La deuxième année approche tandis que les vacances touchent bientôt à leur fin. Cependant, courage, il ne vous reste plus que quelques mois d’efforts avant que vous ne découvrissiez les joies de la vie en école de commerce !
Mais avant cela, vous avez des concours à passer, dont la très redoutée et redoutable épreuve de mathématiques et qui a un très gros coefficient. Toutefois, il est possible de progresser, même assez rapidement, dans cette matière en travaillant déjà la forme de l’épreuve et en rendant une copie « parfaite » sur le plan de la rigueur. En effet, il est écrit noir sur blanc, en tête de première page, sur n’importe quel sujet de mathématiques que : « La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies ».
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La présentation
Cela peut paraître assez évident, mais une copie rigoureuse en mathématiques est avant toute chose une copie bien présentée. En effet, l’aspect général de votre copie sera la première impression de votre correcteur, et nul doute que vous n’avez pas envie que ce dernier ait un mauvais a priori sur votre travail avant même qu’il n’ait commencé de la lire. Bien évidemment, il ne s’agit pas de rendre une œuvre d’art, mais une copie sur laquelle les résultats sont encadrés, où il n’y a pas des ratures toutes les 3 lignes et où le numéro des questions suit un ordre logique, fera à coup sûr plaisir à votre correcteur. En effet, ce dernier a plus d’une centaine de copies à corriger dans un temps limité. Or, si votre copie lui facilite la tâche en le mettant dans les meilleures conditions, il vous en sera à coup sûr reconnaissant sur la note finale !
La lisibilité
Toujours dans la même logique de faire gagner du temps au correcteur, une calligraphie lisible de votre devoir est nécessaire pour rendre une copie rigoureuse. En effet, le correcteur est en droit de vous mettre zéro à une question, malgré le fait qu’elle soit bonne, s’il n’arrive pas à lire le déroulé de votre démonstration. Donc efforcez-vous au maximum de ne pas écrire trop petit et de bien former vos lettres lors de vos 4 heures, afin de pas perdre ces points précieux le jour J.
L’orthographe
Ce point-ci peut paraître plus marginal que les autres, car certes ce n’est pas une composition littéraire que vous vous apprêtez à faire. Mais des fautes d’orthographe basiques ou encore sur le nom des théorèmes et des mathématiciens peuvent vous discréditer aux yeux du correcteur, surtout si vous tombez sur un correcteur très à cheval sur l’orthographe des noms propres.
Voici un petit listing des fautes les plus fréquentes au concours :
- Séries/Sommes de Riemann (avec deux n)
- Formule de Koenig-Huygens
- Loi de Bernoulli
- Inégalité de Bienaymé-Tchebychev
- Inégalité de Cauchy-Schwarz
- Théorème de Rolle
La qualité de la rédaction
Sans doute l’un des aspects les plus importants lors d’une épreuve de mathématiques. La rédaction fait partie également des critères de notation lors de la correction, c’est ce qui donne du liant à votre exposé mathématique. Elle est essentielle, car sans elle, une copie en devient incompréhensible. Et c’est même rédaction qui permet au correcteur de comprendre votre raisonnement à la simple lecture de votre prose. Par ailleurs, certaines écoles comme emlyon ou encore l’EDHEC sont encore plus sensibles à la rédaction, dans le sens où il est très difficile d’atteindre les sommets sans une rédaction rigoureuse.
Premièrement, je vous déconseille de mélanger dans une même phrase les notations mathématiques, comme les quantificateurs ou les connecteurs logiques mathématiques, et le français. En effet, les notations mathématiques ne doivent servir qu’à parler de mathématiques, car les mathématiques sont avant tout un langage, celui de l’univers en outre. Des lors, il est peu élégant de mélanger des éléments de langage différents au sein d’une même phrase.
Deuxièmement, l’utilisation des quantificateurs est extrêmement importante. Ce ne sont pas de simples ornements de votre copie et ils ne doivent pas être sollicités aléatoirement. En effet, les quantificateurs permettent de présenter les variables utilisées dans la proposition mathématique qu’ils introduisent, et ce, en explicitant le domaine de validité de cette dernière. Par exemple, f(x)>0 n’a aucun sens si le x n’a pas été préalablement fixé.
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La clarté et la précision des raisonnements
Je vous conseille pour chaque question d’exposer aussi clairement que possible les hypothèses de votre raisonnement, les propriétés et les théorèmes utilisés, et d’indiquer les différentes étapes intermédiaires. Par ailleurs, à chaque étape de votre cours, veillez bien à vous appuyer sur votre cours et non à votre intuition, à la véracité de votre propos ligne par ligne, tout en ne jamais ô grand jamais « grugé » votre correcteur avec un raisonnement flou. En effet, il est préférable de jouer la carte de « l’honnêteté intellectuelle » plutôt que de forcer un raisonnement superflu afin d’arriver à ses fins. Il n’y a rien de plus irritant pour un correcteur que de se rendre compte de la tentative d’une supercherie, et ce dernier sera alors beaucoup moins indulgent et sur ses gardes pendant toute la suite de votre exposé.
Conclusion
Vous avez désormais toutes les clés pour formaliser mathématiquement vos raisonnements dans une écriture mathématique correcte, en usant d’un vocabulaire adéquat avec les quantificateurs, et in fine, pour rendre une copie de mathématiques extrêmement rigoureuse !
Vos efforts seront assurément récompensés, pouvant bonifier votre copie jusqu’à 1 point de note brute (et réciproquement pouvant la pénaliser) !
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