Le mois de juillet représente toujours une échéance particulièrement importante pour l’ensemble des Grandes Ecoles de management post-prépa. Les candidats ayant désormais passé leurs épreuves écrites et orales, c’est sous une chaleur caniculaire que ces derniers ont procédé cette année à leur choix d’écoles dans laquelle ils passeront les 4 à 5 prochaines années de leur vie. De belles choses sont à venir après 2 ou 3 années de dur labeur pour ces préparationnaires à qui les Grandes Ecoles déroulent le tapis rouge, notamment lors de leurs accueils admissibles. Pourtant, cette année, 7 écoles sur les 24 écoles de management post-prépa effectueront leur rentrée scolaire avec des places vacantes. Parmi elles, IMT-BS, la Grande Ecole de management du groupe Institut Mines Télécom. Retour sur les raisons de ce qui s’apparente de prime abord à une contre-performance avec Denis Guibard, Directeur Général de la Grande Ecole située à Evry !
IMT-BS : Une Grande Ecole de management unique en son genre à forte valeur ajoutée
IMT-BS est une école de management généraliste principalement réputée pour ses formations dans le domaine du business et des nouvelles technologies, sa proximité avec l’école d’ingénieurs Telecom SudParis (avec laquelle elle partage un splendide campus en région parisienne) mais aussi son très fort engagement social, qui permet chaque année à des dizaines d’étudiants de s’élever socialement avec une formation de qualité, bien reconnue sur le marché du travail et une insertion professionnelle impressionnante.
Une enquête récente de la Conférence des Grandes Ecoles a d’ailleurs rapporté que 93% des diplômés 2021 de l’école sont aujourd’hui en poste, cela représente une hausse de +4 points par rapport aux chiffres de la promotion précédente et plus de 11% de plus que la moyenne des diplômés des grandes écoles de management françaises (81,8%).
Malgré tous ces signaux positifs, la Grande Ecole d’Evry n’a pas rempli sa promotion cette année, avec un taux de remplissage de 45% seulement, contre 67% l’année précédente.
Lire plus : SIGEM 2022 : 7 écoles n’ont pas rempli leur promotion (et on vous dit pourquoi)
Pourquoi IMT-BS n’a-t-elle pas rempli sa promotion en 2022 ? L’analyse du Directeur Général
Face à cette déconvenue, nous avons souhaité en savoir plus sur ce qui s’est passé cette année du côté d’IMT-BS, en interrogeant Denis Guibard, Directeur Général de l’école :
« Nous avions anticipé un non-remplissage. Ces résultats sont la conséquence d’une politique délibérée de l’école de renforcer notre sélectivité.
Dans le contexte que nous connaissons d’un marché de préparationnaires en baisse, l’école a décidé de remonter significativement sa barre d’admissibilité, ses exigences lors des entretiens d’admissions ainsi que sa barre d’admission.
Si on analyse le pourcentage de candidats qui ont été déclarés admissibles par chaque école (sélectivité aux écrits), nous voyons que IMT-BS se situe dans les mêmes taux de sélectivité que Skema, Audencia, Grenoble, Neoma et Toulouse.
Dans un marché des CPGE en baisse sensible depuis 2-3 ans, avec une baisse à la fois du nombre de préparationnaires, du nombre de candidats BCE, mais aussi du nombre de présents aux écrits, notre stratégie est de ne pas céder aux impératifs de remplissage et à la tentation d’un nivellement par le bas de notre recrutement.
La singularité de notre école, qui propose un brassage et une mixité uniques, sur un même campus et dans toutes les dimensions de la vie étudiante, avec les étudiants ingénieurs de notre école jumelle Télécom SudParis exige le maintien d’un niveau académique élevé.
Dans notre stratégie 2027, nous allons renforcer ce brassage et ce mélange. Nous devons donc nous maintenir avec un bon niveau d’étudiants à l’entrée, quitte à intégrer moins de classes prépa d’année en année. »
Pour la direction de l’école, tout est donc clair : la baisse de l’effectif des prépas conduit l’école à recruter des étudiants d’un meilleur niveau, à privilégier la qualité des profils que leur quantité, en augmentant leur barre d’admissibilité et d’admission. Ceci a pour conséquence directe de réduire le vivier d’étudiants potentiels, qui, couplés à une baisse du nombre de présents aux oraux cette année, conduit mécaniquement à un risque plus élevé de faible recrutement. Un choix osé pour une école dans un contexte CPGE EC qui est tout sauf évident !
À suivre de près pour 2023 !
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