Nous avons échangé avec Nadia, ancienne étudiante de prépa ECS au lycée Sainte Geneviève, qui a terminé… 1ère au concours d’entrée à HEC Paris l’an dernier !
En exclusivité pour Mister Prépa, Nadia nous livre en toute humilité ses ressentis et ses conseils sur la classe préparatoire.
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Bonjour Nadia, peux-tu te présenter ?
Bonjour ! Je m’appelle Nadia , j’ai fait ma scolarité au lycée français Pierre Mendès France à Tunis (grosse dédicace d’ailleurs !). J’ai ensuite choisi de rejoindre une prépa ECS à Ginette (Sainte Geneviève)à Versailles, à l’issue de laquelle j’ai intégré HEC Paris où j’ai fini 1ère du concours.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre une prépa ?
La prépa, de base, ne m’était pas complètement étrangère puisqu’en Tunisie, on a l’habitude d’envoyer des élèves faire des classes préparatoires en France pour intégrer les grandes écoles parce qu’il y a des liens historiques et culturels évidents avec la France. J’ai voulu rejoindre une prépa car je souhaitais concourir pour les écoles de commerce, dont je savais que la formation et l’image à l’international étaient de haut niveau. Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire de ma vie, j’étais très intéressée par la géopolitique et j’aimais aussi beaucoup les maths. Donc la prépa a été plutôt une évidence !
Comment as-tu vécu ta prépa ?
Très bien ! Le critère de l’ambiance a été important pour mon choix d’établissement. À Ginette, j’ai apprécié le fait que l’on puisse avoir des temps libres pour le sport, pour la rencontre avec les autres étudiants ou même pour avoir une activité associative. Ma famille est aussi venue m’aider à m’installer à Ginette, ils ont fait le déplacement depuis la Tunisie pour l’occasion. Je restais très souvent en contact avec eux, surtout à distance car le Covid bloquait beaucoup les déplacements vers la Tunisie.
Quand je suis arrivée, j’avoue que c’était un peu chaotique, j’avais du mal à m’organiser, ce qui explique que j’ai été très stressée pendant ma première année.
Quelle étudiante de prépa étais-tu ?
Quand je suis arrivée, j’avoue que c’était un peu chaotique, j’avais du mal à m’organiser, ce qui explique que j’ai été très stressée pendant ma première année. Je réalise qu’il y a eu un gap entre ma première et ma seconde année ! Je ne sais pas exactement quand est venu le déclic mais heureusement il est venu. Il y avait déjà des matières fortes sur lesquelles je savais que je pouvais compter : j’aimais beaucoup de base les maths, en langues je me débrouillais plutôt pas mal mais pour le reste, ça restait à voir…
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J’ai essayé de m’organiser au mieux avec un planning hebdomadaire que je suivais le plus rigoureusement possible et lorsque je commençais à en avoir marre de faire beaucoup de géopolitique ou de la philo, alors je passais aux maths et à l’anglais où c’était à la fois rentable et agréable en termes d’investissement !
En prépa j’étais aussi assez ouverte à la rencontre avec les autres, il y avait beaucoup de profils très différents, qui venaient d’un peu partout dans le monde et je me suis fait pas mal d’amis ! Les amitiés en prépa sont importantes, ce sont des camarades de bagnes, des gens avec qui on a tout vécu, de vrais amis pour la vie.
Quelles étaient tes matières fortes ?
En mathématiques j’arrivais à peu près toujours à me situer dans le premier quart de la classe, également l’anglais qui me permettait de compenser pas mal de petites contre-performances de début d’année.
Je suis montée en puissance pendant ma prépa : je progressais d’environ 15 à 20 places entre chaque concours blanc. Je pense que j’ai su trouver un équilibre : perfectionner mes acquis dans mes matières fortes et me focaliser sur apprendre ou revoir les bases dans les matières que j’estimais moins maitriser.
Quelle place donnais-tu à ta vie en dehors des cours ?
Déjà je prenais une pause après le déjeuner pour parler avec des gens de mon couloir (car à Ginette on est tous à l’internat), pour regarder une série, appeler mes parents etc. Le samedi, après le DS de l’après-midi, j’avais l’habitude de faire des FaceTime très très longs avec ma famille et mes amis de Tunis. Et après cela, je sortais avec les camarades de ma prépa. À Ginette, le samedi soir est SACRÉ : personne ne travaille, on sort.
Je prenais aussi du temps pour le sport : on avait un cours d’EPS deux fois par semaine, cela permettait de totalement relâcher la pression et de renforcer aussi les liens entre nous. J’ai aussi profité de la prépa pour découvrir le sport collectif et m’inscrire en foot !
Comment as-tu gardé la motivation tout au long de la prépa ?
Dès que j’avais des coups de mou, je me projetais dans l’après ! Je ne visais pas une école en particulier mais je regardais les programmes de toutes les écoles de commerce qui m’intéressaient pour commencer à voir à quoi allait ressembler la vie après la prépa. RÊVER, c’est très important en prépa, on l’oublie un peu car on a très souvent la tête dans la guidon. Également, le fait d’avoir développé une vraie organisation en deuxième année m’a beaucoup aidée à rester motivée : dès que je voyais que je commençais à crouler sous le travail, à me sentir en retard de partout, j’essayais de prioriser mes objectifs, lesquels étaient les plus urgents et les plus faciles à boucler.
Dès qu’on commence à toucher le fond, il faut juste une bonne nouvelle ! Et une bonne nouvelle, c’est un objectif accompli, si modeste soit-il !
Dès qu’on commence à toucher le fond, il faut juste une bonne nouvelle ! Et une bonne nouvelle, c’est un objectif accompli, si modeste soit-il !
Les révisions… ça s’est passé comment ?
Pendant les vacances de la Toussaint de deuxième année, j’ai pris une semaine pour bien me reposer correctement puis la deuxième semaine, je suis partie avec un groupe d’amis dans une maison de l’un d’entre nous, à la campagne. Nous n’avions pas de planning vraiment défini, c’était surtout pour travailler chacun de notre côté, mais tous ensemble dans le même cadre, et de faire aussi en parallèle des sorties etc. On se posait des questions de temps à autre, l’ambiance était plutôt chill.
Aux vacances de Noël, j’ai pu rentrer chez moi en Tunisie, c’était plutôt risqué mais j’en avais besoin. J’ai commencé à travailler sur un planning qui était déjà plus balisé, par les profs eux-même. Là, je travaillais vraiment toute seule.
En février et à Pâques, nous sommes partis avec un groupe de 3 amis dans une maison de campagne à nouveau, cette fois-ci en se fixant des objectifs communs. On faisait tout ensemble : les maths pendant 4/5h, puis l’HGG pendant 1h30/2h… Ça nous a énormément aidés puisqu’on sentait qu’on travaillait à 4 cerveaux ! Sachez déjà avant de partir pour ce genre de révisions quelle matière vous allez travailler tel jour à telle heure, veillez à ce que tout soit bien planifié d’avance ! Nous commencions les journées aux alentours de 8h et nous les finissions aux alentours de 22h, pauses comprises bien sûr !