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B/L : comment développer sa réflexion en SES ?

Sommaire

La dissertation de SES en B/L peut parfois être compliquée à appréhender au niveau de la réflexion intellectuelle à mener. Ainsi, Mister Prépa vous donne toutes les astuces pour développer sa réflexion dans l’épreuve de SES à destination des étudiants en B/L.

 

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Apprendre ses cours et ses définitions

Cela peut paraitre évident, mais apprendre ses cours sérieusement et en profondeur est essentiel en sciences économiques et sociale (tous les sujets se traitent avant tout avec des connaissances). Pour être sûre de ne pas apprendre ses cours superficiellement, on cherche déjà à comprendre le cours pendant les heures de cours. Pour ce faire, on pose les questions qui nous viennent à l’esprit dès qu’on le peut (sans faire trop ralentir le cours avec des questions déjà posées, ou dont les réponses ont déjà été données). Ensuite, on pense à bien reprendre son cours chaque jour : on fiche, on revoit les graphiques et on les comprend (on ne passe pas un graphique important sans comprendre les mécanismes, une compréhension superficielle se voit directement dans une copie), et enfin on retire les concepts clefs et on y associe des exemples (vie quotidienne, œuvre canonique ou œuvre plus originale).

Pour les définitions, il est important de les apprendre par cœur évidemment ; mais il faut aussi (et surtout) savoir y rattacher des citations d’auteur et des définitions plus originales et plus resserrée. L’important est de partir de la définition la plus large possible, pour la resserrer petit à petit. Par exemple, le terme « environnement » désigne ce qui entoure l’homme en général (famille, lieu de vie, école…) avant de désigner l’environnement « vert » comme on l’entend plus souvent aujourd’hui. En revanche, il ne faut pas chercher trop loin pour des termes évidents : « les parents » se sont le père et la mère, pas les proches.

 

Maitriser ses graphiques sur le bout des doigts

Des axes à la forme des courbes, en passant par les couleurs. Apprendre ses graphiques permet de comprendre les mécanismes et les concepts économiques, ce afin de mieux les utiliser dans ses copies (et ses khôlles !). Pour apprendre les graphiques de microéconomie, je vous conseille La microéconomie en pratique de Buisson-Fenet et Navarro. Avec ce manuel vous aurez les graphiques, certes, mais aussi des applications à des cas concrets ! Pour la macroéconomie, je vous conseille surtout d’apprendre les graphiques que vos professeurs respectifs jugent essentiels (parce que oui, il y en a beaucoup qui ne sont pas vraiment cruciaux). Pour ma part, je pense que « IS-LM », « IS-LM-BP », « AS-AD » et les courbes de Phillips sont ESSENTIELLES à connaitre (ils se mettent un peu partout).

Et surtout, faites attention aux hypothèses de chaque graphique et de chaque théorie à laquelle vous essayez de rapprocher un graphique (on n’associe pas « AS-AD » à une situation de microéconomie, ni la courbe de Phillips originale à celle proposée par les néokeynésiens par la suite).

NB : relier les équations graphiques avec les maths permet de les retrouver plus facilement.

 

Se créer des « raccourcis » mentaux

Pour ma part, apprendre avec des cartes mentales et des schémas m’aidait à bien conceptualiser et à comprendre quel phénomène entrainait quel autre phénomène. Des enchainements simples suffisent : causes à phénomène à conséquences (autre phénomène relié, conséquence graphique,…). Par ailleurs, je vous conseille vivement l’utilisation de flash cards, manuelles pas forcément mais sur des sites comme Anki ou Quizlet plutôt (l’abonnement à l’année coûte 31€, c’est l’investissement le plus rentable que j’ai pu faire).

 

Lire des ethnographies

Lire des ethnographies permet de bien comprendre la démarche scientifique à laquelle recourent les sciences économiques et sociales. Je vous conseille celle de Yaëlle Amsellem-Mainguy intitulée Les filles du coin, ou encore celle de Benoit Coquard nommée Ceux qui restent. Personnellement, lire ces deux ouvrages m’a permis d’intégrer la méthode de la dissertation Ulm (à titre d’exemple, je plafonnais à 8 en hypokhâgne sur cette dissertation, mais j’ai tout de même réussi à atteindre 12.5 au concours en n’ayant fait aucun entrainement en khâgne).

 

Laisser le temps aux méthodes de s’imprégner

Enfin, compter sur le marinage des connaissances et des méthodes pendant les vacances d’été entre l’hypokhâgne et la khâgne. Revoyez vos cours avec soin, surtout les points non compris en hypokhâgne ; reprenez vos graphiques pour les maitriser toujours avec autant de précision ; fichez ce que vous n’avez pas eu le temps de ficher pendant l’année ; fichez des articles sur des sujets que vous aimez (c’est l’avantage des SES, on peut personnaliser un peu son apprentissage en complément de ce qu’il faut savoir).

 

Pour finir, les méthodes ne s’imprégneront pas toutes seules non plus… il faut s’attaquer à des sujets tout au long des deux années de prépa, qu’ils soient de type ENS Ulm, ENS Saclay ou BCE. La sociologie est aussi importante que l’économie, elle-même aussi importante que les sujets regards croisés !

 

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Maxime Diguet