Les chiffres sont très importants dans les démonstrations en dissertation : ils permettent d’appuyer avec beaucoup d’efficacité vos propos et font passer vos copies à un autre niveau. Voici donc plusieurs chiffres et données pour appuyer vos arguments sur l’environnement, aussi bien en dissertation qu’en entretien de personnalité à plus long terme. Nous nous appuierons dans cet article sur les données citées par L’économie mondiale 2023 (2022) des économistes du CEPII. La lecture de cet ouvrage est par ailleurs fortement recommandée.
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Les émissions de gaz à effet de serre
Tout d’abord, une définition : qu’est-ce qu’une émission de gaz à effet de serre ? Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère retiennent une partie de la chaleur que la Terre reçoit du Soleil. Les émissions de GES renvoient alors à toutes les activités qui émettent ces gaz : transport, agriculture, industrie…
Maintenant, des chiffres sur l’environnement ! Ils sont aussi bien mobilisables pour dénoncer les inégalités que l’urgence d’agir sur le plan environnemental, en amorce ou au cours d’un développement. Les chiffres donnés sont exprimés en millions de tonnes de CO2.
- Monde : 32 661T en 1990 pour 51 467T en 2019. Il est à noter ici que malgré tous les appels à réduire ces émissions, elles ne cessent d’augmenter sur le long terme.
- Allemagne : 1 123T en 1990 pour 739T en 2019. On note pour l’Allemagne une forte réduction de ses émissions, ce qui est encourageant et indique qu’il est possible de les réduire fortement.
- France : 532T en 1990 pour 434T en 2019. La France suit le même chemin que l’Allemagne mais à une moindre vitesse. Cela symbolise une prise de conscience croissante de l’importance de la réduction de ces émissions
- Chine : 3 920T en 1990 pour 14 037T en 2019. La Chine est le premier pollueur mondial. On peut remarquer que cette progression est corrélée à l’industrialisation du pays. Elle pose la question de la soutenabilité de son mode de développement
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Le Jour de dépassement
Le jour de dépassement renvoie au jour à partir duquel l’empreinte écologique d’un espace géographique dépasse la biocapacité de la planète. Il est calculé par l’ONG Global Footprint Network.
Ce jour et les écarts qu’il peut exister entre les différents pays est intéressant pour mettre en évidence les inégalités qui peuvent exister entre les pays. Il s’agit ici des chiffres de 2022 :
- Monde : 28 juillet
- Luxembourg : 14 février. Interprétation : si tout le monde vivait selon le mode de vie d’un Luxembourgeois, le 14 février autant de ressources naturelles que la Terre peut renouveler sur une année auront été consommées
- France : 5 mai
- Brésil : 12 décembre
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La déforestation
On entend souvent parler de la déforestation, mais on peine souvent à argumenter avec des chiffres concrets qui mesurent pleinement son effet. Pourtant ils s’agit de chiffres clefs pour l’environnement. En voici quelques-uns pour vous permettre d’en parler avec assurance.
- Au Brésil, entre 1990 et 2020, la part des forêts sur les terres brésiliennes est passée de 70,5% à 59,4% soit une baisse de plus de 10 points en 30 ans.
- En Indonésie, c’est une baisse de 15 points qui a frappé l’archipel entre 1990 et 2020, où la part des forêts est passée de 65,4% à 49,1%
- Dans l’Union Européenne (à 27), on observe la tendance inverse. La part des forêts sur les terres est passée en effet de 36,3% en 1990 à 39,8% en 2020
- A titre indicatif, en France, ce chiffre est passé de 26,4% à 31,5%.
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La production d’énergie
La production d’énergie renvoie à la répartition des différentes sources d’énergies produites dans un pays. Nous nous intéresserons particulièrement aux énergies renouvelables et fossiles ici.
Ces chiffres permettent de mettre en évidence ou d’invalider une transition énergétique en cours dans les pays mentionnés.
- Le cas parlant de l’Allemagne. Entre 1990 et 2019, la part des énergies d’origine fossiles a chuté de 40 points en passant de 75,2% à 34,5%. Dans le même temps, la part des énergies renouvelables dans la production allemande est passée de 3,4% à 46,8%.
- Le modèle chinois gourmand en carbone. Entre 1990 et 2019, le fossile est passé de 76% à 84,4%. Le renouvelable a lui chuté de 12 points pour atteindre 12,2% de la production d’énergie
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