoin de me détendre dans mon lit 🛏️, et ça pouvait durer 1 h, 1 h 30, je ne parle pas de juste 30 min. Et ça a aussi participé au fait que khûber pour moi, ce n’était pas si horrible parce qu’en fait moi pendant mes 2 années de prépa, si à un moment j’en avais marre de travailler, je passais du bon temps. Passez du bon temps, essayez de faire une activité sportive. Ça peut paraître un peu cliché, mais essayez juste d’en avoir une pour la faire quand vous en avez envie. A partir de ma 2e année de prépa, je me suis mis à faire du vélo 🚲 et les week-ends, je pouvais me permettre de faire du vélo quand j’en avais envie. Si on en a besoin, ça peut peut-être s’avérer bénéfique pour mieux repartir.

Et ensuite, c’est vraiment un conseil primordial, mais malheureusement, je n’ai pas pu le mettre en place pendant mes 3 années de classe préparatoire : travaillez à plusieurs. En tant qu’étudiant de prépa de province, beaucoup pensent que les étudiants de prépa parisienne se mettent des bâtons dans les roues, se montent les uns contre les autres… Il y a peut-être des classes préparatoires ou des promos où c’est le cas, parce que chaque promo est différente. Mais je pense qu’il y a aussi beaucoup d’étudiants qui savent qu’ils ont beaucoup à gagner à travailler à 2 ou à 3. Dans des trop gros groupes, ça peut devenir compliqué, mais je pense que travailler à 2, 3 ou peut-être seulement dans certaines matières, en mathématiques notamment. Parce que quelquefois, les raisonnements des uns ne sont pas ceux des autres, et il peut y avoir une très bonne émulation.

Moi, c’est vraiment quelque chose que j’ai regretté. J’ai tenté en vain de travailler avec des camarades et je n’ai pas réussi. Et pourquoi je me suis obstiné à faire ça ? C’est parce que j’avais l’exemple de mon grand frère, qui a fait une prépa de province similaire à la mienne, et qui a réussi en 2 ans à rentrer à HEC. Comment a-t-il fait ? Ce n’est pas parce que c’était forcément un génie ou quoi, mais c’est parce qu’il a travaillé avec un camarade et tous les week-ends de leurs 2 années de prépa, ils se réveillaient à 07 h 30, et se donnaient rendez-vous à 08 h 00 pour faire des sujets de Maths. Réussir à se pousser vers le haut, c’est vraiment quelque chose de primordial 🚀, et je pense que c’est aussi ça qu’on retrouve dans les prépas parisiennes et dans les très bonnes prépas lyonnaises : comme il y a de très bons éléments qui sont dans la même pièce, il va y avoir une compétition et il faut qu’elle soit saine. Mais en fait, on peut le faire en se serrant les coudes.

Ce qui est important pour tous les préparationnaires, c’est de se dire : les gens avec lesquels je suis en compétition ce ne sont pas les gens de ma classe. C’est vraiment des inconnus en fait, mais la vérité, c’est surtout avec soi-même. Parce qu’on essaie tous de se dépasser pendant ces 2 années, ces 3 années pour les plus chanceux… 🙂 Et il faut essayer de s’élever à plusieurs pour qu’il y ait une bonne émulation.

 

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Le mot de la fin pour motiver les prépas ?

Je dirais de ne pas hésiter à viser trop haut 🔭, mais il ne faut pas que ça devienne une obsession. Pour toutes les personnes autour de moi qui ont fait une fixette, qui se sont obstinées sur une école, le problème est qu’à chaque contrôle où ça ne va pas bien se passer, chaque élément où on va être un peu plus en doute ça peut dégrader ça. Donc moi, je vous dirais de garder une petite étoile ⭐️ que vous regardez de loin. Faites votre chemin. Si vous sentez que vous vous en rapprochez bien eh bien donnez tout ! Et sinon il faut que ça reste un cap parce que plein d’écoles sont vraiment très bien. Je pense que le problème, c’est quand on s’obstine sur une école, on oublie que les autres peuvent être très bien et qu’on peut s’y épanouir.

Et puis après il peut y avoir des bonnes surprises. Le classement, c’est quelque chose, mais ce qui est très important, c’est sa progression. Si je peux un peu illustrer ça, sans les coefficients dans mon année de cube, j’étais 10e de promo. Avec les coefficients, j’étais 5e de promo. Et ça ne m’a pas empêché d’avoir les meilleurs résultats de ma promo. Donc ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas perdre espoir. Il faut faire son chemin, parfois ça peut paraître solitaire quand on regarde sa progression, mais c’est comme ça. Il faut se dire que ça dure seulement 2 ans.

La 2e année passe extrêmement vite donc ne perdez pas un instant. Essayez d’avoir des moments de plaisir, passez du temps avec vos camarades, à la fin de votre concours blanc, fêtez ça 🥳. Et les choses vont se faire. Le plus important, c’est juste de ne pas avoir de regret, de se dire qu’on a donné son maximum. Si on a donné son maximum, quel que soit le résultat, on va le prendre. On va dire « ok, ça c’est ce que j’ai été capable de faire au bout de 2 ans ou 3 ». Dans tous les cas, la vie ne s’arrête pas en école. L’école ça va être un tremplin. C’est indéniable. Mais dans le monde professionnel il y a encore plein de choses qui se jouent et il y a plein de gens autour de moi qui ont fait des écoles qui ne sont pas forcément des Parisiennes ni des Top 5 et qui ont su s’épanouir, trouver leur voie. Et je pense que c’est ça qui est très important in fine. 🙂

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Baptiste Jordieux
? Après deux années de prépa ECG à Metz, j’ai intégré l’EDHEC BS et j’ai pour ambition d’aider les étudiants à briller en Culture Générale !