Aujourd’hui encore, le Grand Marché Européen est considéré comme l’une, si ce n’est la réalisation la plus aboutie de l’Union Européenne. Loin de n’avoir eu qu’un impact sur l’échange de biens et services, ce projet colossal est lié à toutes les facettes de l’économie. Production, vente, croissance, emploi, finance, concurrence. Tout y passe.
Cet article vous propose de faire le point sur ce morceau du programme de 2ème année d’ECE. Après un rappel de l’histoire du projet, nous rendrons compte des principaux avantages attendus de ce dernier. Enfin, nous nous demanderons en dernière partie si ce Grand Marché Européen est véritablement une réussite ou si, au contraire, il est rendu obsolète par ses défauts.
Histoire du Grand Marché européen : des débuts de la CEE jusqu’au Traité de Maastricht
L’idée de créer un marché unique en Europe remonte aux années 1950. Lorsque l’Union Européenne a été fondée en tant qu’organisation économique et politique. A l’époque il s’agissait encore de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) qui ne comptait que 6 pays. Depuis, l’UE a progressivement établi des règles et des réglementations communes pour faciliter les échanges commerciaux.
Cependant, le concept de Grand Marché Européen a été formellement lancé en 1985. C’est le Président de la Commission Européenne, Jacques Delors, qui l’a initié par un discours devant le Parlement Européen. Par la suite, de nombreuses réformes ont été mises en œuvre pour créer un véritable marché unique en Europe. En supprimant les barrières commerciales et en mettant en place des règles communes pour les entreprises et les consommateurs.
Le GME est finalement mis en place en 1992 avec l’entrée en vigueur du traité de Maastricht. Ce traité est créateur de l’Union Européenne (UE).
Les avantages attendus du Marché unique européen
Résumé succinctement, toute la démarche du GME vise à favoriser la croissance économique, l’innovation et la création d’emplois en Europe. Comment ? En facilitant les échanges commerciaux et en rendant plus facile pour les entreprises de faire des affaires dans l’ensemble de l’Union Européenne. Le GME est un projet ambitieux. Il vise aussi à renforcer l’intégration économique et commerciale en Europe. De surcroît, un autre objectif est de renforcer la position de l’UE sur la scène internationale. Il s’inscrit dans le cadre de l’agenda de l’UE pour la croissance et l’emploi. Celui-ci vise à créer les conditions favorables à la croissance économique et à la création d’emplois en Europe.
Autre objectif important : Le GME comprend l’harmonisation des règles et des réglementations au niveau européen. Ceci dans le but de permettre aux entreprises de travailler de manière plus efficace. Mais aussi et surtout de réduire les coûts liés aux différentes réglementations nationales. Enfin, le GME inclut également la création d’un marché unique pour les services financiers. Ce dernier point cherche à renforcer la stabilité financière en Europe et à favoriser la concurrence.
Il est à noter que le marché unique européen est un projet en constante évolution. De nouvelles réformes sont régulièrement mises en œuvre pour renforcer l’intégration économique et commerciale en Europe et renforcer la position de l’UE sur la scène internationale.
Le Grand Marché européen : échec ou réussite ?
Il est difficile de dire si le GME a été une réussite ou non. Cela dépend en effet de la façon dont on mesure le succès. Si l’on se base sur l’objectif principal du GME, à savoir favoriser la croissance économique, l’innovation et la création d’emplois en Europe en facilitant les échanges commerciaux et en rendant plus facile pour les entreprises de faire des affaires dans l’ensemble de l’UE, il est possible de considérer que le GME a été une réussite.
En effet, depuis la mise en place du GME, l’UE a connu une croissance économique solide et a créé de nombreux emplois. Le GME a également contribué à renforcer la position de l’UE sur la scène internationale et à favoriser la concurrence au sein de l’UE.
Cependant, il est également possible de considérer que le GME n’a pas été une réussite. Et ce en raison de certaines difficultés et des problèmes qui ont surgi au cours de son processus de mise en œuvre. Par exemple, certains ont critiqué le GME pour avoir favorisé les entreprises les plus grandes et les plus puissantes. Tout cela au détriment des plus petites. Aussi pour avoir entraîné une certaine perte de souveraineté nationale en matière de réglementation. De plus, le GME a fait l’objet de critiques pour ne pas avoir suffisamment pris en compte les préoccupations environnementales et sociales.
En fin de compte, la réussite ou l’échec du GME dépend de la façon dont on mesure le succès. Et de l’importance accordée aux différents objectifs et préoccupations. Il est possible de considérer que le GME a été une réussite en termes de croissance économique et de création d’emplois. Mais il est également possible de considérer qu’il y a encore des progrès à faire. Notamment pour s’assurer que tous les groupes de la société profitent de ses avantages. Et enfin que les préoccupations sociales et environnementales soient prises en compte.
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